18: L'acceptation

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PDV KATSUKI:

La sexualité, c'est un thème qui travaille tous les adolescents. Mais dans mon cas, c'était un peu différent.
Au collège, personne n'échappe aux blagues salaces. Et même si j'en faisait parfois, je n'avais fait le lien entre les garçons qui faisaient semblant de se branler pour rire et mon propre corps que quelques mois plus tard.

Les autres jeunes de son âge se masturbaient devant du porno à s'en péter le poignet mais, sans doutes car il était plus mûr, Katsuki avait préféré aborder cette partie de sa vie de manière biologique et sensée.
Bien que le sexe soit la chose la plus primitive et moins sensée au monde.
Il avait brusquement réalisé que ça le concernait quand un matin, il avait eu sa première -presque- érection. Il avait été un moment surpris, la tête encore un peu brumeuse de sommeil.
C'était une chose de savoir comment fonctionnait une érection et en avoir vu dans des films. C'en était une autre de voir son pénis à moitié dur. Il n'aurait pas dû être surpris pourtant. Il avait commencé à avoir des poils et à se développer physiquement ces derniers temps.
Peu de poils, certes mais...c'est avec une curiosité semblant interdite qu'il avait touché son sexe sensible pour la première fois, d'une manière à laquelle il n'avait pas vraiment pensé. Comme dirait le dicton, ça n'arrive qu'aux autres.
Peut être était-ce le fait d'être surdoué qui l'avait fait aborder sa sexualité si biologiquement aux premiers abords. Il avait évidemment réitéré l'opération pour les sensations mais aussi et surtout pour comprendre. Ça avait toujours été rassurant de comprendre. Mais il avait un peu arrêté quand il s'était aperçu que ce putain de nerd le faisait en permanence. Analyser tous ce qui l'entoure.
Cependant, étant un jeune adolescent curieux et, même s'il n'aimait pas ça car il pensait que ça le rendait inférieur, plein d'hormones, il avait tout de même remarqué quelque chose.

Ça l'avait un peu inquiété à l'époque. Enfin, pas inquiété. Franchement, soyons sérieux deux seconde. Katsuki, inquiet?
Mais... il n'était pas vraiment serein. Il avait remarqué, plusieurs fois, un phénomène particulier pendant ses.... travaux pratiques. Et même si sa mère était infirmière, il n'allait pas lui expliquer le problème.
Étant un peu inquiet d'être malade, il avait prit son ordinateur et après avoir verrouillé sa chambre, il avait fait une recherche qu'il espérait concluante.
Plusieurs fois, juste après avoir finis son affaire, il avait senti comme un liquide entre ses fesses. Il sait que les filles mouillent grâce à ses recherches mais il n'avait jamais entendu quelque chose de similaire chez les garçons.
C'est un peu gêné et inquiet qu'il avait tapé sa recherche sur Google, se sentant plus ridicule qu'il ne l'avait jamais été.
Résultat des courses, tout allais bien. Rassuré, il n'y avait plus pensé ormi quand la sensation mouillée venait déranger ses moments intimes.

Seulement récemment, une certaine information pas banale dans sa vie avait fait remonter ces souvenirs après une branlette durant les vacances d'été.
Il y avait repensé comme ça et, de fil en aiguille, il s'était mit à penser à sa première fois qu'il savait désormais avec un autre gars.
Il se doutait bien que ce serait peut être pas sans douleur et ça le travaillait vraiment.
Il avait fait d'autre recherches sur son ordi et certains témoignages étaient vraiment flippants. Des histoires d'hémorragies et de déchirures...

Katsuki savait qu'il passait souvent pour quelqu'un d'insensible. Pourtant, la dernière chose qu'il voudrait c'est de passer pour un connard fini en blessant la personne avec laquelle il coucherait.
Peut être que je devrais tester?
Pour savoir comment s'y prendre, évidemment. Pour quel autre motif je ferais ...ça.
En effet, seulement quelques jours après la rentrée de Yuei, j'étais pris dans un conflit interne très important.
Le social contre la raison.
D'un côté, c'est mon corps et je fais bien ce que je veux, de l'autre.... je passe vraiment pour un soumis et perd toute crédibilité.
Mais personne ne le saura jamais...
Mais non. Il refusait obstinément. Même si à chaque fois qu'il passait dans la douche il y pensait, même si quand il se touchait devant il pensait à effleurer ses fesses, même s'il sentait le liquide traître humidifier sa raie...
C'était difficile pour son égo. Se sentir si faible, si tenté.

Sous nos apparences trompeusesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant