Chapitre 6 : Agent Provocateur

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Leandro

Il s'en était fallut de peu.

J'avais faillit craquer.

Mais en même temps je suis qu'un homme merde ! Et quand je l'aie vue plantée devant l'ascenseur, à moitié à poil, j'ai cru vriller.

Parce qu'elle m'appartient.

Et que personne ne peut la voir comme ça.

Ouais je sais ce que vous allez penser, macho comme raisonnement. Mais j'en ai rien à foutre. Vous l'avez jamais vue. Vous savez pas à quel point elle est irréelle. Vous avez pas vu les têtes se tourner sur son passage au moindre putain d'endroit où elle met les pieds.

Alors j'ai du être brusque. Encore une fois. Mais je sais pas faire autrement moi. Je mettrai du temps à apprendre, mais pour elle je le ferai.
Et la bas, dans ma chambre, j'ai cru que j'allais faire une dinguerie. Encore une fois.
Mais imaginez, sa poitrine pulpeuse, son corps parfait, ses grands yeux jaunes, et ses longs cils noirs me suppliant de lui faire ... non j'avais été incapable d'y penser et j'ai du aller me soulager dans la douche.

La honte. Je suis faible. C'est grave. Parce qu'elle est trop belle putain. Elle est trop belle et quelqu'un lui veut du mal. Quelqu'un leur veut du mal !
Elle et son petit être qui grandit doucement, l'alliage de nos deux sangs, la chair de ma chair, le futur des Ventura. J'ai voulu lui montrer que j'étais heureux, que même si c'était un « imprévu », je l'aurai choisie elle de toute façon. Alors j'ai essayé de lui dire, a ma manière à moi. Et j'espère qu'elle a comprit.

C'était chaud. Putain je bouillonnais d'envie, c'était un supplice de la sentir contre moi sans pouvoir la posséder. Je devais faire des efforts énormes pour ne pas céder à la tentation. En temps normal je ne me serai pas infligé ça. Mais la, je lui devais. Je lui avais promis de lui laisser son espace. Alors je me contenterai de voler quelques caresses par ci et par la, mais je n'irai pas plus loin. Ça sera à elle de décider.

Je l'attendais dans le couloir devant sa chambre, le temps qu'elle enlève ce foutu maillot trop petit et qu'elle enfile quelque chose de plus... convenable je dirai. J'avais profité d'un moment d'inattention de sa part pour fourrer mon flingue dans la ceinture de mon jogging. Elle ne devait pas savoir. J'avais réussi tant bien que mal à occulter le sujet quand elle a vu le sang sur mes mains et mon pull. Mais je me devais de rester vigilant. Parce que pour la première fois, je me sentais vulnérable. J'essayais de réfléchir à la meilleure chose à faire, mais rien ne me venais. Comme si sa simple présence servait à effacer tous mes maux. Et la preuve, son visage angélique m'avait fait oublier que c'était le sang de deux cadavres qu'elle avait vu.

J'avais pas eu le choix. Tuer ne me fait ni chaud ni froid. J'ai grandit comme ça. Et quand c'est nécessaire je n'hésite pas. Et quand on menace ma famille, je tire et je tue.

La porte s'est ouverte et elle est apparue dans l'embrasure. Putain comment un simple short en jean et un T shirt oversized peuvent faire un tel effet ? J'ai toussé pour dissimuler ma gêne et je me suis dirigé vers l'ascenseur sans lui dire un mot. Ses petits pas se rapprochaient de moi et je savais que l'épreuve de cet espace exigu allait encore être une torture.
Et ça a pas raté.
Je n'osais pas la regarder mais je sentais son odeur de vanille emplir mes narines et la peau nue de ses bras effleurer la mienne. Même si nous avions été plus proches toute à l'heure dans le lit, j'en voulais encore plus. Je la voulais elle, entièrement.
J'ai compté les secondes et dès que j'ai entendu le tintement de l'ascenseur signifiant que nous arrivions à la réception je me suis empressé de sortir laissant derrière moi ce piège maléfique.

Et je les voyais tous, ces putains de chiens qui m'a reluquait. J'avais envie de les buter. Je me suis retourné agacé pour lui faire comprendre de se dépêcher d'avancer. Elle a arqué un sourcil en souriant, visiblement amusée par la situation. Elle me faisait enrager. Elle marchait avec une lenteur incroyable, ondulant sensuellement son bassin et la droite vers la gauche, complètement consciente de ce qu'elle faisait. Pourquoi tu l'amènes faire les boutiques aussi ? Ça va être pire.

Les rois de la villeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant