Chapitre 41 : Port Jefferson

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Leandro 

Port Jefferson, New Jersey

Un putain d'avion de ligne. 

Ces connards nous avaient fait prendre un putain d'avion de ligne pour rentrer à New York. Côté discrétion on avait déjà fait mieux mais j'imagines que c'est ce qui se passe quand on s'associe avec des amateurs. Heureusement, ils avaient eu la présence d'esprit de pas nous mettre tous sur le même vol. De ce que j'avais compris, certains de leurs hommes étaient partis de Guadalajara et d'autres de Mexico City. 
Ces bouffeurs de tacos n'ont même pas de jet, et à cause de ça on a perdu un temps fou, pensais-je.

Fallait que je calme mes nerfs si je voulais pas tout foutre en l'air. Et déjà que j'étais tendu après l'avoir laissée en plan une nouvelle fois, ils avaient intérêt à pas me casser les couilles. 
Est ce qu'elle m'en voulait ? 
J'avais peur qu'elle pense que je l'abandonnait à nouveau, mais jamais de ma vie je l'aurai ramenée à New York dans ces conditions. J'étais déjà presque sur qu'un comité d'accueil nous attendrait à la sortie de l'avion, mais je m'étais trompé. Faut croire qu'on était passé au travers de leurs écran radars. Où alors qu'ils étaient bien plus malins que ce que je pensais. 

Je chassais la blonde et ses nouvelles courbes de mon esprit pour me reconcentrer sur ce que Marco m'avait dit plus tôt dans la voiture. 

Sur la route de l'aéroport de Los Cabos, quelques heures plus tôt

"- J'ai fais le compte, entre les mecs de la Mano Nera et ceux de Naples qui sont loyaux, on arrive au total de 7 dont une femme et nous trois.

- Continue, avais-je répondu en essayant de garder le ton le plus neutre possible
Comme si ça m'affectait pas que la plupart de mon clan ait retourné sa veste

- Je leur ai demandé de préparer le local du port, comme tu me l'as demandé. L'un d'eux nous a déposé une voiture dans le parking nord de l'aéroport. Les hommes de Santo ont les coordonnées GPS du local, ils nous retrouveront directement là bas.

J'hochais la tête, impressionné par la manière dont il avait géré cette partie là du plan.

- Et la fille ? demandais-je en jetant un coup d'oeil à ma blonde

 Je l'ai vu grimacer dans le rétroviseur, dévoilant ses dents jaunâtres

- Elle est toujours enfermée au sous sol de la Villa César, mais ils laissent personne descendre. A part ce connard de Stefano mais j'crois pas que ça soit sa came les jeunes...

- Soit pas con, ce genre d'allumeuse c'est la came de tout le monde, avait répondu Tino" 

Le fils de pute et son frère nous avaient rejoint, accompagnés d'une dizaine d'autres gars. Et ça suffirait largement. Des grands, des gringalets, tous plus tatoués les uns que les autres. Nous étions debout et je les observaient en silence, alignés devant moi dans ce local pourri qui avait été réhabilité en QG de fortune. Je les détaillais de haut en bas, à la recherche de leur moindre failles, mais je n'en trouvais pas. Ces mecs avaient la dalle. Sur ce point ils s'étaient pas foutu de ma gueule. Ils avaient faim de sang, tout autant que moi. Je remarquais qu'ils portaient tous la même marque sur la main, un serpent enroulé autour d'un Z. Certainement le symbole de leur gang de merde. 

Le frère du fils de pute, Charly je crois, s'avança et il s'adressa à eux en espagnol avant de se retourner vers moi. 

- Ils t'écoutent, je te laisse leur expliquer ce qu'ils foutent là. 

Les rois de la villeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant