Chapitre 56 : Hemet medical center

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Leandro

« Hemet global médical center » pouvait-on lire en lettres rouge inscrites sur le bâtiment.
C'était l'hopital le plus proche que Francesco avait trouvé et dieu merci il se trouvait a seulement quelques minutes de voiture.
Je n'avais eu plus qu'une seule chose en tête dès ma sortie du désert : être avec elle.

Je n'avais même pas pris le temps de savourer la mort de Stefano, comme si au final rien de tout ça n'importait. Et l'idée faisait peu à peu son chemin dans mon esprit, parce que oui : rien de tout ça n'importait. Si je n'étais pas capable de prendre soin de ma propre famille, à quoi bon continuer à vivre ?
Don Siro aurait certainement désapprouvé ma vie avec elle, mais je savais qu'il aurait comprit l'amour et toute l'intensité que je ressentais à son égard. Il m'aurait dit que la famille est un joyau dont le cœur est l'écrin et ça aurait été sa manière à lui de l'accepter.

Parce qu'en y repensant, tout ça, nous, c'était fucked up. Elle était la raison même de toutes ces emmerdes et pourtant elle continuait à faire battre mon cœur de la plus incontrôlable des façons.

J'ai garé le Range du mieux que j'ai pu malgré l'urgence qui tambourinait dans mes veines et j'ai couru à l'intérieur du bâtiment, sous l'entrée « emergency ».
Je m'attendais à voir plus de monde que ça, mais la salle d'attente était étrangement vide.
Tant mieux, j'étais pas d'humeur à affronter des regards inquisiteurs.
Je me suis approché du comptoir d'accueil et la jeune femme qui était derrière leva ses grands yeux grossièrement maquillés vers moi et les écarquilla légèrement en scrutant mon visage avec une attention particulière.
Encore une qui serait facile à manipuler pensais-je. Dommage pour toi, je suis déjà à quelqu'un d'autre.

- Vous savez où je pourrais trouver une jeune femme du nom de Maddie Bess ? Elle a du arriver y'a pas si longtemps.

Son demi sourire s'évanouit instantanément, comprenant le lien qui nous unissait et qu'elle n'obtiendrait rien de plus de moi.

- Ah oui je me souviens. Elle doit être en salle d'examen mais malheureusement je ne peux pas vous donnez d'informations, seule la famille est autorisée au delà de ses portes.

Elle désigna nonchalamment une porte à double battants qui menaient vers les box d'examens médicaux. Un écriteau indiquait « un seul accompagnant uniquement »

- Je regrette c'est le protocole, ajouta t-elle en réajustant ses lunettes sur son visage l'air un peu trop fière d'elle à mon goût.

J'ai posé mes paumes à plat sur le rebord du comptoir et je me suis penché en avant, emprisonnant son regard vitreux à travers mes pupilles turquoises.

- Je suis sa famille.

Je l'ai entendu déglutir péniblement et j'aurai juré voir une lueur de peur traverser ses iris. Parfait. Je me suis redressé et sans attendre de réponse j'ai poussé les portes battantes. Ici je n'avais peut être pas les mêmes passes droits qu'à New York, mais personne ne m'empêcherait de faire quoi que ce soit.

Je traversais un long couloir encombré de brancards. Certains occupés, d'autres semblant avoir été abandonnés là. Mes yeux furetèrent à droite et à gauche, à la recherche de ma blonde.
Personne ne faisait attention à moi alors que j'écartais rapidement les rideaux des différents box que je dépassais. Aucune trace ni d'elle, ni de sa mère et de la mexicaine. Francesco m'avait pourtant dit qu'ils étaient là ? J'allais sortir mon portable pour l'appeler quand des voix s'élevèrent d'une petite porte au fond du couloir que je n'avais pas vu jusque là.

- Vous savez, dans les cas comme les votres, un psychologue doit passer vous voir pour s'assurer que vous n'êtes pas en danger chez vous.

- Qu'est ce que vous voulez dire ? Je-bien sûr que je le ne suis pas en danger chez moi...

Les rois de la villeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant