Chapitre 46 : Attirance

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Santo

(vous vous y attendiez pas à celle-là hein ?)

Il s'est redressé et il a disparut sans que j'ai le temps de répliquer.
Je le laissais mener sa vengeance personnelle seul, ma part du contrat avait été remplie. Et j'avais mieux à faire là, tout de suite.

Je me reconcentrai sur l'otage qui se massait les poignets, les larmes roulant sur ses joues. Ses longs cheveux noirs étaient emmêlés et lui barrait le visage. Ils avaient déchiré son haut, laissant apparaître un sous vêtement noir qui en d'autres circonstances m'aurait fait bander, mais j'étais pas là pour ça. Son legging aussi était partiellement troué et des bleus constellaient sa peau hâlée. Je m'avançais doucement vers elle, même si on devait pas traîner je voulais pas la brusquer. Elle semblait déjà assez effrayée comme ça.

- Eh, tranquila. Je vais t'enlever le scotch, ça va te faire mal ok ?

Elle releva le visage vers moi et fronça les sourcils, une lueur de haine éclairant ses pupilles noires. Elle tenta de se dégager quand je lui attrapais le menton pour la maintenir en place.

- Arrête de bouger sinon je te laisse ce truc sur la bouche c'est bon ?

Elle s'immobilisa et je tirai d'un coup sec sur le bout de scotch. Elle hurla de douleur et grimaça en portant les main à son visage où sa peau étaient maintenant rougie.

- Je t'avais dis que ça ferait mal. Lèves toi, on bouge.

Je lui attrapais le haut du bras et elle eu un mouvement de recul.

- Lâches moi putain !

J'arquai un sourcil en la considérant et ... ses lèvres étaient juste boursoufflées où elles étaient vraiment aussi pulpeuses ?

Dios mio.

Mes yeux descendirent sur elle et je soupirai en la lâchant pour enlever mon sweat et lui jeter.

- Tiens, couvres toi.

Elle l'attrapa au vol et hésita une seconde en me regardant sans comprendre, puis elle l'enfila enfin. Elle nageait dedans, le vêtement lui arrivant en dessous des genoux. Incroyablement sexy putain.
Fallait à tout prix que je chasse ces pensées de ma tête. J'avais beau en avoir l'air, j'étais loin d'être ce genre de fils de pute.
J'aimais faire enrager les autres, et l'étalon italien partait au quart de tour à chaque fois. Comme si j'allais continuer à mater sa meuf quand j'avais ça devant les yeux.

- C'est bon, on peut y aller ou tu préfères qu'on se fasse buter ici ?

Elle entreprit de sécher ses larmes avec sa manche et putain on avait pas le temps de pleurnicher là.

Sans perdre une minute de l'attrapais par les hanches et la hissait sur mon épaule. Ses poings frappèrent mon dos quand je me mis à courir et ma prise se resserra autour de ses cuisses.

- Mais qu'est ce que tu fais ? Repose moi au sol immédiatement !

Son petit corps était secoué de spasmes et de tremblements, mais j'avais pas le choix. Je montais les marches quatre à quatre pour sortir du sous-sol.

- Désolé, hermosa. On a pas le temps là.

L'odeur du sang et de la mort était partout autour de nous. On dépassait les cadavres les uns après les autres, et nous étions à présent presque au bout du couloir.

- J'espère que tu as fermé tes jolis yeux, mami.

C'était pas le genre de spectacle que le commun des mortels voyait dans sa vie. A part dans les films, mais là on était pas dans Le Parrain. Non, là c'était des vrais personnes qui baignaient dans leur propre sang. Des mecs qui avaient certainement une famille, des passions, une vie quoi. Moi, ça me faisait ni chaud ni froid, mais elle...
Elle ne répondit rien alors j'accélérai, le flingue braqué devant moi, jusqu'au hall d'entrée. J'entendais du bruit à l'étage, mais la voie du bas était dégagée.
Marco entra soudain par l'une des baie vitrée du salon et il s'approcha de moi à grandes enjambées :

Les rois de la villeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant