Chapitre 24 : Lueur d'espoir

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Bonjour mes amours,
Un peu absente ces derniers temps, j'étais en vacances et j'ai voulu profiter à fond.
J'espère que vous ça va ❤️
Xoxo

Leandro

Mes yeux s'étaient refermés presque immédiatement après sa visite.
J'étais vide, dénué de toute forme physique.
Anéanti. Mentalement et pas que.
J'avais tout fait pour les protéger, elle et le bébé. Et si ils étaient à l'abri, mon destin lui n'était plus entre mes mains. Je partirai ici, même pas en hero, mais comme un prisonnier miteux et sale. Et si par je ne sais quel miracle j'arrivai a m'en sortir, qu'est ce qu'il resterait de ma dignité ?
Je crois qu'une partie de moi préférai que tout s'arrête ici. C'est peut être mieux comme ça.
Abandonner n'avait jamais fait parti de mon ADN mais il fallait bien se rendre à l'évidence : j'étais perdu. Je savais parfaitement ce qu'ils allaient me faire, comment ils allaient s'y prendre. J'avais fait ça tellement de fois moi aussi.
La vengeance, la vendetta, c'est ce qui nous anime nous les Napolitains. C'est la dedans qu'on puise notre énergie et notre force. Pour défendre les nôtres, pour affirmer notre puissance
Je comprenais pourquoi j'étais sa cible. Est ce que n'aurai pas fait pareil pour ma fille ? J'aurai fait tellement pire.

Le sang continuait de couler le long de mon bras, ou la plaie avait été réouverte. Mais je n'avais pas la force de l'essuyer, de toute façon à quoi bon ? La dernière chose que je verrai seront ces 4 murs. Comble de la situation, je m'en irai ici chez moi, à la villa César. Au fond est ce que c'était pas ce dont j'avais toujours rêvé ?
Mais qu'est ce que tu racontes comme conneries ?

Je sentais mes forces m'abandonner, en même temps que ma lucidité. Et alors que je rentrai dans une demi somnolence, la porte de la petite pièce s'ouvrît. Je parvins à entrouvrir un œil et j'aperçus un homme s'approcher de moi. Ma vision était floue, je n'arrivais pas à distinguer son visage. Il prit soin de refermer derrière lui et quand il arriva à ma hauteur, ses traits familiers nouèrent mon ventre. Marco. Qu'est ce qu'il foutait là ?
Est ce qu'il m'avait trahi lui aussi ?
Et soudain mon cerveau se mit en route et tout prit sens. C'était lui qui m'avait appelé, c'était lui qui m'avait demandé de rentrer rapidement, c'était lui qui m'avait alerté du danger, alors pourquoi est ce qu'il était là au milieu de tous ces cafards ? Parce qu'il t'a tendu un piège Leandro.
Il n'en fallut pas plus pour allumer le feu dans mes entrailles et le feu dans mes yeux. Cet homme, avec qui j'avais grandit, que ma famille avait prit sous son aile, m'avait planté un couteau dans le dos. Des idées noires traversèrent mon esprit et alors que je peinais à me redresser il posa doucement sa main sur mon bras.

- Dégage tes sales mains de traitre !

Malgré tous mes efforts, je n'avais pas la force d'être menaçant. Le lion avait perdu de sa superbe et aujourd'hui il était plus proche d'un chaton d'égout. Je serrai la mâchoire en plantant mes yeux dans les siens à la recherche de quelque chose, mais je ne vis qu'une expression triste et désolée. Je me défis de son emprise et alors que j'ouvrai la bouche pour l'insulter il porta son index contre sa lèvre comme pour me demander de garder le silence.

- Putain Capo c'est pas ce que tu crois ...

J'avais envie de lui coller une baffe pour lui arracher cette expression de chien battu et si j'en avais eu la force, je l'aurai certainement fait depuis longtemps.

- Figlio du puttana perds pas ton temps à me raconter ta vie, tu sais très bien ce que je fais aux traitres et crois moi, je m'en irai pas de ce monde sans t'emporter avec moi

Les rois de la villeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant