Chapitre 36 : Paz y Amor

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Maddie

Mon petit coeur sautait dans ma poitrine quand il déposa sa main sur ma cuisse. Il était concentré sur la route mais ce geste témoignait une infinie tendresse que je ne lui connaissais pas. Ou que peu.
Ce matin quand il m'avait annoncé qu'on allait passer la journée ensemble, à faire des activités de couple (rien que ce mot sonnait étrangement dans mes oreilles), j'avais senti ma poitrine se gonfler de bonheur.
Ces derniers mois avaient été si éprouvants, aussi bien mentalement que physiquement. Entre les modifications de mon corps, son absence, nos disputes et tout ça mélangé au climat de danger qui régnait autour de nous, j'avais été à bout de forces.
Et après le fiasco d'hier, j'étais bien loin de m'imaginer que nous en serions là aujourd'hui.

Lui, les doigts glissés entre mes deux cuisses, et moi rougissant de bonheur à l'idée de l'avoir pour moi toute seule ne serait-ce qu'une journée.

- Qu'est ce qui te ferait plaisir de faire aujourd'hui ? me demanda t-il en tournant la tête vers moi.

Une lueur de malice brillait dans ses yeux turquoises. Et à chaque fois qu'il me regardait de cette manière, j'avais du mal à me concentrer.

- J'ai pensé qu'on pourrait aller se promener vers la marina de Cabo. J'y suis allée seulement une fois et j'avais mangé dans un restaurant typique avec Rosa et-

Je me coupais dans ma phrase, consciente que si je parlais encore de mes voisins, le sujet de Santo allait revenir sur le tapis et j'avais pas la force de l'affronter aujourd'hui. Je voulais tout sauf gâcher la journée. Il joua avec son piercing entre ses dents l'air pensif et sa main se crispa légèrement autour de ma jambe. Je commençais déjà à regretter mes paroles quand il me sortit finalement :

- Alors allons là-bas.

Il devait faire un effort surhumain pour se contenir de ne pas exploser, mais au moins il ne dit rien de plus. Je m'autorisais à nouveau à respirer, soulagée que l'orage soit passé. Il allait bien falloir qu'il y mette du sien, après tout j'avais jamais rien fait de mal.
Nous longions les allées bordées de palmiers en silence. La vitre ouverte faisait voler ses cheveux d'ordinaire soigneusement plaqués vers l'arrière. Je mourais d'envie d'y passer ma main je me contentais de profiter de la vue. Sa mâchoire carrée et puissante, ses sourcils légèrement froncés et ces cils incroyablement longs. Je détaillais ses tatouages qui disparaissaient jusque dans son crâne. Je ne lui avais jamais demandé leur signification, en même temps j'avais pas vraiment eu le temps.

- Maddie arrêtes de me regarder comme ça on va finir par avoir un accident, me dit-il d'une voix suave.

Je ne pu m'empêcher de rougir, gênée d'avoir été si peu discrète. Et comme s'il voulait s'assurer de l'effet qu'il avait sur moi, il planta ses yeux dans les miens, accentuant la sensation de brûlure qui irradiait mes joues. Il fit ralentir la voiture et ses doigts qui étaient jusque la figés, bougèrent doucement pour remonter vers la lisière de ma robe.

- Sinon j'ai peut être une meilleure idée...

Ma respiration devenait de plus en plus saccadée et ma main vint s'accrocher à la sienne qui avait arrêter sa course dans mon entre jambe.

- T'es si pressée que ça ? susurra t-il entre ses dents

Son ton était redevenu animal. Celui qui dominait et qui prenait ce qu'il avait envie, quand il en avait envie. Je brulais sous ses doigts. Il arrivait à mettre de la tension dans le moindre de ses gestes, dans la moindre parole. J'hochais la tête, incapable de dire quoique ce soit d'autre. Mais contre toute attente il se pencha en avant et déposa un baiser sur mes lèvres, et un autre sur le front avant de se reconcentrer sur la route.

Les rois de la villeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant