Chapitre 30 : Guess who's back

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Maddie

Le lendemain matin il m'a fallut du temps pour assimiler ce qu'il s'était passé lors du dîner.
Ce mec savait. Mais comment ?
Cet homme que je voyais pour la première fois, non plutôt pour la seconde si on compte la fois où je l'avais vu près de sa voiture, avait percé mon identité à jour.
Est ce que c'était la seule chose qu'il s'avait ?

Ses dernières paroles me revinrent en mémoire...

« Les choses ne sont pas si différentes » et « t'as rien à craindre, on est de ton côté ».

Mais de quoi est ce qu'il parlait putain ?

Un frisson d'angoisse traversa mon corps. Je me sentais terriblement seule. Je ne savais pas quoi faire. Me terrer ici et attendre son retour ? Si tant est qu'il revienne un jour ... Ou prendre mon courage à deux main et aller le confronter ? Ça non plus c'est peut être pas l'idée du siècle.

Je décidais de me lever et de me laisser porter. De toute façon, changer mes habitudes éveilleraient encore plus les soupçons qu'il devait déjà avoir sur moi. A supposer bien sûr qu'il ne sache pas déjà tout. Je descendis les marches et l'escalier en bois craqua sous mon poids. Je plaçais instinctivement la main sur mon ventre qui s'arrondissait de jours en jours. Bientôt il faudrait que je refasse entièrement ma garde robe. Je dépassais le comptoir de la cuisine et me préparait un thé à la camomille. Celui qu'Émilia m'avait préparé la veille avait aidé à calmer mes aigreurs d'estomac. J'attrapais une mangue et une brioche et décidais de m'installer sur la terrasse pour profiter du soleil avant qu'il ne devienne trop fort pour le supporter.
Je fermais les yeux un instant pour savourer ce moment de paix et de plénitude. Le soleil réchauffait la peau dénudée de mes bras et de mes jambes. Je n'avais pas prit la peine d'enfiler un sweat, il faisait suffisamment chaud.

- Bon appétit, dit une voix familière

Je rouvris les yeux en sursautant, cherchent du regard la provenance du son. Ils ne tardèrent pas à trouver les pupilles noires de l'homme responsable de mes tourments. Il était accoudé à la clôture séparant nos deux jardins, une main agrippant un sécateur, l'autre maintenant l'échelle qui était adossée a la haie.
Une lueur malicieuse brillait dans ses yeux et le sourire qu'il m'offrait avait quelque chose de ... troublant.

- Tu espionnes souvent tes voisins ? Demandais-je moi même surprise par mon audace.

Il rigola doucement et une fossette creusa sa joue. Il agita le sécateur qu'il tenait dans la main et me lança :

- Je rends juste service à mon père. Par contre tu devrai te couvrir, tous les voisins ne sont pas aussi bienveillants que moi.

Il désigna ma tenue du menton et je pris seulement conscience que je ne portais qu'une fine robe en satin. Le rouge me monta aux joues et je tentais maladroitement de couvrir ma poitrine qui devait sans doute déborder de la nuisette qui commençait à devenir trop petite.

- A part les personnes dérangées, je vois pas qui pourrais mater une femme enceinte.

Il s'attendait pas à cette réponse. Je plantais mes yeux dans les siens à la recherche d'une réaction. Je sais pas d'où je tenais ce courage mais une vague de chaleur enivrante avait envahie mon corps.

- C'est vrai qu'on sait jamais vraiment à qui on a à faire, pas vrai ?

Il accompagna ses paroles d'un clin d'œil qui suffit à faire bourdonner mes oreilles. Je me sentis mal à l'aise tout à coup. Moi qui voulait éviter une confrontation, on dirait bien que je vais pas avoir le choix.

Les rois de la villeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant