Les rois de la ville

Chapitre 60 : Marry me

Mes amours, 

J'espère que vous allez bien, 

On approche doucement de la fin de cette histoire que j'ai aimé autant que vous.

Profitons des derniers chapitres...

Je vous embrasse

Leandro 

J'avais organisé ça dès sa sortie de l'hôpital. Je savais qu'elle aurait besoin d'un environnement calme et sain alors en quelques coups de fil, j'avais acheté une maison à la sortie de la ville.

Pour elle. 
Et pour nous. 

J'avais compris à quel point elle aimait la vue de celle de sa mère, alors j'avais veillé à ce qu'elle y ressemble. A ce que chaque baie vitrée donne l'impression de flotter dans l'océan pacifique. 
Rien n'était trop beau pour elle. 

Mais ce n'était pas tout. Elle était loin de se douter de ce qui l'y attendait. 

J'ouvris le grand portail noir à l'aide de la télécommande et après un bref coup d'oeil dans sa direction, je réalisai que je ne m'étais pas trompé. Elle lui plaisait. 
La villa était blanche et moderne et une imposante fontaine en marbre blanc trônait au milieu de la cour créant un rond point pour les véhicules qui s'y engageaient. 

- Leandro, qu'est ce que tu as fais ? demanda t-elle timidement alors que je lui ouvrais la portière.

- Bienvenue chez toi bébé, répondis-je avec un sourire malicieux. 

Elle contempla la bâtisse avant de se tourner vers moi la bouche entrouverte. 

- Tu es fou... 

Fou de toi Amore, et tu n'imagines même pas à quel point. 

Je sortis de ma poche une paire de clés que je lui tendis. Elle l'attrapa entre ses doigts et joua avec le porte clé argenté avant de plonger ses yeux dans les miens. 

- Une statue de la liberté ? demanda t-elle 

- Pour que tu n'oublies jamais là où tout a commencé. 

L'air se chargea alors en électricité et elle était si proche de moi que je la sentis frissonner. D'un geste vague je lui désignai l'entrée pour l'encourager à monter les quelques marches. 

- Après toi. 

Elle s'avança d'un pas mal assuré et ouvrit la porte. 

Je l'observai, dans son dos, et quand elle porta ses mains à sa bouche je ne pu m'empêcher de passer nerveusement une main dans mes cheveux. 

Si la maison de sa mère était luxueuse, ce n'était rien comparé à l'opulence de celle-ci. Une vaste pièce immaculée et décorée avec le plus grand soin, donnait sur une terrasse offrant une vue imprenable sur l'océan. Une piscine à débordement se confondait avec l'immensité du pacifique mais le plus incroyable était ce qui se trouvait à la surface de l'eau. 

Des bouquets et des bougies entouraient l'entièreté de la terrasse et un chemin de pétales de roses rouges menaient au bord du bassin où flottaient une multitude de fleurs de la même couleur formant le message "Marry me". 
J'ai eu chaud tout à coup et mon coeur se mit à battre à toute allure dans ma cage thoracique. 
Après une discussion houleuse avec sa mère, j'avais fini par lui dire que je l'épouserai, qu'elle le veuille ou non et quand je lui avais demandé si elle voulait quand même m'aider à mettre en place tout ça, elle s'était tue un instant et m'avait finalement répondu qu'elle aussi aurait voulu que quelqu'un l'aime comme j'aimais sa fille. 
La situation s'était alors détendue et elle avait même fini par me parler de l'enfance de Maddie. Comme deux gens normaux. Je lui avais promis que je prendrais toujours soin de sa fille et d'elle, qu'elle faisait partie de ma famille elle aussi à présent. En fin de compte, c'était juste une femme qui avait du mal à faire confiance et qui avait peur pour la seule chose qui lui restait. 
Heureusement pour elle, c'était aussi ce que j'avais de plus précieux sur terre.