Nous Succomber. Hors Série 🔞 Terminée

chapitre 18

Du bonheur - Jean-Louis Aubert.

Axelle.

Il est 18h quand je franchis la porte de ma maison familiale, très fatiguée, car aujourd'hui n'a pas été une journée comme les autres. Après m’être battue bec et ongles contre l'administration, ma petite protégée Ines a enfin réussi à obtenir son chien.

Un matin de Naples de six mois prénommée « Fay » qui va redonner une totale joie de vivre à cette petite fille, aveugle de naissance.

Mise en condition dans une famille d'accueil depuis ses 3 mois pour apprendre les premières bases, c'est-à-dire, contourner un obstacle et s'arrêter au bord d'un trottoir.
Et vu sa détermination et sa patience, cette chienne a toutes les qualités requises demandées aux futurs chiens d'accompagnement.

D'ailleurs, je vais suivre de près son évolution avec beaucoup d'intérêt. Et avec l'aide de l'éducateur, Fay et Ines vont apprendre à se connaître, cohabiter et surtout travailler ensemble.

C'est en 1915, en Allemagne, qu'a vu le jour le premier centre de formation pour chiens guides d'aveugles.
Au début, ces chiens étaient juste destinés à faciliter la vie des invalides de guerre. Les aider à supporter la solitude comme sait si bien le faire le meilleur ami de l'homme.

Cette belle histoire a commencé en France, plus particulièrement en Normandie, lieu du débarquement où énormément d'hommes sont tombés sous les balles, les bombes et les obus.

Quelques années plus tard, Paul Corteville, en vacances dans cette région, s’était lié d'amitié avec un aveugle justement blessé gravement et qui en avait perdu la vue.
Cet homme, passionné par le milieu canin, avait entendu parler d'expériences de chiens triés sur le volet et doués pour aider les non-voyants, et pendant plus d'une année, il mit un système de dressage en place.

C'est en 1952, que commença cette belle aventure quand il offrit à son meilleur ami cette fabuleuse chienne nommée Dickie, qui deviendra la première chienne guide d'aveugles.

Par la suite, consacrant toutes ses ressources personnelles et son temps libre à cette belle cause, il fondera en 1958 l’Association des chiens guides d’aveugles de Roubaix et réussit à offrir sept chiens par an à des aveugles adultes et blessés suite à la guerre.

En 1972, grâce au concours d’un élan de solidarité suscité par le quotidien Le Parisien libéré, Paul Corteville met sur pied l’École des chiens guides d’aveugles de Wasquehal.
Et c'est presque 30 ans plus tard, en 1981, qu'au Québec verra le jour la toute première fondation pour chiens guides d'aveugles pour les enfants.

Toujours dans mes pensées, un peu comme le ferait un robot, je me déchausse de mes escarpins, retire mon manteau et mon écharpe que j'accroche au porte-manteau puis progresse vers ma cuisine.
J'ouvre mon frigo et examine rapidement l'intérieur.

"Il va vraiment falloir que j'aille faire quelques courses."

J'attrape deux œufs pour me préparer une omelette rapide et 3 minutes plus tard, celle-ci est dans mon assiette et prête à être dégustée.
Une tasse de thé fumante à la main, je retourne dans mon salon pour y poser mon repas.

Installée sur mon canapé devant ma petite table basse, j'allume la télé à l'aide de ma télécommande et commence à picorer dans mon assiette des petits morceaux d'omelette tout en regardant dans mon téléphone les photos que j'avais prises.

Quand je pense qu'adulte, Fay sera une chienne avec une allure impressionnante, affectueuse et une protectrice infaillible pour cette petite fille. En quelques mots, 50 kg de muscles et d'amour.

Mon regard toujours plongé sur mon écran, j'écoute d'une oreille le journaliste de tf1 annoncer son programme.

Calmement, j'agrippe ma tasse d'une main. Pique, à l'aide de ma fourchette tenue dans mon autre main, le morceau d'omelette posé dans mon assiette. Tout en regardant la photo touchante de cette petite fille qui, heureuse d'avoir son chien, l'embrasse affectueusement, comme elle le ferait avec une amie de longue date retrouvée après un éloignement soudain.

Mais voilà qu'une annonce me fait subitement perdre tous mes repères. Je lève la tête interloquée et consternée, laisse ma fourchette au bord des lèvres.

-Ce soir, nous avons la chance d'avoir parmi nous le grand acteur Sergio, qui va nous parler de son nouvel opus. Le film tant attendu, « Histoire d'O ».

J'ouvre des yeux hagards, alors que mon morceau d'omelette loupe l'entrée de ma bouche et va s'écraser comme une merde sur le sol.

-Bordel ! M'écrié-je en découvrant l'homme, que je reconnais de suite, s'installer auprès du journaliste suivi de près par une bimbo totalement refaite.
Bouche botoxée, pommettes rehaussées et visage tiré, comme si un acupuncteur avait apposé de petites aiguilles aux quatre coins du visage.

Réalisant subitement qui se trouve derrière le petit écran, je me lève comme si je venais de recevoir, sous mes fesses, une décharge électrique de plusieurs volts.

Mes genoux rencontrent le bord de la table basse, et comme un sketch de vidéo gag, celle-ci se retrouve renversée, suivie de près par mon assiette qui se retrouve éjectée tandis que ma tasse de thé se retourne lourdement laissant son contenu s'écouler sur mon sol.

Et me voilà scotchée devant le petit écran, bouche grande ouverte, les yeux exorbités, comprenant tout à coup que celui que j’avais pris pour un banal inconnu séduisant n'était autre que l'acteur, chanteur mondialement connu.

J'appose mes mains sur ma bouche retenant un cri de stupeur en réalisant subitement que je venais de partager avec ce Sergio, dit Antonio dans la vraie vie, une superbe partie de jambe en l'air.

A suivre.
 

Bonjour ou bonsoir mes ami(es) lecteurs.  En premier, je m'excuse de ce retard de chapitre, mais je vous avoue franchement que cette conjoncture m'épuise énormément.  Bon je pense ne pas être la seule d'ailleurs.
En tout cas, j'espère qu'il vous a plu et que ce petit retournement de situation, vous a un peu bleuffé..

Je remercie encore une fois ma super bêta correctrice Lilou_5  qui s'en elle, cette histoire serait un peu brouillon. 
A bientôt....