Chapitres 55

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Love Is A Bitch par Two Feet.

Axelle.

-C'est quoi cette histoire ? s'écrie l'attachée de presse en sortant de la salle VIP. Tu avais l'intention de m'avertir à quel moment ? Mais qui a bien pu te mettre cette idée dans la tête bordel ?

-Tu devais bien te douter qu'un jour ou l'autre j'allais arrêter le cinéma. Je commence à en avoir marre de cette mentalité. Cette hypocrisie médiatique.

Je sors discrètement de la salle tout en regardant autour de moi. La presse a quitté la pièce et tout semble plus calme, du moins en apparence.

Discrètement, je vais m'asseoir sur un fauteuil qui traîne dans un petit coin.
J’attrape l'un des magazines, posés sur la petite table basse, et le porte devant mes yeux pour essayer de passer inaperçue.
Mais les mots en italien que je lis m'empêchent de me concentrer. Alors comme un agent double, j'abaisse légèrement le magazine et écoute cette conversation où le ton monte.
 
-C'est à cause d'elle que tu baisses les bras ? Je t'ai dit que j'allais régler le problème. En plus, avec ce qu'elle va voir apparaître sur les magazines, elle n'est pas près de revenir à la charge.  

-C'est pour elle et pour toutes les autres, répond plus calmement Antonio. Et puis, je t'avoue que je n'en peux plus de passer pour le mauvais garçon. De jouer les colériques. Ça devient pesant.

Antonio semble prendre une grande inspiration et lève les yeux un laps de temps.
De mon côté, je cache les miens derrière ce foutu magazine dont je n'arrive pas à décrypter un seul mot. À part « carnaval de Venise » et « festival du cinéma ».
Mon amant replonge les yeux dans ceux de Mona et de mon côté, je quitte du regard l'article.

-Tu as vu où toute cette histoire a failli nous emmener Axelle et moi-même ?  

-Et alors, Sergio, tout s’est arrangé. Non ?

-Tout à fait, mais j'ai dû entraîner Axelle dans ce merdier qui, d'ailleurs, aurait pu finir en procès.

-Écoute Sergio je comprends, mais tu aurais pu quand même m'avertir, je suis ton attachée de presse. Et donc je suis là pour mettre au courant les journalistes avant que les informations tombent.

Elle lève les bras en l'air.

-Là, tu l’as joué complètement à l'envers et il risque d'y avoir des répercussions.

-Eh bien tu seras là pour tout gérer.

Un rire retentit, suivi de celui d'Antonio.

-Ben voyons ! Tu ne veux pas m'informer de tes décisions, mais tu me laisses gérer la merde.

Je cligne des yeux, quand par-dessus mon journal, Antonio penche légèrement la tête pour déposer ses lèvres sur la joue de son attachée de presse qui ouvre des yeux ahuris. À mon avis, c'est une première.

-Oui Mona, je te laisse avoir mes ulcères à l'estomac.

-Tu es impossible Sergio !

-Je le sais déjà.  

Puis, coupant court à la conversation, il lève la tête et accroche mon regard.

-Axelle ! Arrête de jouer les espionnes. On y va. En plus tu ne comprends rien à l’italien.

Nous Succomber. Hors Série 🔞 Terminée Où les histoires vivent. Découvrez maintenant