chapitre 44

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Some kind of love.  The killer

Antonio,

Je la regarde sortir de la salle comme si elle était suivie par un démon invisible.
De mon côté, toujours entouré des girls, je finis ma chanson, celle de mon futur album. Sans pouvoir réagir.
C'est elle, Axelle, qui m'en a donné l'inspiration.
En un soir, assis à mon bureau, tout en regardant mes clichés d'elle, je l'ai rédigée.

Je voulais lui faire ce petit cadeau à Venise, lors du festival du film romantique. Mais puisque l'occasion s'y prêtait ici, alors j’ai accepté de la chanter. Assis à ce piano.
Mais, j'avoue que la surprise ne devait pas se faire de cette façon. Entouré de filles sorties tout droit d’un club d’échangistes. À moitié à poil.
Alors, comme le professionnel que je suis, je termine mon numéro jusqu'au bout en me laissant caresser, toucher, et donnant l'impression à ces filles, de me baiser en public par leurs gestes explicites.

Pourtant je suis habitué à avoir des mains féminines sur mon corps, lors des tournages de films érotiques. Mais là, ce qui me dérange, c'est que très peu de temps auparavant, je lui ai juré fidélité.
Mais Axelle n'a pas apprécié le spectacle.
D'ailleurs, quelles femmes ou amantes l'auraient accepté ?

J'examine sa silhouette disparaître derrière la porte de cette grande salle tout en laissant traîner mes doigts sur les touches du piano.
Ils virevoltent sur les noires ou blanches en repensant à ma promesse faites quelques heures plus tôt :
"La prochaine fois que tu doutes de moi, c'est la fessée allongée sur mes genoux portant ta petite culotte en bas des chevilles."

Merde ! Rien que d'y penser mon membre se met à la désirer, alors que l'une des danseuses se mouve non loin de moi.
Un petit clin d'œil à mon encontre quand elle s'aperçoit de la situation. 
"Prends pas tes rêves pour des réalités ma jolie, ce n'est pas pour toi que je bande".

Quelques minutes plus tard, à la fin de ma chanson un tonnerre d'applaudissements retentit. Rapido-presto, je salue mon petit public présent, car là tout suite, je veux retrouver Axelle et avoir une discussion sérieuse.
Quoique, pour l'instant le désir de la serrer dans mes bras est bien plus fort.

Je descends donc rapidement de la scène, tout en récupérant ma veste et en reboutonnant les boutons de ma chemise.
Mais une main manucurée se pose sur mon avant-bras me faisant m'arrêter dans mon élan.
Je me retourne pour tomber nez à nez avec la danseuse affichant un sourire digne d'Hollywood. Elle me tend un morceau de serviette en papier de couleur rose.

-Si vous désirez me retrouver, je serai à l'hôtel à Venise, n'hésitez pas à m'appeler, m'annonce-t-elle en italien.

J'examine le morceau, aux bordures irrégulières dues au déchirement rapide, sur lequel est écrit au stylo à lèvres rouge, son numéro de portable.

Il est vrai, que quelques temps auparavant, je n'aurais pas craché sur une bonne baise avec la première venue. Mais depuis Axelle, je me suis bien assagi.
De son côté, elle attend en battants des cils.
Ses pupilles brillent d'impatience et de désir. J'étire mes lèvres courtoisement.

-Désolé mademoiselle, je ne suis pas intéressé.

Je glisse dans la poche de mon pantalon ce petit morceau de serviette, sans trop penser aux conséquences à venir et quitte la salle sans un retour en arrière.
Sans un regard.
Sans aucun regret, pour me mettre à courir quelques instants plus tard, dans ces petits couloirs étroits du paquebot vers celle qui me fait perdre la tête, en descendant les marches quatre par quatre.
D'ailleurs en y repensant je pourrais me croire dans un film à suspens d'Alfred Hitchcock, ce réalisateur, scénariste et producteur de cinéma britannique, des années 1950.
Il ne manque plus, pour accompagner ma course folle, qu’une musique d'ambiance bien sombre, faisant monter l'angoisse des spectateurs.

Nous Succomber. Hors Série 🔞 Terminée Où les histoires vivent. Découvrez maintenant