chapitre 45

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How Can I Do par Anwar

Antonio,

Un son stressant et sourd résonne au fond de ma tête. J’ouvre un œil, décidé à envoyer valser l'objet qui m'incommode, quand je réalise que c'est mon téléphone qui vibre sous mon oreiller et m'annonce l'heure du réveil. Je l'agrippe et coupe ce bruit strident. 

Je bâille. Le manque de sommeil commence réellement à se faire ressentir. 
Je m'étire et me tourne sur le côté pour examiner Axelle qui dort la bouche entrouverte. Le réveil va être compliqué pour elle aussi. 

J'embrasse son front, elle ouvre un œil. J'embrasse sa joue, elle ouvre le second. J'embrasse ses lèvres, elle s'étire de tout son long et sa main cache un bâillement. 

-(1) Buongiorno, ma bella.

-Buongiorno à toi aussi Antonio. 

Je souris. C'est la première fois que je l’entends parler en italien. 
Son petit accent français est littéralement craquant. D'ailleurs, il va falloir que je lui apprenne quelques mots de cette langue, qu'elle semble apprécier.
Et qui mieux que moi peux le lui enseigner ?!

-Nous allons bientôt arriver sur le quai de Venise. Tu veux déjeuner ici ou à l'hôtel ?

-Déjeuner ici. Pour profiter ensuite de ta ville. 

J'acquiesce, balance les draps sur le côté et me redresse. Je sens son regard me dévorer et je me retourne pour lui faire face. 

-Tu vois, je t'avais dit que ma virilité allait revenir ! 

Elle explose de rire et se lève à son tour, me dévoilant en totalité sa nudité. Mon regard glisse de haut en bas.
Je me secoue mentalement pour reprendre mes esprits. 

-Si je reste ici à te contempler, c'est toi que je vais prendre au petit déjeuner. 

Je la laisse donc passer en premier dans la salle de bains pour éviter les tentations qui risquent de s'éterniser.

-Tu as prévu un programme pour la journée ? S'exprime Axelle à travers la porte. 

-Le Plaza en premier pour déposer les valises et Minuit, qui doit commencer à s'impatienter là où il est. Puis après on verra bien. 

-D'accord. Répond-elle avant que la douche se mette à couler.

J'enfile mon boxer et range rapidement le capharnaüm, démontrant qu'ici la nuit a été très courte, pour la voir ressortir une trentaine de minutes plus tard. 

-Tu crois que les paparazzis vont être présents ? 

Je stoppe ce que je fais, me redresse pour me retourner.
Elle est appuyée sur le chambranle de la porte et patiente les bras croisés sur sa poitrine.  Sur son visage y est posée l'inquiétude.

-Tout est prévu pour que personne ne soit au courant de ma venue. J'ai posé des consignes à mon attachée de presse.

Elle tortille sa bouche de droite à gauche montrant son doute et décroise ses bras. 

-Oui je vois, dit-elle en accrochant mon regard. Comme ici…

-Axelle je pense que je me suis déjà excusé.

Je lève les bras en l'air, accentuant ma conversation. Ces fameux gestes clichés qui caractérisent bien l'italien.  
Comme l'anglais et sa mauvaise gastronomie.
Le français :  l'éternel râleur.
Ou encore l'espagnol :  grand fêtard. 

Nous Succomber. Hors Série 🔞 Terminée Où les histoires vivent. Découvrez maintenant