After Night par MXMS.Axelle.
Nous restons tous les deux à nous examiner.
Antonio semble triste, et très fatigué.
Après un laps de temps à me regarder fixement, il lâche un long soupir, se décolle enfin du coin du mur et passe la porte, pour avancer vers moi.-Comment tu vas ? me demande-t-il.
- Ça va. Tranquillement, lui réponds-je en le regardant réduire la distance.Mes yeux se posent sur son visage.
Sur cet homme qui m'a fait perdre la tête plus d'une fois.
Il s'arrête à deux pas de moi. Lève la main, mais hésite.
Attend-il une fois de plus mon approbation ?
D'un sourire amical, je la lui donne, car j'ai vraiment besoin de le sentir sur ma peau. Sentir cette chaleur qui m’a manqué.
Son absence a créé un vide énorme. Un très grand vide dans ma petite vie bien calme.-Tu m'as terriblement manqué, Axelle.
J'appose ma joue sur sa paume de main.
- Pourquoi t'a-t-il fallu autant de temps ?
Il hausse les épaules.
- Ça a été compliqué…
- Rien n’est compliqué Antonio. C’est toi qui as décidé d'apposer des barrières entre nous.Ses doigts suivent la ligne de mon visage, en le contournant doucement. Puis méthodiquement, ils agrippent mon menton, pour approcher ma bouche vers la sienne.
- C'est toi qui es partie.
- Peut-être que c'est aussi de ta faute. Tu as été horrible avec moi, Antonio.
- Et tu ne m'as pas répondu, à aucun de mes textos. À aucun de mes appels.
- Sans doute le méritais-tu ?
-Oui. Sans doute un peu.
- Non. Sans doute beaucoup.Il sourit. Je souris. Et en retour ses lèvres se posent enfin sur les miennes.
Alors je lève mes bras, puis je passe mes mains dans ses cheveux, pour attirer encore un peu plus son visage vers le mien.
Sa langue joue avec ma lèvre inférieure, je joue avec sa lèvre supérieure alors que nos dents s'entrechoquent. Je soupire.
Il gémit.
Et mon corps se retrouve totalement prisonnier dans ses bras, pendant que nos langues dansent une folle valse endiablée.
Plusieurs minutes plus tard, haletants, nos bouches se séparent simultanément.- J'ai cru devenir fou quand j'ai appris que tu avais quitté Venise.
- Je devais partir, Antonio. Te voir en compagnie de…Antonio butine mes lèvres.
-Quand vas-tu comprendre que c'est toi ? Et seulement toi.
-Ce n'est pas vraiment l'impression que tu m'as donnée à cette soirée.Il secoue la tête de droite à gauche. Et ses yeux plongent dans les miens.
-Ne me quitte plus, mi amor.
- Alors ne me traite plus comme tu l'as fait.
- Disordine ! (1) Plus jamais.Et sa bouche replonge sur la mienne sans aucune modération.
Mon corps réagit aussitôt.
Mes jambes s'accrochent à sa taille, comme un étau puissant.
Ses mains attrapent mes fesses, pour me maintenir.
Les miennes partent à l'assaut pour y chercher sa peau.
Elles se faufilent sous sa chemise griffant au passage son dos.
Puis, étourdie par toute cette profusion d'impatience, je me retrouve poussée contre le plan de travail et assise dessus.
Nos bouches ne se sont toujours pas lâchées un seul instant et nous soufflons, avides de franchir nos limites.
Nous brûlons de désir l'un pour l'autre.
Nous sommes fébriles.
C'est une torture indescriptible.- Je te veux ! me supplie-t-il en commençant à me déshabiller avec hâte. Tout de suite. Sans demi-mesure.
Mais réalisant que ma journée a été longue, je réplique :
- Je dois prendre une douche, Antonio. Et tu n'as pas répondu à ma question.
⎯-Une douche !? Mmm, me répond-il sur un ton joueur alors que ses yeux s'embrasent, nous imaginant tous les deux sous le pommeau alors que l'eau s'écoule sur nos corps.
Je lui donne une petite tape amicale sur le bras, pour le faire revenir à la réalité.-Quoi !? me répond-il amusé.
Puis reprenant son sérieux, ajoute :
-Tu sais, interrompre un contrat en pleine promotion d'un film, ce n'est pas très accepté dans le milieu du cinéma. Il y a des tonnes d'argent engagées. Sans oublier le troisième opus que je devais tourner. Cela engendre au réalisateur de chercher une autre tête d'affiche qui doit absolument me ressembler.
- Le maquillage existe Antonio, trouvant que sa réponse n'est pas vraiment logique.
-Oui, en effet, mais le casting va être long, pour trouver l'acteur qui va être à ma hauteur.
- La modestie n'est pas ton fort, Antonio.Il fronce les yeux, alors je cherche le ou les mots similaires.
- Sagesse ?!
Il sourit de cette façon qui m'embrase totalement et taquin, il réplique :
- Sage moi !? Jamais avec toi.
Puis repart à l'assaut de ma bouche.
Ses lèvres sont possessives, passionnées et extrêmement provocantes.
Je le repousse tendrement et d'un bond, descends du plan de travail, lui faisant aussi comprendre que son explication n'est pas finie.
Il recule. Alors que de mon côté je m'attaque au pétrissage de ma pizza et à la préparation de sa garniture.-Dans ce milieu, il faut avoir de bons avocats. Des agents sérieux qui connaissent aussi les textes de lois du bout des doigts. J'ai dû payer une amende.
-Énorme !?
-Un bon pactole, oui.Je sens qu'il progresse derrière moi.
Ses mains se posent sur les miennes et d'un seul coup, j'ai l'impression de revivre en vrai, la scène sensuelle de ce film culte des années 1990, celle de la poterie avec Patrick Swayze et Demi Moore (2). Je souris, et appose ma tête sur son épaule en le laissant diriger mes mains.- Et puis j'ai eu des comptes à régler, murmure-t-il à mon oreille.
- Lesquels ? susurré-je.
- France Lahay.
- Oh !! réponds-je doucement.
-Je me devais de mettre de l'ordre dans ma vie, avant d'en débuter une autre.Cette révélation embrase mes neurones. Car sa demande en mariage est bien réelle.
Alors je reste sans voix.
Et surtout j'attends la suite.
Ses mains continuent leur petit manège en glissant doucement sur les miennes.
Nos doigts liés pétrissent la pâte avec érotisme.
Ils s'enfoncent dans cette texture soyeuse pendant que sa bouche titille mon lobe d'oreille.
Mais subitement, ses mains relâchent les miennes, il se recule tout en émettant ce rire craquant et coquin.- Il faut que je me comporte correctement ou alors nous ne sommes pas près de manger cette pizza.
Je lève mes mains où pendent des morceaux de pâte gluante causée par le manque de farine.
Je regarde mes doigts avec attention qui ressemblent à des drôles de trucs sans forme où pendouillent de longs filets de pâte, dignes d'une sorcière.-C'est pas toi qui m'as dit que tu voulais prendre une douche ?!
Je passe mes doigts sous l’eau pour retirer cette colle alimentaire. Les essuie, puis reprends mon bocal de farine pour redonner une forme correcte à ma pâte.
Mes doigts dans la poudre blanche, je réfléchis un court instant.
J’affiche un immense sourire de vengeresse, agrippe en cachette la farine que j'enferme dans mon poing puis me retourne vers lui.
Mais mes yeux polissons dévoilent mon intention.- Ne joue pas à ça, Ax...
Je ne lui laisse pas finir et lui balance la farine qui, en pluie comme de la neige fine, s'écrase sur ses cheveux et son visage.
J'explose de rire, sans pouvoir me contenir, mais je m'arrête aussitôt, quand je me retrouve soulevée et balancée sur son épaule, sans ménagement.- À nous deux maintenant.
Et sa main rencontre ma fesse dans une petite claque amicale, mais terriblement subjective.
Traduction :
(1) Bordel !
(2) Ghost.Et voilà mes chères lectrices, que de rebondissements. Que d'émotions.
Et comme toujours, mon deuxième moi vous a laissé ce chapitre, en suspens.
Je vous souhaite à toutes un bon week-end. Ici c'est la pluie ☔...
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Nous Succomber. Hors Série 🔞 Terminée
RomanceQue de polémiques sur ce film : 365 Days. Netflix que l'on accuse d'autoriser le visionnage sur sa plateforme. Et le livre n'est toujours pas encore en France. Qu'est-ce que cela va être à sa publication ? Cela me rappelle une autre série de livre...