chapitre 57

1K 157 40
                                    

L'une de mes chansons préférée de Queen.


Axelle.

Elle desserre son étreinte et me tient fermement à bout de bras. Je croise alors ses yeux verts, parsemés de petits points gris, telles des pierres précieuses qui auraient été saupoudrées par des paillettes. Ce qui leur donne une grande profondeur.  

Cette femme devait être magnifique. Quoiqu’elle l’est toujours. 
Des cheveux blond vénitien entremêlés de quelques mèches blanches.  
Des lèvres roses au sourire jovial. Des pommettes hautes colorées par la joie de retrouver son fils. 
 
-Je suis très heureuse de faire votre connaissance, Axelle. 

-Moi aussi madame, réponds-je poliment à la maman de mon italien. 

-Madame !? Oh que de convenance de votre part. Appelez-moi Amalia. En attendant, rentrons au frais, nous serons mieux. 

Elle ouvre la grosse porte en bois pleine pour nous laisser pénétrer dans cette vaste demeure d'un style bien particulier. Une douce fraîcheur non désagréable me saisit. Et j'inspire discrètement les odeurs de cette maison familiale. 

Tout à coup, un petit miaulement me rappelle à l'ordre et je m'accroupis aussitôt.  
Mon petit félin au pelage noir arrive trottinant vers moi, aussi heureux que je le suis de le retrouver. 

-Il n'a pas arrêté de vous appeler. Vous lui manquiez énormément. 

J'attrape mon chat dans mes bras, le porte à mes lèvres et l'embrasse tout en fourrant mon nez dans son pelage soyeux. 

-Il m'a manqué aussi. J'ai l'impression que nous avons été séparés depuis de nombreux jours. 

Elle acquiesce, sourit à pleines dents et ajoute d'une voix douce et tendre :

-Vous devez avoir faim !?

-Une faim de loup, Amalia. 

-Très bien. J'ai préparé plein de bonnes choses. Et je pense que vous en avez besoin.

Elle hésite un laps de temps, cherchant certainement le mot qui me conviendrait, puis ajoute :

-Vous me paressez légèrement maigrichonne, d'ailleurs. 

Elle se tourne vers son fils, qui nous examine avec attention, comme il le ferait avec une scène sur le plateau d'un tournage. 

-Tu ne trouves pas ? 

-Non, elle est parfaite comme ça mama. Ne va pas me la gaver comme une oie s'il-te-plaît, répond-t-il en se moquant respectueusement.

Et nous pénétrons dans la pièce principale. 
C'est alors que je m'arrête à l'entrée, émerveillée par l'endroit.  

-Mon Dieu, mais c'est magnifique, m'esclaffé-je en écarquillant les yeux. Je n'aurais jamais pensé que des plafonds pouvaient être des chefs-d’œuvre à ce point. 

-C'est une demeure qui date du 15ème siècle. Elle appartenait à une grande famille de marchands.

Elle se tourne vers moi et continue son allocution, comme pourrait le faire une personne qui fait visiter un musée.

-Vous savez, avant que cette ville devienne un tournant touristique, les maisons étaient habitées par de riches négociants, des banquiers et des artistes célèbres. Beaucoup de demeures ont des petits trésors comme ceux-ci cachés à l'abri des regards. 

Nous Succomber. Hors Série 🔞 Terminée Où les histoires vivent. Découvrez maintenant