chapitre 12

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Whispers Under The Moonlight By Jean Benoit Dunckel - Alb.

Quelques heures plus tard chez Antonio.


6 heures du matin, le sommeil me manque et je franchis la porte de mon laboratoire, appareil photo à la main.
Il est vrai que ces images de sexe intense m'empêchent de fermer les yeux.
Sans oublier cette impatience de découvrir les clichés d'Axelle, cette belle inconnue d'un soir.

Pieds nus et en short, je m'avance vers ma pièce et referme la porte derrière moi. J'allume la petite veilleuse rouge à l'extérieur, indiquant que la pièce est occupée.
Puis quelques instants plus tard, c'est la lumière noire qui m'indique que je peux commencer ce que je suis venu faire : apprécier et développer mes photos. Une passion que j'ai eue avant même d'être tombé dans mon métier.

Car oui, je suis top-modèle. Mais pas que cela. Disons que je suis un homme multitâche.

Déjà à l'âge de 16 ans, j'avais cette passion débordante pour la photo. Mon père à l'époque, grand passionné de photographie, m'avait acheté tout le matériel nécessaire. Que j'ai encore. Gardé précieusement. Tout comme son appareil photo d'ailleurs.

Dans la maison familiale à Venise, où j'essaie de descendre quand le temps me le permet, il avait aménagé une salle spéciale pour les tirages photos. Jusqu'à ce jour, où l'air réjoui, il m'avait annoncé en ouvrant la porte d'une salle : "On est beaucoup trop serrés dans mon laboratoire, alors voici le tien."

Au début je faisais beaucoup de couleur, puis après avoir pris de l'âge, je me suis aperçu que le noir et blanc était beaucoup plus joli. Peut-être est-ce le fait que les photos puissent garder un certain mystère. Sans compter la facilité de pouvoir jouer avec les ombres et les lumières. 
Et puis les modèles que je prenais parfois au hasard, pouvaient rester naturels, sans que je sois obligé d'utiliser un filtre ou encore retravailler la photo qui devenait fastidieux pour un amateur comme je l'étais à l'époque.

Avec le temps, j'ai appris à utiliser une cuve de développement, afin d’y plonger les pellicules.
Un thermomètre, qui servait à garder une température idéale pour le processus.
Un chronomètre pour le temps de pause entre chaque bac à chimie, de l'eau déminéralisée pour la phase finale, et des pinces en bois pour accrocher les photos sur le fil de séchage.
Certes, tout cela prend du temps, mais j'aime prendre mon temps.

Debout, je regarde avec attention les premières épreuves qui, petit à petit dans le dernier bac, laisse apparaître la silhouette d'Axelle.
Et comme je m'y attendais, elles sont magnifiques.
Ses expressions aguichantes, ses postures coquines et explicites, son visage lumineux grâce à ma lampe de bureau qui accentue tout le contraste de la pièce. Je peux avouer que je suis assez fier du résultat obtenu.

Je prends ma grosse pince en bois, attrape la dernière photo pour la suspendre derrière moi.  Puis à l'aide de mes mains gantées de blanc, j'examine de plus près les clichés : tête sur le côté, mains attachées dans le dos, corps cambré en arrière dévoilant une poitrine magnifique bien dessinée et ses longs cheveux, tombant légèrement, cachant la moitié de son visage, comme l'aurait fait un rideau de théâtre annonçant la fin de celui-ci.

Nous Succomber. Hors Série 🔞 Terminée Où les histoires vivent. Découvrez maintenant