chapitre 37

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Hurricane par Fleurie

Axelle.

Je me lève et regarde l'état de mes draps, en désordre, chiffonnés, donnant l'impression que l'ouragan Laura s'est arrêté dans ma chambre. Puis je jette rapidement un coup d'œil sur mon petit miroir. Mes cheveux ne sont pas mieux. Je souris à mon double qui me fait penser au selfie que je lui avais envoyé. 

Je vais pour enfiler quelque chose sur moi, mais je me ravise. Je ne sais pas pourquoi. Peut-être mon côté « provocatrice » ou « rebelle ».  
Alors je laisse tomber au sol ce que je tiens entre mes doigts, et sors de ma chambre nue. Suivie de Minuit.

Dans la salle de bain, l'eau de la douche coule encore et encore. J'affiche sur mes lèvres un sourire de vainqueur. Celui d'une personne qui a gagné la première manche d'un match. Même si je sais pertinemment, que le retour, "la belle", va être perdu d'avance. 

Arrivée dans la cuisine je prépare le café qui envahit de son arôme la maison. Et donne le repas à Minuit, impatient.
Quelques tranches de brioches, beurre, confiture et du jus de fruit sont ensuite posés sur le plateau pour le petit déjeuner. 
J'installe le tout sur la table de la salle à manger, et m'assois sur la chaise. 
J'allume ensuite ma playlist : 
Bruises par Lewis Capaldi envahit doucement de sa voix grave, mon salon / salle à manger.
Pensive, j'écoute les paroles, tout en déjeunant paisiblement et en attendant que la place sous la douche se libère. 

Tout à coup, la porte de la salle de bain se déverrouille. Je lève les yeux, pour le voir apparaître. Sa barbe naissante le rend de plus en plus sexy. Et apparemment, il avait l'intention de l'entretenir. 
Je me mords la lèvre, déstabilisée, puis cligne des yeux car je dois retrouver mon assurance. Il s'arrête brusquement et fronce les yeux en voyant ma poitrine dénudée. 
J'inspire une fois. Deux fois. J’avale le fond de mon bol et me redresse en lui dévoilant ma nudité totale. 

Ses yeux s'attardent sur mes seins, les laissent traîner sur mes hanches, tout en bougonnant quelques menaces en italien.  
Je progresse au-devant de lui, facétieuse, alors que son regard remonte de mes pieds à ma tête. 

-Ton café est prêt et je t'ai mis un peu de tout.  

Il examine avec attention l'expression de mon visage. Pas besoin de deviner qu'à tout moment, sa sentence allait être terrible. 
Il prend une grande inspiration, lève sa main pour jeter un coup d'œil à sa montre.

-On part à six heures.  

J'acquiesce et me précipite dans la salle de bain, en veillant à refermer la porte derrière moi.   Ne jouons pas trop avec le feu.

45 minutes plus tard, ma valise est bouclée. Mon chat dans sa boîte de transport. Mes clefs sont déposées dans la boîte aux lettres de ma voisine, accompagnées d'un petit mot.  Sans oublier le SMS envoyé à ma chef. 

Avant de monter dans sa voiture, il ouvre le coffre, puis son sac de voyage et en prend sa casquette d'une marque très connue. 
Il l’enfonce sur sa tête. Arrange ses mèches de cheveux qu'il place derrière ses oreilles. 
Je le regarde faire ses gestes qu'il doit faire régulièrement quand il veut garder l'anonymat. 
Puis attrape ma petite valise, la housse de mon costume de carnaval, que je n'ai toujours pas eu le temps d'ouvrir.  
Et mon chat est ensuite installé à l'arrière de sa voiture, dans sa boîte de transport. Puis nous montons tous les deux. 
Les portes claquent, simultanément. 
Il agrippe ses Ray-Ban qu'il met sur son nez. Ses gants pour conduire. 
Je retrouve mon inconnu d'un soir. De ce soir si particulier. Où tout avait commencé. 

Nous Succomber. Hors Série 🔞 Terminée Où les histoires vivent. Découvrez maintenant