chapitre 49

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Follow Rivers  Triggerfinger

-Par ici ! interpelle l'un des agents de sécurité qui court au-devant de nous.

Je tourne ma tête pour m'apercevoir que l'autre fait de même à mes côtés.
C’est alors que je me rends compte que c'est sur les épaules de mon italien sur lesquelles je me trouve.

Je tente d'observer les lieux, mais ballotée comme je le suis, je n'arrive pas à distinguer vers où nous nous dirigeons.
La seule chose que je sais, c'est qu'il a pris les devants.
Il n'a pas voulu que je sois en danger et a réagi rapidement, comme l'aurait fait l'éclair, avant la tombée de la foudre.
Les pas sont précipités et résonnent dans ce couloir très chic.

Une tapisserie vénitienne attire mon attention. La scène est mélancolique et représente deux amants s'évitant du regard tout en étant enlacés.
Elle : cachée derrière un voile de couleur pourpre, où l'on distingue juste sa bouche rouge.
Lui : son masque de la Comédie Del Arte nous laisse entrevoir un regard triste. Je pense que si j'avais été l'artiste son nom aurait pu être "Séparation".

Et nous bifurquons rapidement sur la droite, puis on se stoppe.

En essayant d'examiner au-dessus de mon épaule, il me semble apercevoir une porte blindée.
Celle-ci s'ouvre doucement et en silence, me laissant découvrir que c'est une cage d'ascenseur.

Nous pénétrons à l'intérieur, et celui-ci m'emmène vers ma nouvelle destination.
Mon cœur monte, tout comme la cage dorée, et toujours installée sur l'épaule de mon amant, je regarde ma sœur jumelle dans ce grand miroir accroché au mur de la cabine.

Elle semble fatiguée. Je dirais même épuisée par tous les événements qui viennent de se passer. Elle se mord la lèvre pour retenir au maximum les larmes qui se trouvent au bord de ses yeux.
Mais elle affiche ensuite un léger sourire, pour se rassurer, tout en laissant échapper un soupir.

Les mains d'Antonio me reposent au sol et m'attirent à lui. Je m'exécute et me blottis dans ses bras réconfortants et respire son eau de toilette. Profondément.

Tout à coup, comme un flash lumineux, la scène du film 50 nuances de Grey envahit mes pensées. Celle qui se passe dans l'ascenseur. Je sens le rouge me monter aux joues et je baisse la tête pour cacher mes émotions, trahissant le désir pour mon italien, à ceux qui sont autour de moi.

L'ascenseur se stoppe. Les portes s'ouvrent.
L'un des gardes du corps sort. Il examine méthodiquement les alentours. Un danger peut rapidement surgir.

Puis, après quelques secondes, il nous donne l'autorisation de sortir de cet espace clos où les images chaudes et torrides tournent en boucle dans mon cerveau.

Je lève furtivement la tête.
Je croise un court instant le regard de mon italien qui, vu l'intensité de ses pupilles, semble imaginer la même chose.
Il embrasse rapidement mes lèvres et mon corps s'irradie, comme un feu ardant se propageant en moi.  Puis nous avançons en silence.

En ouverture un gorille.
Ensuite l'attachée de presse.
Mon italien et moi se tenant par la main.
Et en fermeture, l'autre gorille.

Nos pas sont étouffés par cette grosse moquette aux couleurs vénitiennes.
Arrêt devant une porte numérotée. 
Elle se déverrouille avec un code et nous pénétrons dans une grande pièce. 
Les deux gardes du corps en font le tour. Les portes claquent après chaque contrôle. Et mon italien m'étreint.

Nous Succomber. Hors Série 🔞 Terminée Où les histoires vivent. Découvrez maintenant