Wicked Game.
Antonio .
Dans mon bolide, je roule comme un fou sur l'autoroute. Je viens de terminer un autre de mes tournages éprouvants à Fontainebleau. Encore une scène de sexe avec France, ma partenaire de ce film : Histoire d'O.
Je fais des appels de phares pour que les véhicules devant moi se déportent rapidement et continue ma course folle en espérant de tout mon cœur que je ne provoque pas un accident.
Je sais, c'est inconscient, mais j'ai ce besoin absolu d'effacer les images de France dans ma tête pour les remplacer par ceux d'Axelle et de son corps magnifique.
À l'aide de ma télécommande au volant, je me connecte sur mon téléphone : "Axelle" annonce ma voix dans le micro WiFi de la voiture. Après avoir dicté mon message j'ajoute "envoyer".
Et la notification sonore m'annonce que la réception s'est faite.
Puis j'accélère un peu plus en reprenant mon attention sur l'autoroute sous un moteur rugissant.
Pas le temps de regarder le paysage. La seule chose que je désire c'est : l'embrasser. La serrer dans mes bras. Et lui laisser sur sa peau laiteuse, mes empreintes de mains et de lèvres.Quelques heures plus tard, je rentre enfin sur le périphérique, et comme d'habitude la circulation se fait plus lentement. Cul à cul, les véhicules avancent et les odeurs de pots d'échappement envahissent mon habitacle. J'allume la ventilation pour filtrer cette la pollution. Puis j'allume mes feux de croisements, car le soir d'hiver s'installe.
J'examine la file de droite qui est interminable.
Sur celle du milieu, qui normalement sert à doubler n'est pas mieux. Alors j’enclenche mon clignotant gauche, pour me déporter rapidement sur celle qui se trouve complètement à l'extrême et rouler plus rapidement. Comme les conducteurs aussi pressés que moi.Mais subitement, coup de frein et les trois files deviennent interminables. Ma Lamborghini à l'arrêt, je prends le temps d'examiner la Tour Eiffel et le Sacré-Cœur qui commencent à montrer leur bout de nez. Les faisceaux lumineux, de l'un et de l'autre, rendent ces monuments de Paris encore plus beaux qu'en plein jour.
Je souris, car en effet cette capitale est magnifique, mais seulement au mois d'août, quand tous les parisiens sont en vacances, et qu'ils ne restent plus que les touristes qui prennent le temps de flâner dans cette ville que l'on dit : des amoureux.
Un petit garçon assis non loin de moi, dans sa voiture, a les yeux remplis d'étoiles en voyant mon bolide. Alors pour le faire rêver un peu plus, j'appuie sur l'accélérateur pour faire gronder le moteur. Sa bouche exprime un Hoooo ! de surprise, ce qui me fait sourire de bonheur. Mais je l'efface aussitôt. Je fête bientôt mes 32 ans et l'horloge tourne, un peu trop vite à mon goût.
Et si l'on pouvait arrêter le temps !?Les voitures devant moi avancent et je reprends mon attention sur la route. Le panneau indicateur annonce ma sortie dans quelques mètres, et j’actionne mon clignotant droit.
Un coup d'œil dans le rétroviseur intérieur, extérieur droit, appel de phares, warning et je m’écarte tout en zigzagant entre les véhicules qui ne veulent pas me laisser me déporter. Je pourrais me croire dans le film Drive, mais la réalité est bien présente et tout danger peut surgir devant moi. Comme ce radar qui est prêt à déclencher son flash pour un excès de vitesse.
Coup de frein pour éviter qu'il me détecte, et je sors enfin du périphérique pour reprendre une allure modérée. Au feu rouge je me stoppe, me passe la main sur ma nuque afin de me détendre les vertèbres qui sont en tension.
"Grand Corps Malade" demandé-je poliment, comme si je m'adresse à une personne.
La voix mécanique répète après moi pour savoir si c'est bien le nom demandé.
"Oui" réponds-je clairement. Et la voix grave de l'artiste énumérant son poème, se répand dans mon habitacle."Il faut avouer qu'elle a des yeux, ils sont même pas homologués
Des fois ils sont verts, des fois jaunes
J'crois même qu'la nuit ils sont violets
Quand je m'enfonce dans son regard, je perds le "la" je touche plus le sol
Je me perds profondément, et j'oublie exprès ma boussole
Depuis que je la connais, je ressens des trucs hallucinants
Et je me dis souvent que j'ai eu de la chance de lui avoir plu, sinon
J'aurais jamais su qu'un rire pouvait arrêter la Terre tourner
J'aurais jamais su qu'un regard pouvait habiller mes journées
Je comprends pas tout ce qui se passe, y'a pleins de trucs incohérents
Depuis qu'elle est là rien a changé, mais tout est différent
Elle m'apporte trop de désordre, et tellement de stabilité
Ce que je préfère c'est sa force, mais le mieux c'est sa fragilité"Le feu passe au vert.
Première et me voilà reparti vers "ma douce moitié " comme je l'aime à l'appeler en italien.Mes pensées s'envolent un bref instant, vers cette boutique où je me suis arrêté quelques jours auparavant pour choisir deux costumes vénitiens.
Pas besoin d'avoir sa taille, mes mains l'ont enregistrée.
La Moretta pour elle et le Bauta pour moi. Ces vêtements très atypiques du Carnaval de Venise. Car en effet, j'ai décidé de l'emmener. C'est une surprise. Et j'ai hâte de découvrir sa jolie expression quand elle va découvrir ce qui se cache dans la housse qui vient de lui être livrée juste avant mon arrivé, sans oublier la petite carte accrochée indiquant ma ville natale.
Sa rue se profile dans mon champ de vision puis son numéro de porte, suivie d'une place libre.
Je me gare. Descends rapidement. Enclenche la fermeture des portes et progresse vers sa porte d'entrée. Je me stoppe. Avance mon poing sur celle-ci, puis après réflexion, ma main se pose sur la poignée pour l'abaisser et franchir le seuil.
Je reste stoïque en examinant son salon et sa salle à manger envahis de Baccara rouge sang. Puis au milieu d'entre elles, ma rose, habillée d'un simple jean et ses cheveux lâchés.
Je laisse glisser mon regard sur sa silhouette pendant qu'Axelle me regarde avec stupéfaction. Prise par la surprise de me voir, elle semble s'être arrêtée d'inspirer.
-Respira la mia dolce metà ! Murmuré-je à son encontre.
Puis en quelques enjambées, je franchis le peu d'espace qui nous sépare, comme un fauve en manque de son festin favori : sa douce et tendre gazelle.
A suivre.
Bonjour ou bonsoir selon l'heure ou vous lirez ce chapitre.
Comme vous venez de le voir, nous allons rentrer dans des lectures explicites. Qui peuvent choquer des yeux innocents. Alors je vais vous demander d'être respectueux.
De respectez mes écrits comme je respect les vôtres ect....
De toute façon tout mes écrits qui peuvent déranger seront indiqués par ce sigle : 🔞 .
En attendant. Je vous souhaite un bon week-end. Et un bon 1 er Mai.
À bientôt.
VOUS LISEZ
Nous Succomber. Hors Série 🔞 Terminée
RomanceQue de polémiques sur ce film : 365 Days. Netflix que l'on accuse d'autoriser le visionnage sur sa plateforme. Et le livre n'est toujours pas encore en France. Qu'est-ce que cela va être à sa publication ? Cela me rappelle une autre série de livre...