chapitre 47

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Diamante Zucchero

Axelle.

À l'intérieur de l'habitacle, je me réfugie dans les bras d'Antonio. Je cherche sa chaleur. Son odeur. Son réconfort.
Il m'enveloppe de tendresse. Embrasse le haut de ma tête. Me rassure, à sa façon.
Alors nous donnons l'impression d'un couple de stars fuyant les paparazzis.
Quoique, en réfléchissant bien, nous ne sommes pas loin de : "l'abondance médiatique".

Derrière les vitres teintées mes lèvres bécotent ses doigts posés sur mon épaule qu'il caresse délicatement. 
Nos gestes simultanés sont affectueux et rassurants. 
Puis nos doigts se mêlent entre eux, quand je lève ma main pour la lier à la sienne. J'ai le cœur qui bat la chamade et malgré la pression et l'inconnu qui s'ouvre à moi, je me sens bien. Extrêmement bien.

Pendant que je regarde l'extérieur, où je sais que personne ne me voit, le chauffeur discute avec Antonio.   Quelques mots ne me passent pas inaperçus ce qui me fait croire que je ne suis pas mise à l'écart.

Des tubes de chanteurs italiens bien connus en France passent sur les ondes. Puis d'autres moins célèbres.
Sans oublier les groupes et quelques chansons du folklore local. 
"Après tout, ici ou ailleurs la musique adoucit les mœurs."

Le chauffeur évite au maximum l'opulence de la circulation vénitienne, pour prendre des axes un peu plus fluides. Il connaît sa ville du bout des doigts.
Et même si nous rencontrons quelques ralentissements, dus à la préparation des différents festivals, les petites routes sont beaucoup moins chargées que les autres.
Subitement, un impressionnant ralentissement survient devant nous.

-Prépare-toi Axelle, nous allons arriver.

En effet le paysage change radicalement. Quelques mouettes se mettent à survoler au-dessus du taxi. Et les vrombissements des gros moteurs se font entendre non loin de nous.
J'agrippe la caisse de transport, où Minuit montre son mécontentement de plus en plus fort.
Tandis que des files d'attente se profilent pour pouvoir accéder aux différents transports maritimes pour se déplacer sur les canaux.

-Nous allons faire la queue ?

Demandé-je, inquiète de peur que l'on reconnaisse mon italien et que l'on nous harcèle sans ménagement.

-Non. Ces queues sont pour ces grands bateaux-bus que tu vois là-bas et que l’on nomme Vaporetto. Ils sont utilisés essentiellement pour les touristes. 

Je tends la tête et ajuste mon regard pour distinguer en effet des grandes embarcations faisant des allers retours en s'évitant les unes des autres. Sans oublier bien sûr, les Gondoles que les gondoliers dirigent avec justesse, évitant au maximum ces énormes va-et-vient considérables.
Je comprends mieux pourquoi l'on dit que : "Venise est l'une des villes les plus polluées". Et nous n’étions qu’en hiver.

D'ailleurs, je ne voulais même pas imaginer l’état du bord de la mer Adriatique en été. Il paraît même qu'avec les fortes chaleurs, l'odeur des égouts remonte. 
Bon ce ne sera pas le cas cette fois-ci.

-Comme tu le sais, Venise même n'a pas de rues mais que des circuits fluviaux.

Notre chauffeur semble conduire son véhicule avec une grande dextérité comme aurait pu le faire un coureur de rallye automobile.
Il se faufile en évitant les touristes, qui doivent se déporter, pour lui laisser le passage.
En retour ceux-ci rouspètent de peur de perdre leur place si précieuse.
Intérieurement, je les comprends. Attendre si longtemps et se la faire sans doute chiper. Cela doit être frustrant.

Nous Succomber. Hors Série 🔞 Terminée Où les histoires vivent. Découvrez maintenant