Hungry par Dave Navarro.
Axelle ,
Il s'est endormi. Pendant tout le restant de la route qu'il restait à faire.
Je me suis arrêtée, régulièrement, au bord de cette route du soleil pour me dégourdir les jambes.
N'oublions pas, que j'avais une grosse pression sur les épaules.Mais j'avoue que cela ne m'a pas empêché de faire quelques pointes de vitesse pour découvrir ce qu'elle avait sous le capot.
Le GPS, mon copilote actuel, était là pour m'avertir des radars présents.D'accord, je me suis même fait une petite frayeur, surtout quand un camion a enclenché son clignotant pour m'indiquer qu'il se décalait sur la voie de gauche et doubler un autre véhicule à deux essieux, qui traînait un peu trop sur la voie du milieu.
Ma voiture roulant à ras-du-sol, le chauffeur ne m'avait pas vue.
Un coup de klaxon rapide et celui-ci est resté à sa place, sans omettre bien sûr de me signaler son mécontentement en me balançant son avertisseur sonore qui aurait pu réveiller un cimetière tout entier.
Antonio a grogné, mais ne s’est pas réveillé.Mais, faisait-il semblant de dormir ? Et veillait-il d'un seul œil, sur ma façon de conduire ?
Peut-être. Mais de toute façon n'ayant pas eu de retour négatif ou de réflexion, j'ai continué sur ma manière de rouler, tout le restant du parcours.
11 heures de route et 800 kilomètres plus tard, me voici arrivant aux abords du port de Marseille.
Celui-ci est illuminé par les différents réverbères qui longent les pontons.
Sans oublier Notre-Dame de la Garde, figure emblématique de la Ville de Marseille.
Elle domine la ville et veille sur les marins, les pêcheurs et tous les Marseillais la surnomment la « Bonne Mère ».Un bref petit sourire et je reprends rapidement mon attention sur la longue file de véhicules au-devant de moi, qui attendent patiemment l'autorisation du vigile d'avancer pour enfin prendre place dans la cale du Ferry.
19 heures viennent de s'afficher sur la petite pendule du tableau de bord, signe que le feu rouge va passer au vert donnant l'accord de pouvoir enfin embarquer.
J'examine Antonio assoupi, et d'une simple caresse, je vais pour le réveiller, mais ses doigts chopent ma main, l'emprisonnent et la portent à sa bouche pour l'embrasser. Ses lèvres caressent mes doigts et les effleurent avec tendresse.-Nous sommes arrivés ! Murmuré-je, tout en le regardant faire.
-Je sais ! Répond-il, j'ai veillé d'un œil !Il continue à survoler chacun de mes doigts.
-Tu n'avais pas confiance ?
Il lâche mes doigts de toute attention et s'étire avec grâce tout en baillant.
-Si, mais pas des autres.
Il tourne sa tête vers moi. Sa réponse a tellement de sous-entendus que je reste muette. À le fixer. Comme ce premier soir de notre rencontre. Puis sans doute rassuré, il ajoute avec autorité.
-Embrasse-moi !
Je m'exécute avec tendresse à son ordre, pour l'embrasser ensuite goulûment, comme un soda acidulé que je bois avec délectation et qui me laisse sur ma langue ce goût tellement particulier.
Impatiente j'agrippe ses cheveux et le tire à moi. J'ai besoin de le sentir au plus près de moi. De sentir sa force.
Mais je suis rapidement à bout de souffle quand ses mains m’obligent à le relâcher pour me remettre à ma place.-Chut ! Doucement.
Qu'est-ce qui m'arrive, est-ce cela que l'on appelle l'amour ? Suis-je réellement éprise de cet homme ? Au point d'en avoir le tournis et de perdre ma raison ?
Je regarde l'horizon. Cet océan qui se projette au-devant de mon regard. Interminable. Sans fin.
Non. Je dois me ressaisir. Je ne peux pas tomber amoureuse d'un saltimbanque. D'un artiste qui n'a aucune attache et qui pourrait me balayer de sa vie comme si de rien n'était.
J'inspire un grand coup et ouvre ma portière pour sortir de cet espace clos. J'inspire une grande bouffée iodée. Regarde les étoiles scintillantes dans ce ciel sombre et lugubre.
Le seul bruit que je distingue, ce sont mes battements cardiaques.
J'appose mes mains sur celui-ci cherchant à le ralentir et à me rassurer et ferme les yeux fortement. Sa portière claque à son tour.-Axelle !?
Je déglutis et me mords la lèvre.
-Axelle, regarde-moi.
J'inspire profondément et me redresse, mais j'hésite. Pourquoi ? Allez savoir.
On a déjà partagé des moments très intenses. Il m'a prouvé plus d'une fois qu'apparemment j'étais la seule à ses yeux.-Parle-moi. Dis-moi quelque chose.
Je le dévisage. Ne le quitte pas du regard. Je cherche des réponses à mes questions. De son côté il souffle comme un ballon de baudruche qui se dégonfle d'un seul coup après avoir été crevé.
-Axelle, comment tu veux vivre une relation sincère si tu n'as pas confiance en moi ?
-Comment puis-je avoir confiance en toi alors qu'à la moindre de tes sorties, une armada de filles tournent autour de toi comme un essaim d'abeilles autour de sa reine.
Il me dévisage à son tour et paraît surpris par mon explication qui j'avoue est ridicule.
-Est-ce qu'il y a une émeute autour de moi ?
Je baisse le regard, mes joues rougissent doucement, puis je baisse la tête réalisant qu'en effet ma réponse est vraiment ridicule.
Je tourne ma tête, la secoue de droite à gauche lui indiquant une négation. Puis marmonnant comme au confessionnal j'ajoute un simple "Non".
-Alors arrête de te faire... des... il cherche ses mots. "*castelli in Spagna."
Je souris.
-Axelle ! Comment dois-je t'expliquer que tu es l'unique femme de ma vie. Tu es à ma moitié.
Il attrape mon menton de sa main m'obligeant à ne pas détourner la tête.
-Rassurée ?
J'acquiesce.
-Bien.
Il embrasse ma bouche légèrement boudeuse.
-À partir de maintenant je ne veux plus que tu t'inquiètes. Si tu as des questions, alors pose-les.
Il se détourne de moi, avance à sa voiture, côté conducteur et s'arrête pour faire volte-face.
-Monte. Nous allons embarquer dans quelques minutes.
Je m'empresse de progresser et m'installe à mon tour à ses côtés. Les portières claquent simultanément. Mais comme pour clôturer cette conversation définitivement il ajoute plus sérieusement.
-Je te préviens d'avance que si tu doutes encore une fois de moi, c'est allongée sur mes genoux, et ta petite culotte en bas des chevilles que je te l'expliquerai. Et je peux te promettre que cela n'aura rien avoir avec du sexe.
-D'accord Antonio.
Il allume le moteur et appose ses deux mains sur le volant.
Je me rends compte que je suis bien avec lui, même si je suis encore perplexe sur la suite de notre histoire. Car je ne dois pas oublier que nous allons retrouver son équipe du tournage et en particulier France Lahay, son ancienne partenaire sexuelle.Mais comme le dit la chanson de Zazie :
"Moi je m'en moque
J'envoie valser
Les trucs en toc
Les cages dorées
Toi quand tu me serres très fort
C'est comme un trésor
Et ça, et ça vaut de l'or"A suivre…
Traduction :
*château en Espagne.A très bientôt pour la suite.
Bonne vacances pour ceux qui y sont, et bon courage pour ceux qui travaillent encore. Mais surtout ! Faites attention ⚠ à vous .
Bis...
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Nous Succomber. Hors Série 🔞 Terminée
RomanceQue de polémiques sur ce film : 365 Days. Netflix que l'on accuse d'autoriser le visionnage sur sa plateforme. Et le livre n'est toujours pas encore en France. Qu'est-ce que cela va être à sa publication ? Cela me rappelle une autre série de livre...