chapitre 10 🔞

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Thank God - Rilès.

Je croise les jambes. Puis les recroise encore et encore dérangée par ce que je suis en train de lire. 

Comment une femme peut prendre du plaisir à se soumettre ainsi ?  A se faire dresser par son amant, salir, souiller, rabaisser et se faire maltraiter à ce point ? 
Comment peut-elle prendre du plaisir à devenir une esclave ? Subir le fouet. Se faire promener en laisse. Se faire percer son intimité et se laisser marquer au fer rouge ses reins par son « propriétaire » ?!  C'est dégradant. 
Mais n'est-ce pas aussi une manière de connaître ses limites ? 

J'avais lu dans un livre, à l'époque de 50 nuances de Grey, que d'être soumise était une façon de donner, de se libérer et que c'était le plus beau cadeau que l'on offrait à son maître.  
Il est vrai qu'Antonio avait pincé mes tétons, et j'en avais pris un grand plaisir.  Alors n'était-ce pas une façon de contrôler et de diriger ? Je pense que non. 

D'accord je suis une femme indépendante et avec du caractère. 
Au lit, j'aime être maître de mes émotions.  
D'ailleurs, avec l'un de mes précédents partenaires j'ai aimé recevoir la fessée. Mais cela restait un jeu. Sans aucune arrière-pensée. 

Devrais-je alors me considérer comme une dépravée ? Encore non à ma question. 

Pourtant, le dernier qui a croisé mon chemin, m'avait fait grimper au rideau, mais beaucoup moins que mon cher ami rangé dans mon tiroir de chevet. Donc oui, je pouvais me prétendre être une femme dite normalement constituée. 

Je lève la tête, et jette rapidement un coup d'œil sur la petite horloge posée sur le bureau, pour constater que cela fait déjà plus de 3/4 d'heure que je suis assise là, sans encore avoir vu pointer le bout du nez d'Antonio. Ni pris le téléphone d'ailleurs. Qu'est-ce que j'attendais ?

En réponse à ma question, je replonge dans cette lecture que je pourrais qualifier de dérangeante et d’intrigante à la fois. Mais seulement pour un laps de temps. Car une voix grave à l'accent italien me fait redescendre sur la planète terre. 

-Vous n'êtes pas qu'une petite diablesse Axelle, mais aussi une petite fouineuse. Que faites-vous ici ?

Je relève la tête pour l'apercevoir sur le pas de la porte avec pour seul vêtement, sa serviette qui lui entoure la taille. 
Il dégage une telle puissance brute et une certaine nonchalance, que je reste à le contempler hypnotisée et sans voix.

-Je vous ai posé une question ? 

-Je...

-Vous ? Continue-t-il en franchissant le seuil.

Cette lecture semble m'avoir légèrement retourné les sens. Alors, je referme le cahier. Le remets à sa place. Et sans un mot, repousse la chaise vers l'arrière pour faciliter mon déplacement. Puis me place devant son bureau en attendant la suite.

De son côté, doucement, comme s'il cherchait à m'intimider, il laisse son regard arrogant se promener sur moi.
Et je vous promets que la façon dont il le fait, j’ai la sensation que mon peignoir est transparent.

Puis tel un félin, il progresse vers moi, me donnant l'impression que je vais être dévorée rapidement. Alors mon cœur se met à palpiter. Je suis en manque d'air et complètement étourdie.

Tout à coup, j'ai envie de fermer les yeux et de fantasmer. D'être prise ici et maintenant sur son bureau.

Je me mords la lèvre inférieure, tout en maintenant son regard. Puis, j'appose mes deux mains à plat sur le plateau, mettant mon corps en arrière comme une offrande.

J'écarte légèrement les pieds, ce qui fait s'ouvrir mes deux battants de peignoir, dévoilant le haut de mes cuisses. Enfin, prenant une position provocatrice, je penche ma tête légèrement sur le côté.

Et le voilà, qui progresse tel un léopard affamé visant sa proie. Son regard devient brûlant et intense montrant l'impatience de me dévorer. 
Mon cœur se met à palpiter pendant que mon corps se couvre de frissons. 

A quelques centimètres de moi, il s'arrête, pose ses mains à plat sur le bureau, de chaque côté de mes hanches et se penche. 
Son souffle sur ma peau m'envoie des ondes qui se propagent dans tout mon corps.

-Je vous ai posé une question, murmure-t-il à mon oreille. 

Je vais pour tourner la tête du côté droit, dans la direction du téléphone, mais sa bouche toute proche de la mienne me fait hésiter.  

Question stupide, comment pouvais-je mener ma méthode de séduction à bien, si je n'arrivais pas à être maître de moi-même ?
J'inspire doucement et lève les yeux. 

-Je voulais téléphoner.

-Et vous ne l'avez pas fait.

-Non.

Il se penche au-dessus de mon épaule pour apercevoir ce qui avait attiré mon attention. 

-Diablesse, fouineuse et coquine. 

Il replonge dans mon regard.

-Avez-vous aimé votre lecture ?

-Non, réponds-je timidement.

Puis j'avale ma salive pour essayer de reprendre une certaine contenance, et me lance dans mon explication. 

-Pour moi ce n'est pas de l'amour. C'est du vice.  
Je pense que Sir Stephen a besoin de ça. C'est comme vital, c'est en lui. 
D'ailleurs, dans l'histoire, rien ne dit qu'il l'aime. 
Vous savez, c'est comme une envie de chocolat, ça vous monte aux papilles. Vous avez le goût sans y avoir goûté, jusqu'à ce que vous l'ayez en main, que vous humez son parfum et qu'enfin vous croquiez dedans.
Puis ensuite vous vous sentez bien…
Elle, "O", je pense qu'elle l'aime vraiment. De toute façon pour supporter tout ce qu'elle supporte, c'est obligé qu'elle l'aime. 

Voilà, je venais de dire de ce que je pensais de ce manuscrit. Que quoiqu'il décide, je n'étais pas prête à subir ce que l'héroïne subissait. 
Je venais de lui faire comprendre qu'il m'attirait, puisque je n'avais pas téléphoné, mais pas prête pour du BDSM... 
Il acquiesce et je me rends subitement compte dans quelle situation je venais de me mettre.

"Tu joues avec le feu Axelle !"

J'ai tout à coup envie de prendre mes jambes à mon cou pour sortir de là. 

Mais il hausse légèrement un sourcil et paraît amusé. Il anticipe ma réaction en se rapprochant, me coinçant entre ses bras, puis posant ses paumes sur le dos de mes mains, les bloquant par la même occasion.  Je me retrouve donc prisonnière de lui et de son corps.

-Vous n'allez pas encore vous enfuir, dites-moi ? 

Je fais non de la tête. 

-Donc, vous ne vous voyez pas nue, à ma merci et attachée, sur la croix de St André. 

Je fais non de la tête. 

-Vous ne vous imaginez pas ligotée aux chevilles et aux poignets, offerte pour moi. 

-Non ! Soufflé-je, troublée. 

-Mmmmm ! Quel beau mensonge. 

Je ferme les yeux, bouleversée, essayant de visualiser ce qu'il m'explique. 
Sa bouche toujours contre mon oreille, il prend son temps pour détailler ses gestes.

A suivre.

Encore merci pour vos messages, vos votes et vos avis qui me touche sincèrement.
A bientôt pour la suite qui lui aussi sera en privé et qui risque de choquer les jeunes regard......

Nous Succomber. Hors Série 🔞 Terminée Où les histoires vivent. Découvrez maintenant