Petit dessin pour la Saint Valentin
Le visage de Sanji pâlit en un clin d’oeil ; il y eut une longue seconde de silence avant que l’esprit affûté de Sanji n’assimile les informations. Il pouvait sentir les yeux perçants de Zoro le fixer suspicieusement, mais il ne sentait presque pas ses mains, probablement cachées sous le drap qui recouvrait la cuisse de Zoro.
« QUOI !?, hurla Sanji courroucé quand il retrouva enfin sa voix, essayant de se relever avant d’être pris dans les draps et de retomber contre le lit. Le cuistot lutta un peu, soufflant de colère et essayant de se libérer des couvertures chaudes qui recouvraient leurs corps. Son sang bouillonnait et sa peau l’irritait ; pourquoi est-ce que ça devait se passer comme ça ? Juste quand tout allait bien.
Zoro démêla les draps autour de Sanji avant de le saisir par la taille pour le tirer en arrière à nouveau.
–Rhabille toi, cuistot pervers, souffla Zoro avec jalousie, lançant à Ivankov et Inazuma des regards menaçants quand Sanji récupéra ses sous-vêtements de la main de Zoro, avant que celui-ci ne les mette et se relève. L’air était froid, et les deux okamas le regardaient, visiblement interloqués.
–Est-ce que c’est vraiment son nom !?, la voix de Sanji s’éleva, et ses joues rougissaient de colère. Ce putain de FULLBODY ?
Ivankov leva un sourcil fin, hochant la tête pour confirmer ses dires avant de croiser ses petits bras potelés sur son torse.
–Hé, cuistot, ce Fullbody- commença Zoro, se levant à son tour pour prendre place aux côtés de Sanji, plaçant une main rassurante sur l’épaule du blond. Est-ce que c’est le Marine du restaurant- ?
–OUI, souffla Sanji entre ses dents serrées, fixant Zoro avec une colère qui ne lui était pas destinée. Il remarqua que Zoro réagit légèrement, ses yeux s’assombrissant à la vue de la furie sur le visage du cuistot. C’était le même regard que celui que Zoro lui avait envoyé quelques secondes avant de le plaquer contre le mur.
–Ce Fullbody est la raison pour laquelle je suis ici, grogna Sanji, tremblant de colère. C’est lui qui a embarqué Don Krieg et qui m’a arrêté! Sanji écarta la main de Zoro pour saisir ses cigarettes, en allumant une d’une main tremblante avant d’envoyer un coup de pied en direction du visage de Zoro.
–HÉ ! Zoro esquiva habillement, en envoyant un sourire moqueur à Sanji. Qu’est-ce que tu-
–COUVRE TOI IMMÉDIATEMENT. Sanji pointa le corps nu de Zoro du doigt. Ne reste pas en plein milieu de la pièce avec un début d’érection, abruti de cactus !
L’épéiste leva les yeux au ciel, récupérant son pantalon sur le côté avant de le mettre et de s’asseoir sur le matelas, faisant grincer les lattes sous son poids. Il saisit Sanji par l’élastique de son boxer, le tirant en arrière pour le forcer à s’asseoir sur le lit à ses côtés.
Sanji envoya un regard furieux aux deux okamas, qui détournèrent rapidement le regard. Ivankov avait l’air amusé par la situation, et les yeux d’Inazuma étaient cachés derrières ses lunettes de soleil, mais Sanji était sur que ces bâtards regardaient SON épéiste.
Le cuistot fit la moue, croisant les jambes pour contempler la situation. La main de Zoro reposait toujours contre le bas de son dos ; Sanji sentit un doigt rassurant courir sur sa peau. Il se calma un peu, exhalant sa colère avec la fumée de sa cigarette.
–Fullbody est un enfoiré ; il va probablement faire de son mieux pour me faire paraître suspect, et il va forcément essayer de me faire porter le chapeau. Sanji fit tomber des cendres de sa cigarette, passant une main dans ses cheveux distraitement. Cet connard était furieux quand je n’ai pas été condamné pour avoir aidé des pirates ; il n’arrêtait pas de dire que je devais au moins passer trois mois en prison.
–Tu devras être très prudent, mon chou, fredonna Ivankov, réajustant son rouge à lèvres d’une main gantée. Nous avons supprimé le petit indice qui t’a permis de trouver cet endroit, il est donc impossible qu’ils trouvent les tunnels à présent. Si tu te fais prendre, ça sera de ta faute.
–Tss, grogna Sanji, décroisant les jambes pour se pencher et fixer le sol. Je serai incapable de venir ici pour au moins quelques jours. Sanji avait espéré pouvoir passer au moins quelques heures avec Zoro chaque jour, en descendant ici après son service pendant que tout le monde dormait.
Zoro n’avait rien dit, et ça énervait beaucoup Sanji. Il pouvait sentir la déception dans son soufflé, et ça le rendait fou. Sanji serra les dents, ça n’était pas de sa faute !
–Tu ne dis rien ? Cracha enfin Sanji, ne recevant qu’un regard sombre en guise de réponse. Son visage était complètement neutre ; c’était presque terrifiant de le voir aussi vide. Sanji détourna les yeux ; peut-être que Zoro le blâmait pour tout !?
–Dis quelque chose !, souffla Sanji en direction du sol quand sa colère prit le dessus, sa cigarette oubliée entre ses doigts. Peut-être était-il le seul qui avait envie de passer du temps ici chaque jour ? Peu importe si Inazuma et Ivankov étaient devant l’entrée ; peu importe si ce qu’il disait pouvait être entendu dans tout le couloir.
–Tais-toi, cuistot stupide, répondit Zoro, saisissant son avant-bras pour le forcer à le regarder. C’est juste un obstacle de plus ; nous le franchirons. Zoro le fixait de ses yeux déterminés. A quel point cet homme avait confiance en lui ?! C’était irritant !
–C’est facile pour TOI ! T’as juste à rester ici pendant que je- Sanji essayait se libérer son bras, mais l’emprise de Zoro était si forte qu’elle en était presque douloureuse.
–Tu penses que c’est FACILE ?! La voix de Zoro était calme mais son ton se faisait menaçant et dur. De rester ici, sans savoir si tu vas revenir ? De savoir que je ne peux RIEN faire si tu as des problèmes ?
Sanji s’arrêta, fixant Zoro, choqué.
–Tu ne serais même pas en danger si je n’étais pas là. L’emprise de Zoro se durcit, mais pas de colère. On est arrivés jusqu’ici. Impossible que ce putain de Marine ruine tout maintenant.
Sanji relâcha un souffle qu’il n’avait pas conscience d’avoir retenu, sentant son pouls battre furieusement contre la peau de Zoro.
–Je n’aime pas te voir partir seul, cuistot, continua Zoro, desserrant lentement son emprise. Mais quand ça sera fini, je ne te laisserai jamais faire face à une situation pareille seul. Pas tant que je serai là, pas tant que l’équipage sera là.
Sanji avala difficilement, suçant distraitement les restes de sa cigarette oubliée, embarrassé par sa perte de sang-froid. Bien sur que c’était dur pour Zoro aussi ; il s’était comporté comme un gamin. Il voudrait cacher son visage de honte, mais Zoro avait une poigne de fer et ne lâchait pas son avant-bras.
–Réfléchis-y, cuistot ; c’est ce qui nous a permis d’en arriver là. Zoro lâcha le bras de Snaji, et le blond frotta les marques rouges sur sa peau. Zoro avait raison : il devait garder son calme. Fullbody n’était ni fort, ni intelligent. Magellan et Hannyabal étaient des menaces bien plus importantes.
–S’il essaie de faire quelque chose, je le découpe, annonça Zoro calmement, le visage fermé comme si c’était la solution la plus logique.
–Zoro, ça ne marche pas comme ça. Sanji frotta sa nuque, sentant ses nerfs se calmer un peu. Je dois juste m’assurer qu’il ne réussisse pas à me forcer à l’attaquer, ou à faire quelque chose qui pourrait lui donner une raison suffisante pour m’enfermer dans une prison de la Marine.
Les épaules de Zoro se tendirent visiblement à l’idée de Sanji qui quitterait la prison sans lui.
–Mon chou. Ivankov s’éclaircit la gorge en toussant bruyamment. Le capitaine arrivera demain après-midi, et Magellan a prévu de te voir peu après le déjeuner. Il y eut un grincement de faux cuir quand Ivankov plaça ses mains gantées sur ses hanches. Tu as sept heures avant de devoir y aller, mon chou, je te suggère de les utiliser intelligemment~. Il envoya un clin d’œil aux deux hommes avant qu’il ne quitte la pièce, accompagné de son bras droit.
Sanji soupira de soulagement quand la porte se ferma, fixant le plafond en se laissant tomber en arrière contre les draps. Ils sentaient le sexe et Zoro ; c’était une odeur agréable.
–Hé, cuistot. Zoro s’allongea à ses côtés, fixant lui aussi le plafond. Dors avec moi.
Sanji lui envoya un regard incrédule avant de plonger dans un fou rire.
Zoro fronça les sourcils ; il boudait presque. Presque.
–On vient de le faire, cactus pervers. Sanji secoua la tête. Laisse moi au moins quelques heures avant de-
–Pas comme ça, grogna Zoro irrité, s’asseyant sur le lit, les joues légèrement rouges. Je voulais dire dormir. Si je voulais baiser, je te le dirais.
–Charmant. Sanji fronça les sourcils en regardant Zoro, qui lui répondit en fronçant les sourcils à son tour. Donc tu veux juste me câliner ? Je ne pensais pas que tu étais ce genre d’homme ; est-ce que tu n’es pas encore totalement guéri?
–C’est pas comme ça. Zoro grimpa sur le lit, saisissant un coussin avant de s’asseoir contre la tête de lit. Je veux juste dormir avec toi.
–Ou peut-être que tu ne veux pas admettre que tu es trop fatigué pour un deuxième round, rit Sanji en voyant la réaction de l’épéiste face à cette accusation. Oh grand chasseur de pirates, où est ton endurance légendaire ?
–LA FERME. Zoro saisit Sanji par la jambe, le rapprochant de lui. Je pourrais tenir un deuxième tour si je voulais ! Mais je ne veux pas.
–Et bien qu’est-ce que tu veux faire, tête de cactus ?! Sanji se libéra d’un coup de pied, mais il se fit rattraper et placer en haut du lit.
–Je veux juste que tu restes aussi pour un moment. Zoro serra Sanji contre lui, enfonçant son visage dans la nuque du cuistot. Sanji se débattit un peu avant d’accepter l’étreinte aux airs de câlin. Zoro était-il inquiet à cause de cette histoire avec Fullbody ?
–Hé, Zoro…
–Tais-toi et reste ici, sourcil en vrille, argumenta Zoro, s’enfonçant contre le lit et desserrant son emprise sur le torse de Sanji suffisamment pour que le cuistot puisse se reposer confortablement contre son torse. Sanji écoutait le cœur de Zoro battre, la joue collée contre sa cicatrice.
Le cuistot leva les yeux ; l’expression frustrée mais heureuse sur le visage de Zoro était adorable. Incapable de résister, il passa sous le bras de Zoro et sourit contre sa nuque, suçant sa peau sensible.
Zoro fronça les sourcils et mit un doigt sur le visage taquin de Sanji.
–Mets les couvertures par là, demanda Zoro entre ses dents serrées, faisant de son mieux pour ignorer les lèvres de Sanji contre sa nuque. Sanji rapprocha les couvertures, inspirant profondément quand elles furent passées au-dessus d’eux. Il ne voulait pas l’admettre, mais il était épuisé.
–T’as l’air de pas avoir dormi pendant des jours, cuistot, grogna Zoro contre le front de Sanji. Il y a une alarme sur la table de chevet ; tu veux que je la programme ?
Sanji soupira en réfléchissant, sombrant un peu plus dans les bras de Morphée à chaque seconde. Fais-la sonner à… cinq heures et demie ; je veux être en haut avant que les autres ne se réveillent, grogna Sanji, s’enfonçant contre les draps le torse de Zoro.
Zoro grogna quelque chose ressemblant à « bien trop tôt » avant que le bruit de l’alarme ne se fasse entendre.
Sanji jeta un œil à l’horloge, s’assurant qu’elle soit allumée et réglée correctement.
–Je ne savais pas que tu pouvais régler des alarmes, tête de cactus.
–La ferme, sourcil en vrille.
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Et voilà pour ce chapitre ! J'ai fait une petite pause la semaine dernière, j'en avais bien besoin. Il reste une dizaine de chapitres ❤
Le prochain sera un peu plus long.Bonne Saint Valentin, que vous soyez en couple ou non !
J'ai très envie de faire un recueil de one-shots, j'ai besoin de me rafraîchir un peu avec du Kiribaku ou du Ikesoren 🤔
Je ne ferais jamais plus de trois ou quatres chapitres si j'entame une nouvelle fanfic.
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Impel Down
FanficSanji, cuisinier d'Impel Down, se retrouve malgré lui en charge de la torture de Roronoa Zoro! Tous deux se virent piégés, pendant que Zoro restait persuadé que Luffy viendrait le chercher. Sanji prendra-t-il le risque de trahir ses supérieurs et d...