Chapitre 43 - Océan

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Sanji sourit joyeusement, tournant le dos à Shukaku en lui faisant signe de la main, mais elle resta immobile.

Quand le duo arriva à la porte de la salle de stockage, Sanji s'arrêta pour fumer une dernière cigarette. Il alluma son briquet, admirant les lumières de la flamme danser sur le visage de Zoro. Ils restaient silencieux, chacun écoutant l'autre respirer.

"Nous devrons passer par ici; nous ne pouvons pas entendre les Marines à travers la porte et la salle de stockage, souffla Sanji, s'appuyant contre le mur pour apprécier sa cigarette.

Zoro croisa les bras, étirant la chemise d'uniforme en regardant le blond pensivement.

–Dis-moi, cuistot. L'expression de Zoro était dure, et Sanji se retrouva incapable de croiser son  regard. La silhouette de l'épéiste était à peine illuminée par la faible lumière de la cigarette, tandis que le visage de Sanji était presque entièrement visible. Pourquoi est-ce que tu n'as pas juste "disparu" avec moi?

La fumée constante de Sanji fut interrompue pendant que le blond fixait l'épéiste, visiblement pris au dépourvu.

Il y eut un long silence avant que Zoro ne décide de saisir l'avant-bras de Sanji.

–Dis-moi.

–Ça ne peut pas attendre?

–Non. Dis-moi.

Sanji grogna presque, extirpant son bras de l'emprise de Zoro avec une facilité surprenante.

–Parce que, commença Sanji, prenant une longue inspiration avant de poursuivre, à ce moment-là, je ne voyais pas d'autre moyen de t'aider.

Zoro était assez près pour que son visage soit éclairé par la cigarette, faisant contraster la douce lumière dorée sur sa peau avec la dureté de son regard. Sanji se pencha contre le mur, évitant le contact visuel autant que possible.

–J'ai pensé à des centaines, non des milliers de moyens de te faire sortir d'ici en pouvant venir avec toi. Mais avant d'entendre parler du plan de Fullbody, tous mes plans se terminaient avec nos adieux, souffla Sanji tristement, presque soulagé quand la lumière de la cigarette disparut.

–Je vois. La voix de Zoro venait des ténèbres devant lui; il pouvait sentir la chaleur de sa peau contre son bras.

Sanji souffla, avant de toucher la main de Zoro.

–Préparons-nous. Nous essayons de nous échapper de l'endroit le plus sécurisé de Grand Line; nous ne pouvons pas nous laisser distraire.» Sanji poussa la porte secrète, s'attendant presque à être accueilli par une armée de Marines.

La salle de stockage était vide, seuls quelques boîtes et cartons traînaient dans les coins. Ils prirent place derrière la porte, écoutant attentivement, attendant les pas des marines.

Sanji sentit le poids du Wado dans son dos: il en émanait une chaleur familière, presque rassurante. Ça allait marcher; ça allait probablement très bien se passer. Il n'y avait aucune faille dans son plan, à l'exception de celle-ci.

Ils patientèrent une heure, jetant un regard de temps à autre sur la montre que Sanji éclairait quelques secondes avec son briquet. Il était presque l’heure du déjeuner; ça devrait arriver d’une minute à l’autre. Tous deux retenaient leur respiration; la tension était insoutenable.

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