Chapitre 25 - Silence

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Rien à voir avec ce chapitre, mais c'est un de mes dessins en média

Il pourrait dire au cuistot ce qu'il ressentait.

Peut-être avait-il été incapable de le faire aujourd'hui, mais demain était un autre jour.

N'est-ce pas ?

Non.

Sanji dut se faire violence pour ne pas se retourner après avoir fermé la cellule de Zoro, comme si ses instincts le forçaient à tourner la tête. Pendant la longue et silencieuse marche jusqu'aux portes, Sanji s'assura de revenir sur ses pas, espérant pouvoir récupérer le petit escargophone. Quand il atteint sa cachette, il n'était plus là.

Réalisant qu'il ne pourrait rien faire de plus pour le pauvre animal, Sanji garda son air professionnel, autorisant sa langue à courir sur l'intérieur de ses lèvres, essayant de savourer ce qu'il restait du baiser de Zoro en quittant l'étage glacial sous l'œil attentif des autres gardes.

L'imbécile de sabreur n'en avait pas l'air, mais putain qu'il savait embrasser. Les lèvres de Sanji le picotaient encore à cause de l'excitation, et ça faisait si longtemps qu'il n'avait pas embrassé quelqu'un. Bien sur, Sanji avait embrassé et avait été embrassé de nombreuses fois avant, ayant toujours reçu beaucoup d'attention de la part des deux genres. Il flirtait avec bon nombre de femmes, et occasionnellement, il flirtait même avec des hommes qui avaient attiré son attention. Sanji adorait flirter.

Il était un séducteur par nature ; il avait souvent été réprimandé au Baratie parce qu'il donnait des desserts gratuits aux femmes. Sanji savait que la plupart des femmes qui répondaient à ses attentions essayaient seulement d'obtenir une réduction sur l'addition du Baratie. Il s'était convaincu qu'il ne devait pas prêter attention à ces petits détails. Si c'était par de jolies femmes, peu lui importait s'il se faisait un peu utiliser.

Snji admettrait même que la majorité des femmes qui l'avaient béni d'une nuit d'intimité n'étaient que superficiellement attirées par lui. Il ne leur demandait pas de retenir son nom, et même si son côté gentlemen le blâmait sur ce point, il se rappelait à peine des leurs. Il était conscient de tout ça, et pourtant il ne pouvait pas s'en empêcher. Il aimait aimer, ou au moins, il s'en était convaincu.

La plupart de ses aventures romantiques étaient soit des coups d'un soir avec certains clients, ou avec les hommes qui ravitaillaient le Baratie. La plupart de ses baisers avaient été fiévreux et désespérés, emportés par le feu de l'action. Les baisers étaient toujours un accompagnement, jamais le plat principal.

Et là, l'épéiste l'avait prit au dépourvu et embrassé à l'improviste, d'une manière si douce et précautionneuse qu'il avait senti son cœur battre. Au début, il ne s'agissait que d'un baiser innocent, une démonstration d'affection presque enfantine, mais terriblement honnête.

Il n'y avait aucune intention sexuelle ; c'était un baiser, rien de plus. C'était quelque chose que Sanji n'avait jamais expérimenté par le passé. D'une certaine façon, ça avait été son premier baiser.

Sanji navigua habilement jusqu'à la cantine du personnel, avec un talent que Zoro ne pouvait même pas espérer posséder. Comme d'habitude, Sanji rejoint ses collègues chefs vers la table qui leur était assignée, au fond de la salle. Avant qu'il ne commence à manger, il observa la nourriture d'un œil légèrement paranoïaque, et il s'assura de ne manger que ce qui venait des bols partagés avec le reste du personnel. Il n'était pas sur que la politique de « respecter ses collègues » d'Impel Down couvrait l'assaisonnement de son repas avec un peu de sérum de vérité, où quelque chose du genre.

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