Une fonderie se trouvait au Niveau 4, où les prisonniers-venant pour la plupart d'autres étages- faisaient des travaux forcés. C'était un des meilleurs endroits pour la torture; Sanji ne comptait plus les fois où il avait vu des prisonniers être poussés dans l'immense cuve de sang bouillant au milieu de la pièce.
C'était cette même cuve qui rendait cet étage si chaud. Les deux hommes suèrent dès l'instant où ils entrèrent dans l'immense salle. Tout l'espace était rempli par les cris des prisonniers se faisant fouetter pour rentrer dans le rang, traînant des chariots métalliques brûlants jusqu'à la fonderie. Cela permettait de produire du métal pour les barreaux des cellules, des menottes, et des outils de torture permettant de contrôler les prisonniers. Douloureuse ironie.
« Vous êtes en RETARD, grogna Hannyabal en rejoignant les deux hommes près de la porte, son manque de vêtements adapté à la fournaise qu'était ce niveau. Il observa les pieds de Zoro, et la colère sembla s'effacer de son visage. En retard pour une bonne raison, à ce que je vois ; espérons qu'il puisse toujours se rendre utile dans la fonderie. Hannyabal commença à marcher, faisant signe à Sanji de le suivre au fond de l'immense chambre.
Sanji le salua silencieusement et poussa Zoro brutalement pour le faire avancer. L'algue verte trébucha à cause de l'impulsion soudaine et jeta un regard à Sanji, confus. Celui-ci ne s'en rendit pas compte ; trop occupé à observer les groupes de prisonniers torturés et fouettés par ses collègues.
-Il peut commencer avec la roue. » La voix aiguë d'Hannyabal sortit Sanji de ses pensées.
Comme Hannyabal ne le regardait pas, Sanji en profita pour croiser le regard de Zoro l'espace d'un instant. Tout ce qu'il eut en retour fut un sourire confiant avant que l'épéiste ne se retourne pour faire face à la « roue », qui ressemblait plus à un énorme cabestan. Sanji était légèrement interloqué : le sourire l'avait marqué et il ne savait pas pourquoi.
-Enchaîne le ici et là. Hannyabal pointa l'une des barres fixées à la roue à l'aide de son trident noir. Chaque barre avait des chaînes, clairement destinées à bloquer les mains de l'ouvrier. Sanji ne savait pas si les tâches marron qui recouvraient les barres et les chaînes étaient faites de rouille ou de sang séché.
Sanji prit sa mine professionnelle, hochant la tête respectueusement en direction du Vice-directeur alors qu'il guidait Zoro jusqu'aux anses métalliques. Les deux chaînes étaient connectées aux menottes de Zoro, fixées soigneusement par Sanji qui recula d'un pas pour admirer son travail, avant de remarquer que Zoro fixait la cuve derrière eux. Ses yeux parcoururent le même chemin que ceux de Zoro. La roue horizontale était connectée à une sorte de pelle géante, destinée à faire passer le métal en fusion dans la fonderie.
-Quand ces barres sont tournées, la pelle bouge dans le métal. L'explication inutile d'Hannyabal fit revenir l'attention de Sanji vers son supérieur. Hannyabal regarda à nouveau Sanji, pointant le fouet fixé à la ceinture du blond. Fais-le travailler.
Sanji sentit son sang se glacer dans ses veines.
-Je ne suis pas sûr que cela soit possible avec lui seul, Vice-directeur. Sanji tenta faiblement de rationaliser la situation, sa main sur le fouet, bougeant nettement l'arme pour cacher sa réticence. Peut-être que si nous avions quelques hommes de plus- Un bruit de raclement sourd captura son attention et celle d'Hannyabal.
L'immense roue tourna lentement, divers morceaux de métal s'entrechoquant quand Zoro grogna à cause de l'effort. Malgré ses pieds ensanglantés qui glissaient sur le sol, il poussait, utilisant toute la force du haut de son corps pour faire fonctionner le système. Sanji pouvait voir la douleur sur le visage de Zoro, mais il n'avait pas l'air de se plaindre ; c'était comme s'il appréciait ce travail.
VOUS LISEZ
Impel Down
Fiksi PenggemarSanji, cuisinier d'Impel Down, se retrouve malgré lui en charge de la torture de Roronoa Zoro! Tous deux se virent piégés, pendant que Zoro restait persuadé que Luffy viendrait le chercher. Sanji prendra-t-il le risque de trahir ses supérieurs et d...