Chapitre 40 - Plan

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🐍 Loki a fait son coming out la semaine dernière, bravo à lui 🐍
( dessin de moi )

Zoro se réveilla seul dans le lit. Il essaya de faire passer sa jambe de l’autre côté du hamac, mais il ne parvint qu’à heurter le sol de briques avec son talon. Ses yeux s’ouvrirent, et il fixa le plafond.
 
Ah oui. Il n’était pas sur le Sunny. Quand allait-il s’y habituer ?
 
L’épéiste se leva, fixant le lit vide derrière lui. Il préférait les lits de bois que Franky leur avait fait. En fait, il préférait le pont couvert d’herbe, et la chaleur réconfortante du bois du Sunny.
 
Tout simplement, son foyer lui manquait. Et c’était de pire en pire. Il supposait que c’était parce que le cuistot n’était pas venu depuis bientôt trois jours. Zoro ne se sentait pas seul, mais il se sentait piégé dans ce labyrinthe de tunnels souterrains. Quand Sanji était la, ça allait. L’entendre grogner et bouger dans son sommeil l’avait calmé.
 
Zoro s’approcha du Wado, se penchant au-dessus du côté gauche que Sanji avait utilisé deux jours plus tôt. Franky serait-il capable de leur construire un hamac deux places ? Est-ce que Sanji aimait les hamacs ? Si besoin, Zoro pourrait dormir sur le canapé ou dans la vigie en attendant que Sanji ait le sien.
 
L’épéiste se leva et s’habilla, c’était agréable d’être vêtu de ses propres vêtements à nouveau. Ces okamas avaient même recousu les plus gros trous de son haramaki, bien qu’ils avaient aussi essayé de le convaincre de le jeter.
 
Après avoir placé ses sabres autour de sa taille, il récupéra sa chemise et la plaça au-dessus de ses épaules pour cacher la marque qu’avait laissé Sanji. Il paierait pour ça.
 
Il y avait même des marques de dents ! Et les traces de griffures dans son dos n’aidaient pas non plus. Le cuistot ne s’était-il pas plaint qu’il ne le voyait jamais sans blessure ? Zoro marcha dans le couloir, et ne se perdit que pendant une demi-heure avant d’enfin arriver dans le hall principal.
 
«  Ah, mon chou, chantonna Ivankov en voyant Zoro attablé dans la salle. Seulement quarante minutes cette fois-ci ? Tu t’améliores. Il y eut quelques rires étouffés de la part d’okamas partageant la table d’Ivankov, et Zoro saisit de quoi manger avant de revenir à sa place.
 
–Trente minutes, grogna Zoro, et je ne me suis pas perdu. » Il croqua dans une pomme, nettoyant le manche de Shusui avec une serviette. Il était toujours impressionné par le fait que Sanji avait réussi à garder Shuisui et Kitetsu en sa possession sans causer d’accident. Shusui était lourd, et le Kitetsu était maudit.
 
Sanji avait prit tant de risques ces dernières semaines. Zoro était à la fois fier et inquiet à cette pensée. Les actions de Sanji lui avaient prouvé qu’il avait toujours été un membre de l’équipage, ils ne l’avaient juste pas encore rencontré.
 
S’aventurer sur Grand Line sans cuistot était extrêmement dangereux, et ils avaient survécu plus d’une fois en se contentant de poisson, évitant le scorbut en mangeant une mandarine difficilement donnée par Nami.
 
Zoro se souvenait des disputes de Nami et Luffy au sujet du fait qu’il n’y avait pas de cuistot sur le bâteau. Nami essayait toujours de rationaliser la situation, mais Luffy se contentait de froncer les sourcils et de la fixer, le regard perdu.
 
« Mais, Nami !, s’était exclamé le jeune capitaine, et Zoro pouvait entendre le ton plaintif et la voix nasillarde qui résonnait à chaque fois que Nami tirait sur la joue de Luffy. Moi aussi je veux un cuistot aussi vite que possible ! » Les mots de Luffy paraissaient calmes et rationnels, ce qui énervait la navigatrice encore plus.
 
Nami ne comprenant pas pourquoi Luffy demandait à des arbres vivants, des vieillards blessés, des monstres et des squelettes de rejoindre l’équipage, mais jamais à un cuisinier. Zoro se posait également des questions à ce sujet depuis qu’ils naviguaient sur Grand Line. Le voyage s’était avéré très difficile une fois Reverse Mountain passée.
 
Mais Luffy était le capitaine, le capitaine prenait les décisions, et pour une raison qu’il ignorait, il n’avait pas encore recruté de cuisinier. Maintenant, Zoro comprenait ; c’était parce que ça devait être Sanji. Luffy avait cette étrange capacité à changer presque tous ceux qu’il rencontrait en camarade. Luffy avait toujours su, d’une manière ou d’une autre, qui devait faire partie de l’équipage.
 
Zoro se leva, fixant son assiette vide en saisissant ses sabres. Luffy n’abandonnait jamais ; c’était pourquoi il viendrait le chercher. Luffy était en route, et Zoro ferait de lui le Roi des pirates, même si pour cela il devait renoncer à ses propres ambitions.
 
Depuis que Sanji devait faire face à ce Marine, Zoro avait passé presque tout son temps libre à s’entraîner dans la salle des moniteurs.
 
Ses haltères lui manquaient ; ça faisait longtemps qu’il n’avait pas été capable de dépasser ses limites décemment. Les objets du souterrain n’étaient pas assez lourd. Cela dit, Chopper apprécierait que Zoro laisse son corps se reposer.
 
Zoro regardait les mouvement de Sanji à l’écran : comme d’habitude, il était obligé de suivre le Marine dans différentes salles. Ils étaient en ce moment dans la salle de stockage ou les sabres de Zoro avaient apparemment été entreposées avant que Sanji ne les subtilise.
 
Zoro ne pouvait entendre que quelques bribes de la conversation, mais à chaque fois que ce Marine ouvrait la bouche, il avait envie de lui trancher la gorge. Il pouvait voir le sourcil vrillé de Sanji se froncer et ses poings se serrer. Zoro détourna le regard ; voir le cuistot énervé s’avérait très distrayant.
 
Comment osait-il lui parler sur ce ton ? Ne savait-il pas que Sanji pouvait lui faire traverser la salle d’un coup de pied s’il ne se retenait pas ? Zoro fut légèrement soulagé quand Sanji fut dispensé à nouveau, se dirigeant vers une salle qu’il supposait être la cuisine.
 
Zoro vit que Sanji avait été convoqué dans le bureau de Magellan ; il serra douloureusement ses sabres lorsqu’il vit l’immense homme-démon libérer Sanji de ses obligations envers Fullbody. Zoro put voir une expression malicieuse prendre place sur le visage de Sanji pendant que le blond sortait du bureau du Directeur. Qu’est-ce que le cuistot préparait ?
 
Zoro se leva pour s’approcher de l’écran, fixant avec insistance Sanji qui marchait en direction des cuisines d’un pas bien plus enthousiaste que celui que Zoro avait observé jusque-la. Fullbody apparut et fut remis à sa place lors d’une énième joute verbale. Zoro rit devant cela ; la langue du cuistot était habile, et de plus d’une façon.
 
Quand Sanji disparut dans la cuisine, Zoro s’approcha des gros écrans qui montraient l’intérieur du bureau du Directeur. Le Marine ouvrit violemment la porte et frappa la table du poing, ce qui énerva clairement Magellan. Fullbody n’avait-il aucun instinct de survie ?
 
«  Comment osez-vous gêner mon enquête !, hurlait presque Fullbody, qui ne reçut qu’un regard sévère en guise de réponse. Zoro s’assied, écoutant attentivement la conversation en essayant de ne rien manquer de l’audio instable.
 
–Vos menaces constantes envers le personnel d’Impel Down mettent en danger notre sécurité. Magellan se pencha en avant, et Zoro put voir une fumée violette s’échapper de ses lèvres. Je vous interdis de menacer mon personnel, ou je devrais vous dénoncer. »
 
Zoro savait reconnaître un regard méfiant, et malgré la faible qualité de l’image il pouvait voir que Magellan ne faisait pas plus confiance à Fullbody qu’aux prisonniers. Il y eut un long duel de regards entre les deux, avant que Fullbody ne détourne le regard.
 
Zoro vit l’orgueil du Marine disparaître, et l’homme murmura quelque chose que Zoro ne parvint pas à percevoir. Le Marine quitta la pièce, et le directeur se dirigea vers sa salle de bain. Il observa le vice-directeur prendre place dans la chaise de Magellan et donner des ordres factices à des subordonnés inexistants.
 
Il ne savait pas pourquoi, mais il se sentait tendu, plus que d’ordinaire. Zoro se redirigea vers les écrans montrant la cuisine pour regarder Sanji travailler, tout en faisant des pompes sur sa main gauche. Le cuistot avait une démarche différente, sa confiance en lui et une certaine malice étaient visibles dans son regard.
 
Qu’est-ce qu’il préparait ?
 
 
 
Sanji avait un plan. Un plan qui pourrait les faire sortir d’Impel Down.
 
Le blond se reposait dans son lit, écoutant attentivement la conversation presque inaudible des deux Marines chargés de sa surveillance. Après avoir passé en revue chaque détail de son plan pour la cinquième fois, Sanji ouvrit les yeux, observant les mouvements discrets des Marines qui jouaient au cartes sur une table de chevet prise dans la chambre de Shukaku.
 
« Tu penses qu’on pourra prendre à manger avant de partir. Sanji retint son souffle pendant qu’un marine bougeait dans sa chaise pour se tourner vers son collègue.
 
–Je ne pense pas ; on est supposés être présents à l’appel avant le déjeuner. Le capitaine ne veut pas que Magellan ou son personnel ne soit au courant avant qu’il ne soit trop tard.
 
–Et si on devait attendre des heures devant les portes ? J’aimerais vraiment avoir de quoi manger.
 
–Le quartier général les a reportés à moins de huit heures d’ici il y a une heure. Le capitaine veut que l’on agisse avant que les renforts n’arrivent, je ne pense pas que nous aurons à attendre.
 
–Je pense que c’est une mauvaise idée… insista le marine plus fin d’un ton un peu amer. On devrait vraiment laisser le quartier général s’en charger.
 
–Estime-toi heureux de ne pas être chargé de l’ouverture des portes. Si quelque chose se passe mal, c’est eux qui en paieront le prix, rétorqua l’autre homme, vérifiant que Sanji soit bien endormi. Le blond ne bougeait pas, il reprit donc sa partie de cartes.
 
Sanji était patient, comme tout cuisinier devait l’être. Mais la tension commençait à le ronger. Il pouvait sentir une chaleur inconfortable dans son dos. Ce qui était normal, puisqu’il cachait ses vêtements et ses chaussures sous les draps.
 
Le sang de Sanji bouillonnait à cause de l’adrénaline et de ses nerfs tendus. Les Chapeaux de paille seraient aux portes d’Impel Down d’ici peu, et il savait tout ça grâce à Fullbody. Il devrait s’assurer de le remercier la prochaine fois qu’il en aurait l’occasion.
 
–Comme on ne va pas pouvoir manger avant l’affrontement, je vais aller chercher deux-trois trucs dans la cuisine. Le marine plus fin se leva après quelques instants silencieux. Le cœur de Sanji s’emballait. Enfin.
 
–C’est une mauvaise idée, répondit l’autre marine en commençant à jouer au solitaire. Si quelqu’un te surprend en train de-
 
–Ohh, tu es incapable de surveiller un chef désarmé et endormi tout seul ?
 
–Bien sur que je peux, céda le Marine. Vas-y. Prends moi quelque chose au passage.
 
–Oui monsieur. » L’autre homme salua son partenaire avant de se diriger rapidement vers la porte. Sanji attendait, écoutant le souffle calme du Marine qui le surveillait. Le trajet des chambres aux cuisine prenait cinq minutes ; l’aller-retour en prendrait donc dix.
 
Sanji restait immobile, observant les minutes passer sur son alarme pour s’assurer que l’autre Marine ne change pas d’avis en cours de route. Sanji se sortit silencieusement du lit, s’approchant du Marine qui lui tournait le dos sans aucun bruit.
 
Malgré le sol de briques dures, Sanji se glissa derrière l’homme habilement, comme il avait appris à le faire sur le Baratie. Retenant son souffle en s’approchant suffisamment de l’homme pour pouvoir l’attaquer, Sanji fit passer son poids sur sa jambe gauche, levant légèrement la droite. Il n’avait qu’une chance. S’il échouait, tout son plan serait ruiné.
 

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Et voilà pour ce chapitre ! J'espère qu'il vous a plu ❤

Merci a tous ceux qui se sont inquiétés comme je ne sortais pas de chapitre, je vais bien mais j'ai eu peu de temps libre pour écrire ces derniers mois, je devrais pouvoir reprendre un rythme stable maintenant.

Vous pouvez me suivre sur insta pour avoir des updates ( ordalie_art ) ;)

À la prochaine, on approche de la fin !

🔥 Bientôt 20k, bravo a vous 🔥

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