Chapitre 18 - Vérité

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Ces bâtards l’avaient eu.

–ATTACHEZ-LE ! BOUGEZ VOUS !, ordonna Hannyabal, faisant s’attrouper des gardes apeurés autour de lui. Il en saisit deux par le col, les lançant sur le groupe avec un grognement animal. Il perdait la force de son deuxième bras à présent.

Des sueurs froides coulèrent le long du dos de Zoro, faisant s’agiter ses plaies. Il pouvait toujours ressentir les choses, mais ne pouvait plus bouger. Il ne semblait pas non plus perdre conscience, donc peu importe ce qu’ils voulaient, ils avaient besoin de lui éveillé.

–Maintenant !, reprit Hannyabal, et les gardes recommencèrent à avancer doucement, comme s’ils approchaient un animal blessé. Après tout, les bêtes aussi bien que les humains sont encore plus dangereuses lorsqu’elles sont blessées et coincées.

Zoro sentit les geôliers attraper ses bras enchaînés, retirant les menottes avant de la placer sur une des tables d’opération.

–BÂTARDS. Il pouvait toujours parler, mais son souffle était lourd.

Des boucles métalliques se fermaient autour de ses poignets et de ses chevilles. Les gardes bloquèrent aussi son torse et sa nuque, faisant reposer du cuir épais sur sa gorge. Il pouvait sentir le métal frotter contre sa pomme d’Adam.

–Bien. Il peut toujours parler, nota Hannyabal, hochant la tête en direction du docteur qui tenait toujours l’étrange seringue bleue. Le docteur hocha la tête à son tour en guise de réponse, marchant vers Zoro avant de tamponner sa gorge avec une boule de coton désinfectée. Zoro jeta à l’homme un regard meurtrier, serrant les dents.

–Ca ne devrait pas faire trop mal. Apparemment, ce docteur était un de ces hommes incapables de s’adapter à une atmosphère.

La pointe s’enfonça dans sa nuque, le long d’une artère principale. Zoro grimaça en sentant un liquide froid se propager dans ces veines avant que l’aiguille ne soit retirée. Il pouvait sentir la vague de fraîcheur envahir son visage et son épaule, comme si des milliers de cristaux de glaces s’étaient formés dans ses veines.

Il commença à voir flou, qu’est-ce que c’était que ce froid qui envahissait ses poumons ? Qu’est-ce qu’ils lui avaient injecté !?

–Quel est ton nom complet ?, demanda le docteur, plaçant la seringue vide sur un plateau derrière le lit de Zoro.

–Roronoa Zoro, répondit-il contre son gré, sa bouche laissant échapper ses mots avant que son cerveau n’ait le temps de les filtrer correctement.

–Bien. On dirait que ça fonctionne, conclut le docteur en reculant pour laisser Hannyabal prendre sa place. L’homme potelé regardait Zoro de haut, qui le toisait du regard en retour.

–Roronoa Zoro, t’es-tu fait capturer sur ordre de ton capitaine ?, demanda Hannyabaml, croisant les bras autour de son petit torse, pour semer le chaos à Impel Down ?

–Non, grimaça Zoro, il n’avait aucune envie de semer le chaos où que ce soit. Il savait aussi que lorsque Luffy et les autres le sortiraient d’ici, Luffy allait lui faire souffrir l’enfer pour s’être sacrifié pour l’équipage.

–Non ? Dans ce cas, OÙ se cache ton capitaine ?

Zoro serra les dents, il avait bien une petite idée de ou ils auraient pu se rendre pour aider Luffy à se rétablir mais il n’allait pas le leur dire. Il n’allait rien leur dire. L’adrénaline courait dans ses veines, faisant sortir une partie du froid de son corps.

–Je- Je n’en ai aucune idée. Zoro réussit à mentir. Respirer se faisait difficile, il avait l’impression que quelqu’un écrasait son torse. Quelqu’un d’aussi fort que le cuistot.

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