Cécilia Mills, Voyageuse du temps [en réécriture)

Nouveau départ

4 septembre 2016, Nouvelle-Orléans

Point de vue de Cécilia. 

Après une dizaine d'heures de vol et une escale, me voici enfin sur le territoire américain. Adieu, Londres et bonjour la Nouvelle-Orléans ! Le ciel est bleu, le soleil brille, cette nouvelle vie s'annonce parfaite ! Je ramène mes cheveux bruns en un chignon et me dirige vers le carrousel à bagages pour y récupérer mes valises. Une fois celles-ci en ma possession, je me rends dans la zone réservée aux taxis pour y rejoindre celui commandé quelques jours plutôt et qui doit me déposer en centre-ville, en plein quartier français. Un agent immobilier m'y attend afin de me remettre les clés d'un appartement dont j'ai hérité d'une tante éloignée qui m'est inconnue, me faisant par la même occasion reprendre mes cours d'histoire à l'université de la ville. Depuis l'enfance, ou du moins le peu que je m'en rappelle, je suis passionnée par l'histoire, c'est mon échappatoire, l'une des seules choses de ce monde qui me fait vibrer. J'admire toutes ces bâtisses construites, il y a des années, ces rois, reines, présidents et personnalités importantes qui ont fait de ce monde ce qu'il est aujourd'hui. Je suis sans cesse en train d'étudier afin de comprendre ce qu'il s'est passé, visiter les lieux et m'en imprégner, m'imaginant comme la vie pouvais être autrefois. J'ai d'ailleurs passé une grande partie du voyage à établir une liste des différents lieux à voir ici, monuments, rues, j'ai absolument tout planifié !

 Mon chauffeur arrive, me sortant de mes pensées, il charge mes affaires dans le coffre du taxi et me conduit au cœur de la ville. Durant le trajet, je prends plaisir à admirer cette vue incroyable, ces bâtiments, et le mythique fleuve du Mississippi. Je m'imagine déjà en train de flâner dans les rues, et de danser sur des airs de jazz comme j'en ai longtemps rêvé. J'en suis convaincue, j'ai pris la meilleure décision de ma vie en venant ici. Le taxi me laisse devant une bâtisse assez ancienne. Je suis accueillie par un homme au cheveux bruns, assez grand et vêtu d'un costume parfaitement cintré. Surement l'agent immobilier. 

- Mademoiselle Mills, j'imagine ? m'interroge t-il en me serrant la main. Monsieur Evans, c'est un réel plaisir !

- Plaisir partagé, répondis-je en souriant. 

Il me fait alors rentrer dans le bâtiment et nous montons au second étage où se trouve l'appartement. Plutôt bien agencé et spacieux, je suis convaincue qu'une fois les meubles bougés et les murs peints dans les tons clairs, il sera encore plus beau.

- Comme nous en avons convenu au téléphone, mademoiselle Mills, l'appartement est resté meublé et les affaires personnelles de votre tante enlevées. Voici les clés, il est à vous. m'annonce t-il en me tendant le trousseau. Si je puis me permettre, la Nouvelle-Orléans est une ville où nombre de phénomènes étranges se produisent chaque jour, ne laissez pas n'importe qui s'inviter chez vous. conclut-il avant de s'en aller.

Prise au dépourvu, je n'ai même pas le temps de répondre qu'il a déjà disparu. Cet homme est vraiment étrange. 

- Monsieur Evans m'a dit la même chose lorsque je me suis installée ici. Ca fait deux ans que j'habite là et je n'ai jamais eu le moindre souci ! Enchantée, moi c'est Camille, mais tu peux m'appeler Cami, j'habite dans l'appartement d'à côté. fait une ravissante blonde en m'aidant à transporter une valise. 

- Cécilia, mais tu peux m'appeler Cécie, répondis-je en lui souriant. Tu connaissais ma tante ? 

- En deux ans je n'ai jamais vu personne ici, tu es la première. D'ailleurs toutes mes condoléances. me répond-elle en m'aidant à déballer mes affaires. 

- Oh, ce n'est rien, tu sais, je ne l'ai jamais rencontrée, je suis juste la fille qui a hérité de son appartement.

Elle n'insiste pas d'avantage sur ma situation et je me sens soulagée. Expliquer mon histoire est une épreuve assez douloureuse et j'avoue ne pas en ressentir l'envie ni le besoin pour le moment, surtout à une personne que je connais à peine. J'entreprends alors une exploration de l'appartement, imaginant déjà la nouvelle décoration. Pour un quarante mètres carré, je le trouve vraiment parfait, il y a un même un petit balcon qui offre une vue imprenable sur le vieux carré. 

- Étudiante en histoire, n'est-ce pas ? m'interroge Camille en riant.

- Ca se voit tant que ça ? répondis-je.

- Tu es la seule fille que je connais qui privilégie ses cours plutôt que ses vêtements !

C'est vrai qu'elle n'a pas tort. Venir ici est synonyme de nouvelle vie, alors j'ai préféré laisser à Londres tout ce qui me rappelait l'ancienne moi, les vêtements y compris. Ce sera l'occasion de faire du shopping et de découvrir la ville. 

- Je t'avoue ne pas avoir pris le temps de déjeuner ce midi, ça te dit que l'on déjeune ensemble en ville ? Me demande alors la belle blonde comme si elle venait de lire dans mes pensées. 

- Oui avec grand plaisir ! Pourrais-tu me faire visiter un peu le centre par la même occasion ? 

- Bien entendu ! Tu aimes le jazz ? Le vieux carré regorge de musiciens ! S'exclame-t-elle enthousiaste.

- J'adore le jazz ! Répondis-je dans le même enthousiasme. 

Nous nous dirigeons donc vers le centre-ville et pour être honnête, jamais je n'aurais pensé m'entendre aussi bien avec quelqu'un. Cami et moi avons passé des heures à discuter. Aussi incroyable que cela puisse paraître, nous avons de nombreuses passions communes, comme la danse et plus particulièrement la musique. Après avoir avalé un sandwich, nous en profitons pour nous perdre dans les rues du centre-ville avant de gagner le quartier français. Assise à la table d'un café, nous en profitons pour écouter un groupe de jazz typique de la Nouvelle-Orléans. Les gens s'arrêtent pour les écouter, dansent et rient de bon cœur.

- Mademoiselle, m'accorderez-vous cette danse ? Fait un jeune homme brun vêtu d'un costume plutôt sombre en me tendant sa main.

Je regarde Cami, qui me fait signe d'y aller. J'accepte et saisis la main du jeune homme tout en jetant à la blonde un regard assez surpris. Elle me répond par un éclat de rire, avant d'être, elle aussi, invitée à danser, pour mon plus grand plaisir. Nous échangeons un sourire complice, comme si nous nous connaissions depuis toujours. Nous passons l'après-midi à danser dans le vieux carré, et je dois dire que ce jeune homme est totalement charmant, me faisant des compliments par-ci, par là. Nous n'avons que très peu parlé, tout se fait par le regard. Ce regard intense ma profondément bouleversé, j'étais comme hypnotisée.  Au moment de nous quitter, Cami et moi préparons des papiers avec nos numéros de téléphone, mais, à peine le dos tourné, nos mystérieux cavaliers se sont envolés. 

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Qu'avez vous pensé de ce premier chapitre ? :)