Cécilia Mills, Voyageuse du temps [en réécriture)

La famille passe avant tout

23 décembre 2016, Nouvelle-Orléans

Point de vue de Klaus

Voici un mois qu'Elijah et Cécilia ce sont séparés. Un mois qu'elle n'a pas remis un pied dans notre maison de famille malgré nos nombreuses invitations. Les seules personnes qu'elle continue de côtoyer, sont Wyatt, Camille qui vit désormais avec eux et étrangement Marcel, avec qui elle s'est liée d'amitié. Chaque jour, je l'observe à bonne distance, se baladant dans les rues de la Nouvelle-Orléans avec Camille, comme de vieilles amies, promenant l'enfant dans la poussette et s'extasiant devant le moindre sourire que celui-ci leur rend.  Heureusement qu'il est là, il rend Cécilia encore plus forte et lui évite de sombrer dans des démons beaucoup trop puissant pour elle. J'ai pris soin de demander à mes plus fidèles vampires de garder un œil constant sur elle et sa famille afin d'être sûr qu'il ne leurs arrivent rien. Entre la congrégation des voyageurs, les vampires et les sorcières, on n'est jamais trop prudent.
Rebekah respecte l'éloignement de son amie, le trouvant parfaitement légitime et étant conscience de la douleur qu'elle peut ressentir en voyant un membre de notre famille. Elle s'occupe en attendant avec Freya, de comprendre les changements effectués dans le passé qui ont permis le retour d'Hayley. Elijah, lui, est fidèle à lui-même. Il ne parle pas et déverse sa haine sur des innocents, les vidant de leur sang et se noyant dans l'alcool comme si tout espoir était perdu. La seule personne pouvant l'aider, n'est nul autre que Cécilia. Même si Hayley occupe une place des plus importante dans sa vie, c'est Cécilia qu'il aime. Bien sur, je pourrais tirer profit de la maladresse de mon frère et gagner son coeur mais une chose que je ne peux expliquer m'en empêche.

- Camille, comment vas-tu ? Lançais je à la jeune femme tandis que je remonte Bourbon Streets.

- Klaus. Je vais bien merci, et toi ? Me répond elle.

- Très bien merci, dis-moi, sais-tu où je pourrais trouver Cécilia par hasard ?

- S'il te plaît, ne me fait pas croire que notre rencontre est dû au fruit du hasard. Qu'est-ce que tu lui veux ? Me demande Camille méfiante.

- J'aimerais lui parler d'Elijah. J'ai espoir que peut-être les choses pourrait s'arranger.

Elle soupire, mais m'invite tout de même à la suivre. Même si mes sentiments pour Cécilia sont toujours aussi fort, et même si la situation me serait profitable, je me refuse à voir mon frère souffrir de cette manière. C'est pour cette raison que j'ai entrepris de faire passer ma rencontre avec Camille pour une pure coïncidence, même si celle-ci en doute.

- Camille ! Je ne t'attendais plus, Fait la douce voix de Cécilia, lorsque celle-ci pousse la porte de la grande maison ! Klaus, Murmure-t-elle en m'apercevant, que fais-tu ici ?

- S'il te plaît, laisse moi entrer, j'aimerais te parler. C'est important.

Ne semblant pas vraiment convaincue, elle m'invite néanmoins à entrer , faisant comme si je n'étais pas là. Je découvre alors une splendide maison avec diverses plantes et une cour intérieure pouvant rivaliser de près avec celle de notre maison de famille. Tendant l'oreille, j'apprends alors que l'enfant est devenu de façon légale son fils, qu'il ne fait toujours pas ces nuits et qu'elle n'a toujours pas repris le chemin de l'université, expliquant sa fatigue intense.

- Alors, cet enfant à enfin un nom où je devrais me contenter de l'appeler « l'enfant » ? Fis-je en direction de Cécilia.

Elle prit son fils dans les bras, et s'approche alors de moi.

- Klaus, je te présente Dayan Mills. Dayan, voici Klaus, un ami de ta maman.

À les regarder ainsi, j'arrive presque à croire que cet enfant est le siens. Elle regarde Dayan avec amour et tendresse, et même s'il préfère s'amuser avec ses cheveux, je ne doute pas qu'elle est une mère formidable.

- Quel bon vent t'emmène ici Klaus ? Me fait alors Cécilia.

- Je suis venue te parler de mon frère, Elijah.

À peine entend elle ces mots que le verre qu'elle tient dans les mains se brise sur le sol. Ses mains tremblent et je vois à son regard que malgré ce qu'elle prétend, les récents événements l'affecte toujours.

- Elijah ne va pas bien. Je sais que ce qu'il a fait est impardonnable, mais il s'en veut énormément. Ce qu'il t'a dit, il l'a fait dans ton intérêt, car sur le coup, il pensait que c'était la meilleure chose pour toi. Jamais encore, je n'avais vu mon frère aussi heureux qu'à tes côtés.

- Ah oui ? Pourtant, ce n'est pas ce que tu m'as dit le soir de mon anniversaire. Explique-t-elle les larmes aux yeux.

- Si je t'ai dit ça, c'est parce que j'étais jaloux, la vérité étant que... Je ressens quelque chose pour toi qui surpasse tout ce que j'ai pu imaginer jusqu'à présent et ce dès l'instant où je t'ai vue autant en 1788 qu'en 2016. Je comprend mieux maintenant d'où vient cette attirance inexplicable et crois moi, j'ai essayé de luter, en vain. En revanche, ma famille passe avant tout, en particulier le bonheur de deux êtres chers, même si cela paraît dur à croire. Alors je t'en prie, ne nous rejette pas, ne le rejette pas.

Voilà, c'est fait. J'ai osé regarder Cécilia dans les yeux en lui avouant mes sentiments refoulés depuis longtemps. Je sens alors un poids s'enlever, mais je sais également à quel point cela la déstabiliser. Loin de moi désormais, l'idée de la conquérir même si c'est dans mes capacités, Elijah ne le mérite pas. Ma famille passe en priorité, nous nous le sommes promis, Always and Forever.

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