L'affrontement

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10 octobre 2016, Nouvelle-Orléans

Point de vue Cécilia


À la demande de Rebekah, je me suis établie dans le manoir des Mikaelson pour le plus grand bonheur de Klaus, qui ne cesse de me lancer des réflexions jours et nuits. Elijah m'a installée dans une chambre voisine de la sienne et à quelques pas de celle de Rebekah. Camille n'a pas souhaité nous rejoindre préférant la solitude à la vie collective. Je me retrouve donc seule dans cette grande maison. 

Quand Rebekah n'est pas en cours ou avec moi, elle en profite pour « réviser à la bibliothèque ». J'ai bien remarqué qu'elle faisait les yeux doux à Marcel depuis notre rencontre et que la bibliothèque n'est qu'un prétexte pour le voir, évidemment dans le dos de Klaus. Quant à lui, je ne comprends pas vraiment ce qu'il fait, mis à part gouverner son « royaume » ou du moins la ville en général. Quant à Freya et Davina, elles passent le plus clair de leur temps avec les sorcières. Mes cours m'offrent de nombreuses heures de libres, me permettant d'utiliser ma pièce préféré de la maison la bibliothèque, regorgeant de livres plus incroyable les uns que les autres. Je suis capable de rester assise à lire durant des heures entières sans m'en lasser et en m'émerveillant de toutes ces histoires passionnantes. En plus des livres, je me surprends même à reprendre le piano, laissant mes doigts parcourir les touches et jouer une mélodie venant du plus profond de mon être. La plupart du temps, je suis seule, mise à part quand Elijah se joint à moi et m'apprend de nouveaux morceaux dans le but de réussir au moins une fois à jouer à quatre mains au vu de nos nombreux échecs. Pour être honnête, j'avoue ne pas être insensible à son charme, sa présence me ravit, j'apprécie nos balades dans le parc, et nos moments au piano. Je crois que lui aussi apprécie ma présence également.

Aujourd'hui, je sors de mon cours de sciences occultes et me dirige vers le centre-ville pour prendre un déjeuner rapide avant de poursuivre mes révisions. J'opte pour un sandwich végétarien et tandis que je me dirige vers la bibliothèque, je sens des yeux m'observer et des frissons me parcourir. Des vampires, mais pas n'importe lesquels. Depuis mon emménagement chez les Mikaelson, ils me suivent en permanence où que j'aille. Je décide de ruser pour mieux les coincer en simulant un malaise. Évidemment, ils accourent tout deux pour me rattraper.

- Vous m'expliquez ? demandais je en me redressant.

- Nous avons reçu l'ordre d'assurer votre sécurité rien de plus. fait l'un d'eux se rendant compte de ma supercherie.

- Dans ce cas, dites à Rebekah que je me débrouille très bien toute seule. répliquais je.

- Les ordres ne viennent pas de Rebekah. C'est Klaus Mikaelson.

Je crois que je ne le comprendrais jamais. Il ne veut pas de moi chez lui, nous passons notre temps à nous disputer et il me fait surveiller par ses sbires pour qu'il ne m'arrive rien. La, ça va trop loin ! Je tourne les talons et me dirige vers le QG de Klaus, le roi de la Nouvelle Orléans, suivis de mes deux nounous.

- Klaus où es tu ? m'écriais je en poussant les portes de l'abattoir.

Celui-ci apparut au niveau des escaliers et, sans que j'ai le temps de reprendre mon souffle, se retrouve à quelques centimètres de moi.

- Que me vaut ce plaisir petite humaine ? N'oublie pas que tu es chez les vampires ici ! Ce n'est pas avec ta veine de vénus que tu t'en sortiras. fait-il d'un air arrogant.

- Oh des menaces ? Je vois. Je suis juste venue t'informer que je peux me garder toute seule, je n'ai pas besoin de nounou ! répliquais je.

Il jette un œil par-dessus mon épaule et fusille du regard les deux vampires. Ils essayent de ce justifier, mais en vain.

- Que les choses soit bien clair Cécilia. Tu fais désormais partie de notre famille, de ma famille. Même si cela ne m'enchante absolument pas, tu es sous ma protection ! Tu es dans ma ville, tu dois donc te plier à mes règles ! hurle-t-il.

- Je ne suis pas un vulgaire pantin que tu peux manipuler comme tu le souhaites. Je fais ce que je veux, quand je veux, où je veux et avec qui je veux. Et ce n'est certainement pas un vampire, qui plus est originel qui va me dire ce que je dois faire ou non ! m'écriais je.

Il se jette alors sur moi, ses mains serrant de plus en plus fort mon cou. Mon souffle se coupe et ma gorge se serre sous la force de ses mains. Malgré la douleur, je continue de soutenir son regard sachant très bien qu'il n'ira pas jusqu'au bout.

- Klaus arrête ! Hurle Elijah en tentant de le stopper.

Je sens alors son emprise sur moi se desserrer, son regard plein d'arrogance change alors pour de l'incompréhension et il finit par me lâcher. Je le regarde reprenant difficilement mon souffle, et massant mon cou affaiblis.

- Je suis désolé... fait-il.

Je le regarde avec dégoût, saisis mes affaires tombées au sol et prend le chemin de la maison où Rebekah m'attend.

Point de vue de Klaus

- Je ne suis pas un vulgaire pantin que tu peux manipuler comme tu le souhaites. Je fais ce que je veux, quand je veux, où je veux et avec qui je veux. Et ce n'est certainement pas un vampire, qui plus est originel qui va me dire ce que je dois faire ou non ! S'écrit Cécilia.

Je l'attrape par la gorge et la plaque contre le mur tout en serrant son cou entre mes mains. Depuis le temps que j'ai envie de faire ça ! Pour qui se prend elle ? Elle débarque dans nos vies, chamboule nos plans et nos habitudes. Elle peut berner Freya, Rebekah ou cet idiot d'Elijah, mais elle n'arrivera pas à me faire plier. Je meurs d'envie de lui arracher sa veine de vénus et de la vider de son sang. Alors que je ressers un peu plus ma poigne, je la fixe droit dans les yeux, espérant qu'elle détourne le regard, mais pas le moins du monde. Elle le soutient avec fermeté et arrogance, c'est alors que tout disparaît autour de moi et ce que je vois me terrifie.

 Je me sens replongé des mois en arrière, plus précisément à Londres. Une nuit dont je n'ai que de vagues souvenirs, se rapportant à une soif de sang intense. Cette nuit-là, j'ai tué des dizaines et des dizaines de personnes et hypnotisé des dizaines d'autres. Mais à ce moment précis, je me vois hotter la vie à un homme de sang-froid en lui arrachant le cœur et mordre à pleine dents le cou de la jeune fille qui l'accompagne. Une jeune fille, qui n'est autre que Cécilia. Puis une autre vision m'envahit. Celle-ci est différente et me replonge des années en arrière. Cécilia m'apparaît dans une robe que Rebekah aurait pu porter dans les années 1820, elle sourit et respire le bonheur. Je ne peux alors m'empêcher de l'embrasser. Je le ressens alors ce n'est pas qu'un simple baiser, mais un baiser rempli d'amour, de tendresse et de passion. Comment est-ce possible ?

Cette vision s'estompe peu à peu, et je relâche ma poigne sur elle. Qu'est-ce qui m'a prit de l'étrangler ? Mais quel con !

- Je suis désolé... Commençais je en essayant de lui prendre la main.

Elle ne répond pas. Elle se relève, prend ses affaires et s'en va, sans que je trouve la force de la rattraper. Que vient il de se passer ?

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Un chapitre un peu plus long que les autres mais qui permet de voir un autre aspect de la relation Klaus/Cécilia. Qu'en pensez-vous ? 

N'hésitez pas à voter et commenter si le chapitre vous plait ! :)

Cécilia Mills, Voyageuse du temps [en réécriture)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant