Bienvenue Dayan !

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24 décembre 2016, Nouvelle-Orléans
Point de vue Cécilia

Les paroles de Klaus ne cessent d'hanter mon esprit. Même si j'ai toujours trouvé son comportement vis-à-vis de moi des plus étranges, j'étais loin de m'imaginer qu'il puisse ressentir de véritables sentiments à mon égard. Je ressens pour cette famille, un sentiment d'appartenance que je ne saurais expliquer, mais, les paroles d'Elijah me font l'effet d'un coup de poignard en plein cœur. Le fait de voir ses frères et sœur, me rappelle la souffrance et la douleur que j'ai ressenti lorsqu'il a toqué à la porte ce fameux soir. Seul Dayan me fait véritablement sortir la tête de l'eau, puisque Wyatt passe le plus claire de son temps à voyager, nous ne le voyons que très peu. J'ai promis à sa mère de l'élever et de l'aimer comme mon propre enfant et de faire tout ce qui est en mon pouvoir pour lui offrir la meilleure des vies. Aujourd'hui, le fait qu'il soit reconnu légalement comme mon fils, me donne envie de me battre pour lui offrir cette vie que je lui ai promis en arrivant ici. L'invitation de Klaus au repas de Noël ce soir tombe alors à point nommé. J'ai énormément réfléchi et je me sens prête à pouvoir enfin faire face à la famille Mikaelson malgré la douleur qui m'anime, je le dois bien à Dayan, Camille, Rebekah ou encore Marcel qui prennent de mes nouvelles régulièrement et il est également temps pour Dayan de rencontrer le reste de sa famille. Avec Marcel, nous avons fait courir le bruit de mon absence, pour  qu'une fois attablés, Dayan et moi descendant par surprise. Arrivant un peu plus tôt, je me réfugie avec lui, dans l'une des chambres du haut, écoutant Marcel accueillir tout le monde. Rebekah, qui ne laisse passer aucun détail, lui fait alors remarquer qu'il y a une assiette de trop, et c'est à ce moment-là qu'il en profite pour nous annoncer.

- Vous le savez, vous êtes ma famille et il m'est important que nous soyons tous réunis surtout en ces temps compliqués. Alors oui Rebekah, il y a une assiette en plus et elle est réservée à une invitée des plus spéciales. Tu peux descendre ! Fait alors Marcel en direction de l'étage.

Vêtu d'une robe fleurie, je descends l'escalier, Dayan dans les bras, à la surprise générale. Rebekah se précipite alors vers nous pour m'embrasser.

- Je vous avoue que ces derniers temps, ma vie à était bouleversé et j'ai eu besoin de temps pour remettre en ordre mes pensées, alors veuillez m'excuser pour le peu de nouvelles que vous avez eu. Je suis heureuse de vous présenter de manière officielle, Dayan Mills. Sa mère biologique m'a fait promettre d'exercer le rôle de mère à sa place et je compte bien honorer ma promesse. Même si Dayan a déjà sa maman, il est important pour lui qu'il ait un foyer et surtout une famille, notre famille. Fis-je en essuyant du revers de ma manche les quelques larmes coulant le long de mon visage.

Marcel dépose un baiser sur ma joue et m'invite à m'asseoir entre Rebekah et Klaus, tandis qu'il m'apporte le landau pour y déposer Dayan qui dort paisiblement. Klaus se lève alors pour prendre la parole.

- Merci à vous tous qui êtes présents ce soir en ce réveillon de Noël. Comme je te l'ai déjà dit Cécilia, tu fais partie intégrante de cette famille, tu es ici chez toi. Je suis sûr que tout le monde se joint à moi pour souhaiter la bienvenue à Dayan dans la famille Mikaelson. Il y sera protégé, aimé et en sécurité tout au long de sa vie, j'en fais la promesse.

Je le remercie du plus profond de mon cœur et les festivités commencent. Évidemment, Marcel a organisé le placement de table de sorte à ce que je me retrouve en face d'Elijah qui ne cesse de me fixer depuis le début du repas. Mais malgré toute ma bonne volonté, le regarder ou lui parler est une vraie torture. Vers la fin du repas, Dayan, réveillé par le bruit et surpris de ne pas se retrouver dans son environnement habituel, se met à pleurer. Je le prends dans mes bras et nous nous éloignons de quelques mètres pour ne pas déranger les autres. Après une bonne heure à le bercer, lui donner à manger où le changer, il est impossible de le faire arrêter de pleurer. Camille m'a appris il y a quelque temps, que les enfants en bas âge ressentent les émotions de leurs parents et qu'il ne faut pas hésiter à leur parler pour les apaiser.

- Tu sais Dayan, j'ai promis à ta véritable maman de veiller sur toi, de faire le maximum pour te rendre heureux. Alors je te promets que je ferais le maximum pour que tu le sois, mais je t'en prie soit indulgent vis-à-vis de moi. Je n'ai pas eu de parents, je n'ai eu personne à aimer pendant longtemps et je me rends compte que de t'élever toute seule... c'est compliqué, mais je m'accroche, tu sais. Je veux pouvoir t'offrir la meilleure des vies, que tu ne manques de rien avec une grande maison, un grand jardin, un papa et des frères et sœurs. Que le soleil puisse se lever et se coucher sans que je ne craigne de te perdre toi où les personnes chères à mon cœur. Je vais te dire quelque chose que je n'ai jamais dit à personne de toute ma vie, je t'aime Dayan, de tout mon cœur et de toutes mes forces.

Je sens alors mes nerfs lâcher. L'anxiété de ces derniers jours, la fatigue du fait que Dayan ne fasse pas encore ces nuits et le fait de vivre totalement en décaler, me font littéralement fondre en larmes. Je sais que c'est moi qui ai choisi cette vie, que j'avais plusieurs options, mais je ne me sens pas à la hauteur.

- Cécie, vous pouvez dormir ici cette nuit si tu veux, on va lui préparer l'ancienne chambre d'Hope. Donne-le-moi, je vais le coucher, me fait Rebekah en prenant Dayan.

Refusant d'être séparé de Dayan, je la laisse finalement le prendre pour l'emmener à l'étage et ouvre la fenêtre pour accéder au balcon y respirer de l'air frais. La Nouvelle-Orléans, la nuit il n'y a rien de plus magnifique, c'est certains.

- Tu fais du bon travail avec Dayan. Me fait la voix d'Hayley derrière moi.

- Qu'est-ce que tu en sais ? Répliquais-je froidement.

- Je suis une mère aussi. Je n'ai quasiment pas vu grandir ma fille et aujourd'hui la voilà dans un endroit où elle apprend à canaliser toute sa puissance, un endroit où elle est heureuse. Mais avec le peu de temps que j'ai passé avec elle, j'ai été dans le même cas que toi, rempli de doutes, d'angoisses, j'ai eu peur de mal faire. Mais l'instinct ne trompe jamais. Répond-elle en me posant une main sur l'épaule avant de s'en aller.

Après avoir pris une grande inspiration, je sèche mes larmes, affiche mon plus beau sourire et retourne dans la salle à manger.

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Vos retours sur ce chapitre ? Un petit apaisement entre Cécilia et Hayley ? 

Qu'envisagez-vous pour la suite ? 

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Cécilia Mills, Voyageuse du temps [en réécriture)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant