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Rose se jette entre le patient violent et moi pour faire rempart.

Rose 2 : Calmez-vous !

Je me suis agenouillée sur le sol de la chambre, puis recroquevillée sur moi-même les deux mains sur mon ventre. Il a frappé fort, sans mesurer sa force, sans essayer non plus de la retenir. Ça m'a fait un mal de chien... Et surtout, vu l'emplacement où ses phalanges sont  rentrées en contact avec mon abdomen.

Rose 2 : Allons, calmez-vous !

Tout en continuant à faire la grimace, je lève les yeux vers ma collègue.  Elle est occupée à tenter  de ceinturer l'homme en  en attendant la sécurité.  Il continue de hurler des propos incohérents au sujet des cafards géants qui grouillent dans la pièce.

Rose: Ça ne sert à rien d'essayer de le raisonner, Rose..

Rose 2 : Je sais bien... Aïe ! Mais il faut bien que j'essaie de le maintenir en  place pour qu'il n'aille aps... aîe... faire de dégâts ailleurs ! 

Rose: Je vais essayer de lui faire une piqûre de  sédatif...

Je m'appuie d'une main sur le sol pour me relever.  Un tiraillement suivi d'une nouvelle salve  douleur dans l'abdomen me saisit.  Ä ce moment, heureusement, Lucie revient avec un agent de la sécurité . Rose s'écarte  aussitôt pour laisser l'homme faire  son travail.  Alors que je me  remets debout, je la vois préparer  d'un geste vif une seringue de tranquillisant.  Elle injecte la substance au patient en même  temps que l'agent de sécurité lui pose  des questions.

Rose 2: Voilà, on devrait être tranquilles !

En effet, les hurlements de l'homme décroissent  très vite au fur et à mesure  que le sédatif envahit son organisme.  Au bout d'un instant, il cesse également  de tirer sur ses contensions, et le calme revient dans la chambre. 

Rose 2 : Rose, laisse-moi gérer son intubation et le reste.  Assieds-toi quelque part en attendant qu'on t'examine.  Est-ce que ça va ?

Elle me regarde avec sollicitude.

Je me sens presque coupable d'avoir été si jalouse d'elle..

Même si, bien sûr,  ce sont deux choses séparées, rien ne  l'oblige à présent à s'inquiéter de moi. Elle a même fait rempart pour s'assurer que je  ne me rpendrais plus  de coups, quitte à s'en recevoir aussi.  J'esquisse un sourire reconnaissant  malgré mon inquiétude. 

Rose: Ça va aller.

Sohan: Désolé d'avoir autant trainé, mais 'jai dû entre-temps assister  Hadrien sur son patient..

Sohan, qui vient d'entrer dans la chambre  au petit trot, s'interrompt en me voyant.  Aussitôt, sa voix change.

Sohan: Tout va bien, Rose ? Tu fais une drôle de tête, et pourquoi est-ce que tu te tiens le ventre comme ça ?

Une fraction de seconde plus tard, avant je  n'ai pu répondre, Hadrien se matérialise  derrière notre interne.

Hadrien: Sorry, j'étais sur une hémorragie  abdominale  pas piqué des vers  et je n'ai pas pu me libérer avant. 

Il y a en effet de longues trainées  rouges sur sa blouse et son pantalon de Réa. Tout comme Sohan précédemment, il me regarde avec inquiétude. 

Je dois vraiment avoir une drôle de tête...

En même temps, Hadrien me connaît bien.

hadrien: Qu'est-ce qui s'est passé ? Qu'avez-vous comme cas ?

Rose 2 : Delirius remens suite  à cirrhose.  Le patient est arrivé plutôt calme des Urgences,  mais il a commencé à manifester des  hallucinations visuelles et à s'agiter . Il a donné un coup de poing à Rose en plein abdomen. 

De  l'inquiétude peinte sur tout le visage, Hadrien s'accroupit devant moi.  D'une main, il saisit l'une des miennes, et il pose l'autre sur mon ventre. 

Hadrien: Tu as encore mal ? Où exactement et est-ce qu'il  a frappé ? 

Je lui indique la zone du doigt, sous mon nombril.

Rose: maintenant ça va, mais ça m'a fait très mal sur le moment. Ça a d'ailleurs continuer à tirer un peu  après l'instant.... Ne me dis pas que c'est encore la rate ! 

INTENSIVE CARE - HADRIENOù les histoires vivent. Découvrez maintenant