Chapitre 35

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« J'rêve d'effacer tes cicatrices

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« J'rêve d'effacer tes cicatrices... » Ademo

En ce vendredi matin d'été, un rayon de soleil plutôt timide et chaud réveilla l'homme endormi sous les draps beiges. Aussitôt, un grognement sortit du fond de sa gorge. Dans un mouvement étonnamment souple, il se retourna sur le ventre afin d'enfouir sa tête dans l'oreiller moelleux et ainsi échapper à ce dérangeant rayon de lumière. Il garda les yeux fermés, tentant de se rendormir après ce réveil bien trop précoce à son goût. Cependant, après quelques vaines tentatives de rattraper Morphée, il comprit qu'il ne le rejoindrait plus aujourd'hui.

Un deuxième grognement lui échappa. Tarik Andrieu n'était pas matinal, surtout lorsque ce n'était pas lui qui décidait de son réveil, encore plus lorsque ce n'était pas la bouche pulpeuse de sa femme rencontrant la sienne qui le tirait de son sommeil. C'était ce genre de réveil que Tarik préférait, bien entendu. Il aimait quitter ses rêves, souvent mauvais, en sentant les doigts fins d'Andréa retracer les contours de sa mâchoire, en frémissant sous ses lèvres bien trop curieuses et exploratrices, enfin - et c'était sûrement sa partie favorite- en brûlant lorsque ses courbes si harmonieuses rencontraient son torse. Oui, c'était définitivement ce réveil que Tarik voulait, et ce jusqu'à la fin de sa vie.

Toutefois, ce matin, il n'y eut pas le droit. Ni la veille, ni l'avant-veille... En fait, depuis mardi. Pourquoi depuis cette date précisément ? Il n'en savait rien, c'était une simple constatation. Autre chose s'y ajoutait : depuis mardi, ils n'avaient pas fait de câlin ; mercredi, Andréa n'avait pas voulu qu'il se douche avec elle ; jeudi elle eût une migraine si forte qu'elle dût rester au lit toute la journée. Est-ce que tous ces événements étaient liés entre eux ? Tarik le pensait. Pour lui, c'était les conséquences de ses injections d'hormones. La gynécologue avait prévenu Andréa que ça allait être un lourd traitement, que beaucoup de femmes ne supportaient pas. Malgré l'avancée de la science, les effets secondaires restaient nombreux, désagréables et parfois invivables. Toutefois, Andréa s'accrochait, même après tout ce qu'ils avaient traversé. Et Tarik était fier d'elle.

Sous les draps, Tarik se tourna sur le côté gauche afin de se retrouver face à sa femme. Puis, il avança sa main, avec la volonté de la glisser sur le creux dessinant sa taille. Il tendit les doigts, suivie de la main entière, ensuite l'avant-bras et enfin tout son bras... mais la seule chose qu'il rencontra fut le bord du lit. Il comprit instantanément que sa femme n'était pas sous les draps, avec lui. Et ça, c'était encore plus rare que tout ce qu'il avait évoqué précédemment. En effet, ça n'arrivait que lorsque les deux se retrouvaient en froid, suite à une dispute par exemple. Sauf qu'ils ne s'étaient pas pris la tête dernièrement. Dernier point inquiétant, ce matin d'été marquait leurs six ans de couple. Et depuis six ans maintenant, Andréa et lui profitaient d'un moment ensemble, sous les draps, avant de descendre déjeuner.

Troublé de cette découverte, Tarik se redressa, tira les couvertures et sortit du lit sans attendre. Il enfila une tenue de maison qui traînait sur le sol, composée d'un bas de jogging et d'un tee-shirt simple, puis se dirigea vers la porte de sa chambre. Et là encore une fois, Tarik fut coupé dans son élan, par une chose pour le moins incongrue. Un post-it. Un post-it jaune se trouvait collé contre la porte, à hauteur de sa tête. Et le plus intriguant était sûrement le mot inscrit dessus : « Stop ».

Un futur ensemble - PNL / Ademo & NOS [EN PAUSE]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant