Chapitre 16 : Abandonné

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J'en connais une qui va me crier dessus pour un détail révélé dans ce chapitre...

Ah et aussi, disclaimer : j'ai déjà pu commencer à écrire les prochains chapitres mais ils mettront sans doute aussi un peu de temps à arriver parce que :

1) travail

2) problèmes privés

3) ils sont compliqués, il y a un début d'évolution et j'ai plus de mal que prévu à écrire tout ça de manière assez cohérente, donc il faut que je retravaille le chapitres 17 et le début du 18.

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...

*tap tap tap tip tap*

Le bruit des touches de clavier se faisant enfoncer les unes après les autres résonne faiblement dans la pièce.

Des doigts tapent dessus à toute vitesse pour écrire quelque chose sur l'ordinateur.

Ce quelque chose, c'est un devoir. Un devoir de littérature pour être plus précis. Apparemment, le sujet est « quel ton de son histoire l'auteur veut-il donner dans cette introduction ? ».

Cet auteur, c'est Albert Camus. Cette histoire, c'est « L'étranger ». Et cette introduction, c'est apparemment un truc pas très intéressant selon les dires de l'élève ayant pour obligation de rédiger le dit-devoir.

Et... cet élève, c'est Shuichi. Il est sur l'ordi, en train de finir de taper son devoir à rendre pour dans quelques jours. Je n'ai rien à faire et je ne peux rien faire, même pas bouger mes jambes ou mes doigts, alors je le regarde.

De temps à autre, il sent mon regard fixé sur lui et il me jette un coup d'œil. Au début, il me demandait ce qui se passait, pourquoi je le regardais. Et moi, je ne voulais pas qu'il croie que je l'admire ou une connerie du genre alors je détournais le regard sans répondre.

Maintenant, il a compris que c'est simplement parce que je m'ennuie et que c'est la seule chose intéressante que j'ai trouvée à faire : l' « admirer ». Chose qui ne le dérange, mais alors, absolument pas !

...

J'ai mal... tout mon corps me fait mal... je ne peux pas bouger d'un centimètre... mais j'en ai assez d'être dans cette position... de rester allongé... d'avoir des mains incapables de faire quoi que ce soit, même de saisir n'importe quel objet, et des jambes immobiles...

Tout ce que je peux faire, c'est pleurer... et encore, si j'ose le faire, alors Shuichi me demande immédiatement « qu'est-ce qui ne va pas, mon cœur ? » de sa fausse voix mielleuse. Et alors là, je suis fichu. Parce que soit je ne réponds rien et il n'apprécie pas mon silence ; soit je mens et il s'en rend com- euh... attendez, non. Vous savez déjà. Je vous l'ai déjà dit.

...

Je veux rentrer...

Je sais que je l'ai déjà dit... je sais que ça doit bien faire la 100ème fois que je le dis mais c'est vrai... c'est la seule chose que je souhaite... et je ne l'ai jamais souhaité aussi fort qu'à cet instant...

Je... Je veux vraiment rentrer à la maison...

« Pfiou ! Waaaah... bon, c'est bon, ça va pour aujourd'hui... ah... quelle galère... au moins, tu n'as plus à te soucier de ce genre de choses, toi, hein ? »

Parce que tu m'as enfermé ici et que tu m'empêches d'aller à l'école ? C'est une manière de voir les choses... trouduc.

« Comment vont tes jambes, chéri ? Elles te font mal ? »

Mon Démon GardienOù les histoires vivent. Découvrez maintenant