Another Walking Dead Story T1 [Daryl Dixon X OC]

Chapitre 49 : Les épouses

La petite propriété était assez coquette. Elle était entourée d'une barrière de bois simple, renforcée aux fils barbelés. De ce fait, la petite cour était relativement protégée des rôdeurs. Au milieu de celle-ci, une maison en bois blanc bien entretenue avec un joli porche. Quelques arbres parsemaient le terrain, au milieu de deux d'entre eux, était tendu un fil où de grands draps séchaient.
Le petit groupe passa la clôture d'entrée et avançait désormais vers la maison. Devant celle-ci se tenait une femme un peu ronde, au visage qui était assez joli mais fermé, et à l'air peu agréable. Elle toisa les deux nouveaux venus. A la vue de la jeune femme costumée, elle tiqua, et l'espace d'un instant une grimace de mépris se dessina sur ses traits. L'archère n'en prit pas ombrage. Elle avait remarqué que les femmes du groupe étaient toutes vêtues à peu près de la même manière : des couleurs plutôt sobre et des coupes de vêtement efficaces et sans fioritures. Celles qui étaient dehors avaient des pantalons mais celle qui était là, portait une robe brune et un tablier blanc impeccable. Elle ne douta point qu'elles faisaient probablement partie d'un groupe religieux. La plus âgée, Emma, les convia à entrer dans la maison. Merle et June entrèrent à sa suite et furent conduits dans le salon où les deux autres, Marie et Clara les suivirent ainsi que la femme désagréable du porche. Ils furent rejoints par une jeune fille qui ne devait pas avoir plus de 16 ans.

– Installez-vous ! Vous êtes les bienvenus ici. Je vous présente Adèle. dit-elle en désignant la femme du porche, et voici Amélie. Sers-leur donc à boire ! ajouta-t-elle.
– C'est très aimable à vous de nous recevoir. répondit June, portant Judith sur les genoux.
– C'est tout naturel ! Nous voyons si peu de voyageurs. De plus, vous nous avez rendu un fier service, pour être tout à fait honnête.

Merle ne dit rien. Il n'était pas très à l'aise entouré comme il l'était, uniquement de femmes. D'après lui, quand il y avait trop de femelles dans le même périmètre, les choses finissaient toujours par mal tourner.

– Vraiment ? demanda l'archère.
– Oui, en effet. Les deux hommes que vous avez...Stoppés, nous les avions repérés depuis un bon moment. Le souci c'est que nous ne savions pas comment gérer le problème.

Merle tiqua.

– Vous vous battez jamais ? questionna-t-il abruptement.
– Notre communauté est assez pacifique à la base. Et pour être très honnête, c'est notre défunt époux qui se chargeait de nous défendre. Dieu ait son âme.
– "Notre" ?! ne put s'empêcher de souligner June.

Emma se contenta de sourire.

– Notre communauté est polygame. Clara et Marie sont mes filles. Adèle était la seconde épouse et Amélie est sa fille.
– Oh...

Un silence gêné tomba sur la petite pièce.

– Désolée, je ne voulais pas vous manquer de respect. s'excusa l'archère perturbée.
– Ne vous inquiétez pas. Nous comprenons que cela puisse paraître étrange à des personnes de l'extérieur.

Merle ne put s'empêcher de noter le regard qu'Adèle jeta à June. Cependant, cette dernière ne fit rien de plus. C'était clairement Emma qui tenait les rênes de la maisonnée. Le soir arrivant, elles leur proposèrent de rester dormir avant de reprendre la route. Ils hésitèrent un peu, mais Emma les convainc que cela ferait du bien à Judith d'avoir un toit sur sa tête ne serait-ce qu'une nuit. Ils cédèrent donc et acceptèrent l'invitation. Ils dînèrent tous ensemble le soir même autour d'une grande table. Cela rappela à l'archère de vieux souvenirs de repas chez ses grands-parents. Cette ambiance bucolique et calme, avec le charme du rustique. La nourriture était simple mais délicieuse.

Emma leur proposa une chambre chacun mais ils refusèrent. Ils souhaitaient rester ensembles. La prudence restant de mise. La soirée débuta tranquillement et l'archère rejoint la chambre quand Judith montra des signes de fatigue. Elle prétexta être épuisée et alla se coucher avec elle. Merle, lui, resta dans le salon avec Emma et Adèle, les autres jeunes femmes étant elles aussi conviées à aller se coucher tôt.