Another Walking Dead Story T1 [Daryl Dixon X OC]

Chapitre 6 : Grand steak et patate

– Bon mes jolies, on va essayer de se comprendre et de faire connaissance. dit l'immense silhouette qui dominait l'entrée de la cellule d'Hershel.

Beth et Lori étaient collées au fond de la cellule près de ce dernier qui était inconscient. Maggie était devant, tentant de garder son calme.

– Vos copains vont rentrer tout à l'heure, et on va leur faire comprendre qui commande ici.
– Hu hu hu ça doit faire trois ans qu'j'ai pas vu de gonzesse... dit le plus petit des deux, Ratboy, un type maigrichon et crasseux au visage creusé et aux cheveux sales.
– Je peux avoir la blonde chef ? Hein ?
– Ta gueule ! Tu vois bien que tu leur fait peur. ricana le "chef".

Un cri déchirant venant du couloir brisa l'atmosphère plombante.

– Rhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhaaaa pétasse !

– Putain ! Va voir ce que branle l'aut'débile ! Y'a sûrement une autre gonzesse qu'on a raté ! cria le grand.
– Oui patron ! répondit l'autre, non sans jeter un regard contrarié à Beth.

Ratboy arriva dans le couloir pour découvrir son pote qui pissait le sang allongé sur le sol.

–  Merde, Jim...

Il se tourna lentement, la barre de fer à la main et longea le couloir prudemment. De la sueur perlait le long de son front. D'un seul coup, une silhouette floue se jeta sur lui, il la cueillit avec un grand coup de barre qu'elle prit dans les côtes. Cela ne l'arrêta pas cependant. Elle profita du recul pour prendre de l'élan et brandit ce qui ressemblait à des dagues, qu'elle planta droit dans son torse.
Le prisonnier émit un étrange gargouillis.

–  Put... Salope... Furent ces derniers mots avant de s'écrouler au sol.

June frotta ses côtes douloureuses. Il restait encore un gars, et pas des moindre. Il fallait pas traîner, il allait vite remarquer l'absence de ses potes et réagir. Elle avança à pas de loup vers le Bloc C, jeta un œil et vit l'énorme monstre camper devant la cellule, bloquant le passage aux filles.

Putain... Comment je vais faire ?

Elle ne vit aucune trace de Glenn ou de Carol.

Mais qu'est qu'ils foutent ???

– Jim ? Ratboy ?

Le silence répondit au gigantesque prisonnier. Il saisit subitement le bras de Maggie et l'entraîna hors de la cellule sous les cris de Beth. Lori la retint pour l'empêcher d'attirer de nouveau l'attention de la brute.

– Sort de là pétasse ! J'ai ta copine la brunette, si tu veux pas que je lui défonce la gueule avant de me la farcir à coup de barre de fer, je te conseille de ramener ton cul ! hurla le butor.

June entra lentement dans la pièce. La capuche sur le visage, telle une ombre.

– Ben merde alors ! C'est jour de carnaval ? T'aimes les costumes ? Ça tombe bien, moi aussi !

Il sourit d'un air bête et malsain. June leva les mains. Jeta un regard à Maggie sous sa capuche. Cette dernière s'était reprise, elle affichait maintenant un visage concentré et déterminé. D'un seul coup, elle mordit le monstre alors qu'il allait commencer une grande tirade.

– Haaaaaaaaaaaa ! Connasse ! Je vais t'éclater !

Tandis qu'il tentait de choper à nouveau Maggie, June se mit à courir et se jeta sur son dos pour mettre ses bras autour de son cou. Ça aurait été presque comique si la situation n'était pas si dramatique.

– T'espères faire quoi là ? Vociféra-t-il.

Il lui attrapa un bras et le serra douloureusement. June laissa échapper un cri, mais ne se démonta pas. Tenue par la brute, elle attrapa une de ses dagues de son autre main, se pencha et la planta sur le torse du taulard. Ce qui ne l'arrêta pas.
Après un cri de douleur, il recula subitement et la plaqua violemment contre le mur. Elle lâcha tout et tomba, sonnée. Il l'attrapa par le cou sans grosse difficulté, son gabarit imposant lui permettant de la saisir facilement. Il la releva, lui colla une patate du gauche, l'assommant à moitié.

Maggie le frappa par derrière avec une chaise, espérant le sonner, sans succès. Il lâcha June qui retomba en crachant.

– Tu veux jouer aussi ma jolie ? Ça me va !

Il se jeta sur Maggie s'apprêtant à la frapper. Elle courut vers le fond de la pièce, le grand steak aux trousses.
June se releva aussi rapidement qu'elle le put en toussant, courut, puis sauta sur la table la plus proche pour se propulser sur le dos du monstre avec un cri de rage presque bestial. Elle l'entoura de ses jambes, bascula son torse en arrière et elle le poignarda sans s'arrêter.
L'homme hurla en la maudissant, mais enragé, il ne se stoppa toujours pas. Il se retourna, l'attrapa par un bras et la jeta au sol.
Il s'apprêta à la frapper de nouveau quand un coup de feu brisa le silence.

Glenn et Carol se trouvèrent sur le seuil. Le jeune homme avait le pistolet encore fumant à la main.

Le monstre tomba enfin. Sur June qui gémit. Ses compagnons se précipitèrent vers elle pour la dégager et la relever.

– Putain ! Ça va ? Lança Glenn paniqué avant de jeter un coup d'œil autour de lui. Tout le monde va bien ?
– Oui ça va répondit Maggie encore sous le choc, massant son bras douloureux.
– Oui ça v... marmonna June avant de tomber dans les pommes.

*

Elle se réveilla dans sa cellule en ouvrant les yeux sur le grillage du lit situé au-dessus d'elle. Un affreux mal de crâne lui tenait compagnie.

– Comment tu te sens ? demanda une Carol souriante mais inquiète.
– Je sais pas trop... J'ai l'impression qu'un camion m'a roulé dessus.
– C'est pas bien loin de la réalité. T'as pris de sacrés coups.

La jeune femme soupira et Carol lui donna de l'eau et une série de cachets.

– On t'a mis de la pommade... Mais ça va pas être joli pendant plusieurs jours. Désolée... lui dit-elle d'un air contrit.

June lui sourit malgré la douleur.

– Hé ben... La belle au bois dormant est réveillée ? lança une voix rauque depuis l'entrée de la cellule. Il parait que t'as bien bastonné...
– Ouais... Le prince charmant était à la bourre... J'ai dû me débrouiller avec le dragon.

Il sourit.

– Désolé... On a eu des soucis aussi de notre côté.
– Tout le monde va bien ? demanda-t-elle inquiète.
– Oui pas de bobos. T'inquiètes pas de ça et repose-toi. Tu fais peur à voir !
– Merci beau gosse... C'est gentil. On montre jamais cette partie là dans les films de super héros... grommela-t-elle.

Elle se leva péniblement car elle avait la tête qui tournait. Heureusement elle reçut l'aide de Carol. Une fois debout, elle s'approcha de son miroir.

– Oh putain !

Son visage était violacé sur le côté droit et elle avait un œil au beurre noir. En plus ses côtes lui faisaient mal. Effectivement c'était moche. Carol lui fit de nouveau un sourire désolé. Elle fit signe à Daryl et tous deux laissèrent June se reposer. Cette dernière s'allongea sur le lit et fixa le plafond.

Elle s'était bien défendue. Les choses auraient pu vraiment mal tourner. Mais ce qui était sûr, c'est qu'elle allait souffrir les prochains jours...