Another Walking Dead Story T1 [Daryl Dixon X OC]

Chapitre 48 : Piñata

June dû s'arrêter momentanément pour s'occuper de Judith. Après l'avoir changée, elle put heureusement reprendre sa route rapidement et commença à apercevoir des traces "fraîches" du passage de Merle. Prise d'un mauvais pressentiment, elle engloutissait les mètres avec avidité. Ce fut peu après un panneau indicateur à moitié défraîchi, qu'elle entendit un bruit étrange venant du bois d'à côté : des sortes de gémissements. Elle s'enfonça dans les bois, glock au point droit, Judith au bras gauche, pour voir ce qu'il se passait.

Et ce fut quelques mètres plus loin qu'elle tomba sur la scène la plus comique qu'elle eut jamais vu : un Merle pendu tel un jambonneau par les pieds à un grand chêne au-dessus d'un tas de feuilles.

– Bah merde alors... Qu'est ce qu'on a là...
– Putain... Fée Clochette. T'arrives à temps. J'ai suivit une silhouette bizarre et j'suis tombé dans un putain d'piège !

June fit mine de ne pas l'entendre et continua à parler à la petite fille.

– Il me semble qu'on à faire à quelque chose de très très rare. Dit-elle d'une voix douce à une Judith qui était de très bonne humeur, probablement amusée par le balancement du dit jambonneau. Un equus asinus.
– Allez... Déconne pas ! Ça m'fait pas marrer.
– On en voit pas souvent des comme ça... surtout des qui se balancent. continua l'archère sur sa lancée, à moitié morte de rire, ignorant superbement les commentaires de son compagnon de route.
– Hi hi ! gazouillait la petite.
– Ouiiii. C'est marrant hein !
– Putainnnn Fée Clochette arrête. Descends-moi d'là !

June tourna la tête d'un air amusé et regarda Merle, la tête rouge, n'ayant même plus la force de se débattre. Il était clairement au bout du rouleau.

– J'vais crever si je reste encore accroché. Déconne pas !
– J'ai pas entendu le mot magique.
– Détache-moi pétasse !
– C'est pas le bon.
– Tu fais chier !
– Pas celui-là non plus.
– "S'il te plait". Voilà t'es contente ?!
– On va dire que oui. dit-elle en posant Judith au pied de l'arbre après avoir jeté un œil à la ronde. Tu peux remercier le ciel que je me tape ton frère sans déconner...
– Fée Clochette...
– Parce que je suis fichtrement tentée de te laisser comme ça....
– Fée Clochette !
– ... Tu parles d'un chasseur...

– On est bien d'accord.

La jeune femme se stoppa immédiatement. Elle ferma les yeux de dépit. Elle reconnut sans peine la lame froide d'un couteau sur sa gorge. Elle se redressa lentement et se raidit. Deux hommes étaient là. L'un tenait le couteau derrière elle et le deuxième sortait tout juste des fourrés. Il s'approcha et se planta devant elle.

– Regardez-moi un peu ce qu'on a là...

*

Ils étaient mal. Vraiment mal.
L'homme derrière June, qui lui avait collé un couteau sous la gorge, affirma sa prise, tandis que le deuxième s'approcha et se plaça à quelques centimètres de son visage. Ce dernier était grand et maigre, un peu dégingandé. Il boitait légèrement du pied droit remarqua l'archère immédiatement. Il portait une chemise dégueulasse ouverte sur un t-shirt qui était probablement blanc autrefois. Il avait des cheveux filasses assez gras, et sa dernière douche devait dater du déluge tellement l'odeur qu'il dégageait était nauséabonde et sa peau crasseuse. Celui qui tenait le couteau ne valait pas vraiment mieux de ce côté-là. De plus, il avait une haleine à tuer un troupeau de poneys. Elle en avait des haut-le-cœur. Judith, assise au sol, commençait à chougner. Merle toujours suspendu à l'envers, jurait entre ses dents tandis que le grand type maigre commença à parler à son amie.

– Ça alors... Mais quelles jolies fringues. dit l'homme devant la jeune femme d'un air moqueur, se passant la langue sur ses lèvres desséchées...