Another Walking Dead Story T1 [Daryl Dixon X OC]

Chapitre 16 : Quitte ou double

Après avoir appris le marché proposé par le Gouverneur à Rick, c'est à dire livrer Michonne contre l'assurance de la paix, June surveilla ses compagnons de près. Et plus particulièrement Merle. Ce dernier décida d'emmener seul la femme convoitée par le borgne, sachant pertinemment que Rick n'aurait pas le cran de le faire. June se rendit avant lui sur le lieu du rendez-vous, attendant de voir ce qu'allait faire le frère de Daryl. Contre toute attente, il était venu seul, et bien décidé à tuer le Gouverneur dans une dernière mission suicide.
Bien évidemment les choses ne tournèrent pas comme il l'aurait voulu : Au moment où le Gouverneur borgne s'apprêta à l'achever d'une balle, June, cachée dans les hauteurs de la bâtisse, arma son arc, et encocha une flèche...

Elle tira.

La flèche atterrit dans son épaule et il poussa un cri. Merle fut surpris. Le borgne tomba à genoux et chercha son agresseur des yeux, il eut le temps de voir une silhouette encapuchonnée courir et armer son arc à nouveau. Il eut un éclair de lucidité et courut se mettre à l'abri derrière d'immenses tuyaux. Une nouvelle flèche se planta à côté de lui.

– Putain... Fée Clochette... susurra Merle abasourdi.

Mais il ne s'appesantit pas plus là dessus et se planqua lui aussi. June courut sur les grilles d'entretiens dans sa direction, quand des coups de feu furent tirés sur elle. Cette raclure de Gouverneur tentait de la stopper.

– Vite ! Tire-toi ! cria-t-elle au redneck.

Il ne se le fit pas dire deux fois. Il essaya de courir vers elle pendant que leur agresseur rechargeait. La jeune femme tira quelques coups de son glock pour le maintenir à sa place.
Quand Merle fut assez près, elle se laissa tomber au-dessus d'un tas de caisses pour atterrir non sans mal, et descendit rapidement vers le manchot qui l'attendait.

– Qu'est ce tu fous là ? Mon frère est ici ?! la questionna Merle.
– Non, je suis seule. Et je viens sauver ton cul !

Elle tourna la tête en direction du borgne, mais plus de tirs.

– Putain, il est parti chercher du renfort. Faut qu'on se tire vite ! ajouta-t-elle.
– T'es venue toute seule ?!!! T'es conne ou suicidaire ? brailla Merle tandis qu'ils zigzaguaient entre les caisses et les tuyaux à la recherche d'une ouverture.

– Le mot que tu cherches c'est merci !

June aperçut une fenêtre un peu plus loin et il n'y avait qu'un seul garde devant. Elle tendit le flingue à Merle, mal en point.

- Tu tires mieux que moi ! Je te couvre ! dit-elle en sortant son arc et encochant une flèche. Il saisit le pistolet et abattit le gars en question. Ni une ni deux, il enchaîna sur un de ses complices qui se pointa sur la droite. Quand un troisième apparut, June tira une flèche. Il esquiva de justesse et hurla

– Ils sont là !!!

– Allez faut pas traîner, on va se faire encercler ! Je te couvre, fonce vers la forêt ! lança-t-elle.
– Dit pas de connerie ! J'te laisse pas là !
– Cours et ferme-la ! T'es blessé ducon, moi j'aurais moins de mal à te couvrir et à te rejoindre, tu m'aideras ensuite.
– Putain de gonzesse... T'as pas intérêt à crever ! C'est pas la peine que je rentre si t'y passes.
– Ouais ouais aller !!!

June se posta dans l'angle de la fenêtre tandis que Merle enjamba avec difficulté cette dernière car il avait salement morflé. Il tira un coup et se mit à courir droit devant lui. Elle le suivit de peu, après avoir tiré une ou deux flèches. Tandis que la jeune femme enjamba la fenêtre à son tour, elle entendit le bruit d'un tir derrière elle. Pendant une demi-seconde, elle se dit que si Merle se barrait, elle était cuite. Mais fort heureusement, des bruits de tirs venaient d'en face.
Elle galopa tel un lapin en entendant les balles siffler autour d'elle, l'une d'elles traversa même sa cape. Et enfin, elle fut sous le couvert des arbres où un Merle se débattait avec un mort-vivant. Épuisé, il avait du mal à prendre le dessus. Elle ne ralentit pas, sentant l'adrénaline couler dans ses veines, elle se jeta sur le mort. Elle l'acheva d'une flèche qu'elle planta directement dans son crâne d'un coup sec. Ils se mirent ensuite à courir dans les bois.