Another Walking Dead Story T1 [Daryl Dixon X OC]

Chapitre 19 : If I lay here (-18)

Cela faisait maintenant plusieurs semaines que le groupe de Woodbury avait rejoints la prison. L'ambiance avait radicalement changé. Il y avait des personnes de tous les âges et de tous les horizons. Les nouveaux habitants mettaient du leur pour arranger la prison, et le bâtiment qui ressemblait tantôt à une tombe, fut bientôt plein de vie.
Ce soir là, tout le monde dormait tranquillement et le silence était de nouveau roi. June sortit s'installer sur la pelouse, loin des bâtiments, derrière le bus qui trônait toujours sur son flanc en bas de la pente. Elle ignora les grognements des mordeurs au loin pour se concentrer sur les étoiles. Cela lui fit du bien car il y avait désormais beaucoup d'agitation et peu d'endroits où être au calme.

Elle savourait le silence.

Elle s'alluma exceptionnellement une clope et regarda la minuscule lumière rouge qui troublait ainsi le voile d'obscurité. Sans surprise, elle entendit un bruit de pas souples et mesurés derrière elle. Daryl s'installa sans douceur à ses côtés.

– Alors c'est là que tu te caches ? 
– Dur de trouver un coin calme, hein ? répondit-elle d'un ton joyeux en lui tendant le reste de sa cigarette.

Il hocha la tête en la prenant, puis tira une longue latte. Cela faisait presque deux jours qu'ils ne s'étaient pas parlé. Daryl chassait avec Merle et June était partie en ravitaillement. Ils s'étaient croisés bien sûr, mais n'avaient pas vraiment eu le temps de discuter le soir, comme à leur habitude depuis quelques temps. Le silence, calme et apaisant, les enveloppa. Il était confortable. La jeune femme, détendue et souriante, enleva ses bottes, laissant ses pieds caresser l'herbe fraîche sous l'œil distrait de Daryl qui fumait.

Elle se tourna vers lui, rivant ses yeux dans les siens.

– Tu voudrais pas coucher avec moi ? lança-t-elle subitement.

Il manqua de peu de s'étouffer avec sa clope. Il savait qu'elle aimait bien le taquiner parce qu'il était renfermé, cela la faisait rire de le mettre mal à l'aise. Merle se moquait souvent de lui à cause de ça d'ailleurs.

– Tu te fous de moi ?! grogna-t-il tout en la scrutant à la recherche d'une réponse.
– Non. répondit-elle, le plus sérieusement du monde.

Il tourna son regard vers la forêt subitement digne d'intérêt.

– C'est pas une bonne idée.
– Soit pas rabat-joie, je te demande pas en mariage hein... Je veux juste m'envoyer en l'air. glissa-t-elle avec un air malicieux.

Il se tourna vers elle, sans trop savoir si c'était du lard ou du cochon. Il la trouvait jolie, ils s'entendaient bien et l'idée lui déplaisait pas. Mais elle était trop entreprenante et ça le mettait mal à l'aise.

– Pourquoi ? finit-il par lui demander.
– Pourquoi je veux m'envoyer en l'air ?
– Pourquoi moi, andouille ! grommela-t-il d'un air renfrogné pour cacher sa gêne.
– Parce que déjà y'a pas beaucoup de choix...
– Sympa.
– ... Et parce que j't'aime bien et que t'as un joli cul... Il te faut une autre raison ?

Il la scruta d'un air suspicieux... Elle lui sourit.

– C'est juste pour s'amuser... Ça fait juste... Trop longtemps. lui dit-elle avec un air faussement dépité tout en haussant les épaules. Promis j'te collerais pas ensuite !

Elle se rapprocha ensuite, pas vraiment subtilement, son bras touchant désormais le sien. Elle lui jeta un œil complice et haussa un sourcil, attendant son approbation, non sans une certaine lueur d'excitation dans l'œil. Son parfum de cuir, celui qu'elle travaillait la journée, lui arriva aux narines.
La jeune femme finit par réduire la distance entre leurs deux visages et le regarda dans les yeux. Elle s'approcha encore lentement, comme pour amadouer une bête sauvage, puis lui déposa un baiser, somme toute assez chaste sur ses lèvres, et attendit de voir sa réaction.
Après une légère hésitation, rassuré, il lui répondit par un baiser plus appuyé auquel elle s'abandonna avec joie. Elle se recula ensuite, lui fit un grand sourire, et commença à délacer sa chemise en lin tandis qu'il écrasait sa cigarette dans l'herbe. Il se rapprocha pour l'embrasser de nouveau, mais s'arrêta subitement :