Inspire le présent & expire le passé

17. Princesse

Pdv Clarke
Samedi 8 septembre ~ soir

Nous arrivons à la soirée de Finn alors qu'elle est déjà bien entamée car Octavia a insisté pour qu'on passe m'acheter des talons avant de venir. A peine avons-nous passé le pas de la porte que nous sommes accueillies par nos amis qui se jettent sur nous comme des fous et nous entraînent au milieu de la piste de danse. La soirée se passe formidablement bien pour ma part et je vois du coin de l'oeil qu'il en est de même pour Octavia qui commence déjà à fricoter avec Jasper. Finn est parti pour aller se rafraîchir dans le jardin il y a quelques instants et, comme je commence à étouffer à cause de la chaleur, je décide d'aller le rejoindre pour prendre l'air. Pendant que je sors de la pièce en me dirigeant vers la porte qui donne sur le jardin, je surprend des cris à travers celle-ci. Les paroles se clarifient lorsque j'entrouvre la porte d'entrée et cela me permet d'identifier une des voix comme celle de Finn. Par contre, je ne reconnaîs pas les deux autres voix, une grave et une aiguë, qui l'accompagnent. Cependant, je peux distinguer énormement de colère dans la voix de ces personnes. Je ne peux m'empêcher d'écouter :

Mais qu'est-ce que c'est ce bordel ? Tu vas nous expliquer ? S'exprime la voix masculine que je ne connais pas.

Tu comptais nous mettre au courant ? Demanda la femme avec une colère sourde dans la voix.

Je suis désolé. Je pensais que, ... comme vous étiez pas là, ... Commença Finn timidement.

Aucune excuse. Tu nous as menti. Ça n'est pas pardonnable. Lâcha l'homme.

Et dire qu'on te faisait confiance. Murmura la femme.

Mais ... Essaya Finn pour sa défense.

Il n'y a pas de mais. Tu ne mérites pas notre confiance. Le coupa la voix d'homme.

Tu n'ai pas digne d'être mon fils. Dit la voix féminine d'un air faussement sentimental.

Ce serait donc bien la mère de Finn. Mais comment peut elle se permettre de lui dire ça, lui qui est de nature si gentil et qui a été là pour moi quand personne d'autre ne l'était. Il ne mérites pas d'entendre ça, lui moins que tout le monde. Je savais que les relations avec sa mère étaient tendues mais je ne pouvais pas imaginer une seule seconde qu'une mère puisse dire ce genre de choses à son fils.

Ton père aurait eu honte de toi. Renchérit l'autre comme pour enfoncer Finn. Cet homme ne serait donc pas son père ?

Tu es sans doute la pire erreur que j'ai pu faire de ma vie. Affirma brutalement sa mère. Fais-le lui comprendre Georges mon amour s'il te plait.

Je ne compris pas ce qu'elle entendait par là puisque je ne pouvais pas voir la scène et ne me sentais pas d'intervenir dans la dispute familiale qui avait sans nul doute pour enjeu l'organisation de la soirée alors que j'y étais moi même en temps d'invitée. Je ne ferai qu'empirer les choses. Cependant, quand les cris de douleurs étouffés de Finn me parvinrent aux oreilles et que le bruit des coups assénés par l'homme se firent distincts, je réalisais que la situation pouvait difficilement être pire et qu'il était impossible que je reste ici sans intervenir.

Je prenais donc mon courage à deux mains et ouvrait grand la porte en m'écriant :
Arrêtez ! Vous ne pouvez pas lui faire ça !

Bien sûr que si, on peut : c'est mon fils. J'ai tous les droits sur lui. Riposta celle qui devait être sa mère mais qui n'avait pas du tout l'air aimable.

Mais vous allez le tuer si ça continue !M'exclamais-je en me rendant compte de la gravité de la situation.

Finn était déjà tout ensanglanté par les coups qui l'avaient pas mal amoché. Alors que je croise son regard, une larme solitaire s'échappe de l'angle de sa paupière mais je ne suis pas sûre que ce soit une larme de douleur. Il a dû être touché par les mots impassibles de celle qui est tout de même sa mère. Celle-ci devait d'ailleurs être en train de faire le même constat puisqu'elle ordonne à l'homme prénommé Georges de le laisser. Elle nous lançe un dernier regard mauvais puis part définitivement en me laissant seule devant un Finn assez mal en point. J'accours auprès de lui alors qu'il tente de me rassurer en parlant avec un sourire en coin.

Maman, je te présente Clarke. Clarke, je te présente ma mère. Ironise-t-il à propos de la situation.

Très drôle, Finn. Ce n'est pas le moment de rire. Je suis désolée pour ce qu'il s'est passé.

Ne t'inquiètes pas, je commence à avoir l'habitude de ce genre de propos. Affirme le jeune homme en affichant un visage fort. Par contre, les coups, j'avoue que c'était la première. Heureusement que t'étais là princesse.

Princesse ?

Bah ouais. Ironique, tu trouves pas ? La princesse qui sauve le chevalier ...

Te prend pas pour un chevalier non plus. Rigolais-je en lui donnant une petite tape.

Il pousse un petit cri de douleur qui me rapelle sa situation qu'il avait réussi à me faire oublier.

Désolé. M'excusais-je. Tu peux marcher ? Parce qu'il faudrait aller soigner tout ça ...

Ouais, ok on fait ça. Acciece-t-il en se relevant. Merci.

Doucement. Le prévins-je pour qu'il ne se fasse pas plus mal.

T'es mignone quand tu t'inquiètes princesse, tu sais ?

Je rougis rapidement mais ne réponds rien. Je passe ma main sous son bras pour l'aider à marcher et nous montons dans la salle de bain qui est à l'étage. Il gémit un peu dans les escaliers mais nous parvenons là-haut sans encombre. J'essaye d'ouvrir la porte de la salle de bain avec le coude mais elle est apparemment déjà occupée.

Allons au bout du couloir. M'indique Finn. C'est ma chambre.

Devant mon regard suspicieux, il ajoute : J'ai une salle de bain, c'est pour ça. T'imagines pas des choses.

Je ris de mes pensées déplacées et suis ses conseils. Il s'assied sur le rebord de la baignoire tandis que je fouille dans les placards pour trouver de quoi désinfecter ses plaies. Heureusement pour lui, ce ne sont, pour la plupart, que des plaies superficielles.