Suite

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Dans un taxi avec mon amie et complice qui menait sur la colline ou se situait la maison de Viola, nous parlions de tout et surtout de rien car Diane était décidée à me changer les idées.
En arrivant, nous voyons la jeune femme dehors, penchée sur sa voiture qui avait le capot relevé.
- Je ne savais pas que tu étais mécanicienne. Disait Diane en lui faisant relever la tête et un sourire illumina son visage en posant ses yeux sur moi.
Elle était fidèle à elle même, portant une brassière, un short noir qui lui arrivait au niveau des genoux et une paire de sandales blanches. Elle redescendit le capot en nous invitant à rentrer.
- Vous faites quoi dans les parages? Nous questionne-t-elle en ouvrant le réfrigérateur pour sortir trois canettes de bière.
- C'est évident qu'on est venu te voir. Lui répondit Diane.
Je me contentais de me remémorer la dernière fois que je suis venu ici. Rien n'a changé, or mis le froid qui s'installait entre nous.
- Bon, je vais faire un tour dans les parages. Déclara mon amie en se relevant.
Je la suis du regard en priant pour qu'elle me demande de partir avec elle, Diane ne va surement pas me laisser seule dans la gueule du loup.
Comme je l'ai pressenti, elle claqua la porte sans oublié de me gratifier d'un clin d'œil.
- Tu es jolie. Me dit Viola après m'avoir reluqué de la tête au pied.
- Merci.
Je ne savais plus quoi lui dire, j'étais tétanisée et je tortillais mes doigts devenus froids par la gêne.
- Comment vas-tu?
Un regard vif vers elle pour remarquer qu'elle était dans le même délire que moi. Sa gêne se lisait dans son regard qui partait de moi au vide à faible intervalle. Dans un élan, je m'approchai d'elle et lui donnai un baiser.
- Maintenant je vais mieux… Luis dis-je en poussant un profond soupir de satisfaction.
-Tu m’as manqué. Repris-je en gardant mon visage prêt du sien.
Je m’allonge sur le canapé de sorte que ma tête puisse se reposer sur ses cuisses et j'hume son parfum qui apaise le battement frénétique de mon cœur.  Je sentis ses mains me caresser le dos et je ne voulais pas qu'elle s’arrête.
J'ai beau faire ma capricieuse, Viola m'a toujours démontré que je comptais pour elle, bien plus que je ne pouvais l'imaginer.
Le simple fait qu'elle m'ait engueulé pour l'avoir présenté comme mon amie devrait me mettre la puce à l'oreille.
-Je peux te demander un truc? Lui dis-je pour briser le silence qui s’était installé entre nous.
- C'est quoi?
- Tu aimes bien Diane? Lâchais-je comme ci cette question me brûlait les lèvres.
Je ne réagis pas face à son silence, je commence à paniquer et je me relève brusquement, évitant tout contact physique avec elle.
- Comment te dire... Commençait la femme qui me regardait avec un faux air gêné.
Prise au dépourvu, je me relève et commence à faire les cent pas dans le salon, en jurant dans mon fort intérieur et en préparant les obscénités que je devrais dire à Diane pour avoir trahi ma confiance. Comme à son habitude, Viola ne se préoccupait pas de mes mouvements nerveux, préférant garder son calme face à la tempête que j’étais devenu.
- Ti bouzen an* (La petite pute), elle ne perd rien pour attendre. Sifflais-je, agacée devant le silence de Viola.
La porte d’entrée s'ouvrit dans un fracas et mon amie avertit sa venue, ce à quoi Viola répondit de rentrer.
- Tu ne pouvais pas t’empêcher de te la taper, c’est ça ?
Mon amie resta interdite à l’écoute de mes propos, avec le même air, faussement gêné qu'arborait l’autre traîtresse au par avant.
- De quoi est-ce que tu parles... Ou fou pitit* (Tu es folle mon enfant) ? Répondit Diane en fronçant les sourcils.
- Elle m'a tout dit, pas la peine de nier.
Diane lança un regard inquisiteur vers la jeune femme, assise penaude en relevant ses épaules.
- Qu'est-ce qui te prend bon sang? Je n'allais jamais faire une chose pareille. Ça me tue que tu penses ça de moi Line.
Mon amie rejoint Viola sur le canapé et je bouillonnais face à leur silence. Je me rendis dans sa cuisine et rempli un verre d'eau et le lui lançais sur la tête.
- Ça t'apprendra à te moquer de moi. Dis-je alors que Viola se releva perplexe et parti en direction de sa chambre sans répliquer, surement pour s'essuyer et changer de brassière.
Je la poursuis 5 minutes plus tard et la retrouve de dos, une serviette blanche autour du cou.
- Pourquoi tu ne veux pas me répondre? Demandais-je d'une petite voix.
- À quoi bon? Tu t'es déjà faite une opinion sur moi. Me répond-elle sans se retourner.
- Je n'ai rien pensé, j'ai juste voulu savoir mais la façon dont tu as répondu m'a énervé.
- Et même si je me la suis faite, chose qui est totalement fausse, pourquoi est-ce que cela te dérangerais? Tu n'es que mon amie après tout.
À mesure qu'elle parlait, Viola s'approchait de moi et je pu remarquer qu'elle avait déjà enlevé sa  brassière. Lorsqu'elle était assez proche, elle fit glisser sa serviette sur le sol. Je pris sur moi pour ne pas baisser les yeux vers sa poitrine et c'est peine perdue quand elle arqua un sourcil. C'est comme un déclic, on se jetait l'une sur l'autre, emprisonnant nos lèvres dans un baiser passionnant.
- Je te défends de l'aimer, la regarder ou l'embrasser comme tu le fais avec moi. Susurrai-je à ses oreilles en mordant le lobe.
- Je n'ai d'yeux que pour toi petite folle. Me répondit la jeune femme en prenant mes mains pour les positionner sur ses seins.
Je les caressais discrètement en maintenant mon regard ancré au sien. Elle passa ses mains sur le bas de ma robe qu'elle remontait doucement. Un sourire illumina mon visage en sentant ses doigts se frayés un passage sous ma culotte. Je l'arrête d'un coup, mon vagin encore brûlant sous les assauts du guignol de Gino. Elle me regarde amoureusement, puis nous échangeons un baiser brûlant.  J'abandonne ses lèvres pour lui faire un suçon au cou alors qu'elle me caressait le clitoris d'une manière si sensuelle que je ne pu contenir le cri aigu qui sortait de ma gorge.
Viola n’arrêtait pas ses mouvements et emprisonna mes lèvres pour étouffer un minimum mes plaintes roques. Se faisant plus insistante, un orgasme profond émergeait de mon bas ventre et s'insinuait dans tous les parois de mon corps. Je tenais fermement ma partenaire pour ne pas perdre pied et m'affaler sur le sol.
C’était l'un de ses orgasmes dont seule la jeune femme connaissait les secrets. Un dernier baiser échangé et j'arrange correctement mes vêtements pour rejoindre mon amie au rez-de-chaussée, suivi de Viola qui s’était aussi rhabillée. La télé était allumée dans une chaîne de musique pop qui emplissait toute la salle et j'avais ma petite idée sur la raison de ce vacarme.
- Ah, enfin vous êtes là, Line on doit partir. Nous dis Diane en fermant la télé.
- Je vous ramène. M’interrompit Viola.
On a certainement reparlé de ce moment car la connaissant, Diane allait m'harceler toute ma vie si je ne lui donnais pas des détails croustillants sur cet échange dont elle a été involontairement témoin auditive.
À notre rentré, Gino a remarqué la voiture qui nous avait déposée, mais pas la conductrice que mon amie a fait passer pour un habitué du bordel.

Chronique de ViolineOù les histoires vivent. Découvrez maintenant