Chronique de Violine

Suite

Dès l'aube, alors que ma marmotte hibernait encore, je mis les choses en place en faisant un retrait considérable d'un million sur mon compte. Ayant été longtemps une actionnaire de la banque, j'avais juste à faire une déposition écrite. La deuxième étape de mon plan était ma rencontre avec Diane qui me rejoint dix minutes plus tard.
- Dim* (Dis moi) les choses. Commence-t-elle.
- J'ai un million de dollars dans le coffre de ma voiture, je pense les donnés à ce Gino pour qu'Aline n'aie plus a retourné là-bas.
Elle écarquille les yeux et mis ses mains sur la tête.
- Désolé, je ne m'y attendais pas. Un million tu dis? À ce prix la, il pourrait même me donner aussi. Et comment tu comptes le faire?
- Je ne sais pas, il y a Guy qui doit arriver, je lui ai aussi demandé son aide, je vois qu'il aime bien Aline.
- Guy, le tonton de Gino? Oui, on l'adore aussi.
Je pose ma tête sur le volant de la voiture et prends une profonde inspiration, je sentis la main réconfortante de Diane sur mon dos. Nous fûmes interrompues par l'arrivée de Guy qui monta sur le siège arrière.
- Bonjour Ton Guy. Lui dit Diane en se penchant pour l'embrasser sur la joue.
- Je n'ai pas beaucoup de temps car je dois ouvrir à 8 heures. Répondit le brave homme.
- Elle veut donner du fric à Gino pour garder Line.
- Ah bon et où est-ce qu'elle va trouver de l'argent? Je pourrais bien vous aider mais ce ne serait jamais assez et j'en ai marre de voir souffrir la petite Line.
Guy est visiblement un homme bienveillant et le sort d'Aline l'intéressait, Diane essaye de le calmer quand je l'averti que j'avais déjà trouvé l'argent.
- Alors j'espère juste que Gino prendra sur lui et la laisse partir.
- Je pense lui demander pour Diane aussi.
- Se vre? Oh Jezi m tapkontan*. (Vraiment? Oh mon Dieu, j'en serais ravie) S'extasia la meilleure amie d'Aline en me prenant dans ses bras.
- La raison pour laquelle j'ai besoin de vous est simple, vous devez juste passer un coup de fil à votre neveu, vous faisant passer pour mon patron et l'avertir de ma venue.
- Facile, passez moi votre téléphone. Je le réveillerai mais qu'importe, je sais qu'il dort encore car hier il a ramené des filles, ses amis et lui ont bien profité d'elles, je n’ai pas pu fermer l'œil tant il faisait du bruit.
- Mon pauvre Ton Guy, je les ai entendu aussi mais j'ai pu dormir moi même.
Je lui passe un portable portant une carte prépayé acheté à la va-vite et il change sa voix pour qu'il n'y ait aucun soupçon. Ton Guy jouait son rôle à la perfection sous les yeux brillants de Diane comprenant qu'elle va pouvoir enfin quitter son quartier à jamais.
Le rendez-vous fixé vers 10 heures, je prie pour qu'Aline dorme paisiblement comme la dernière fois et se réveille jusqu'au milieu de l'après-midi. Ce serait parfait comme réveille si je lui annonce la nouvelle qui changera sa vie.
Après le départ de Guy, Diane se propose de passer le temps avec moi et nous nous retrouvons à regarder des novelas sur mon téléphone, toujours installé à l'intérieur de la voiture, à l'abri des regards indiscrets. Je n'ai jamais vraiment aimé ce genre de feuilleton mais comment dire non à Diane quand quelque chose la passionne?
À l'heure du rendez-vous, ma complice commençait à paniquer sur la fiabilité du plan. Je ne la blâme pourtant pas car sa vie dépend maintenant de moi et de la suite qu'aura cette rencontre avec son bourreau. Lorsque je m'apprête à monté, Diane rejoint sa chambre pour entendre au mur.
Gino m'ouvrit la porte et ce que je voyais dans le salon me donnait la nausée. Des jeunes femmes qui, à vue d'œil, n'ont pas encore la majorité sont étalées sur le sol, nues et une forte odeur dégageait des lieux.
- Tu peux rentrer, ils dorment. Me dit-il avec un sourire en coin comme pour me narguer.
-Tu n'as pas une chambre dans laquelle on pourrait discuter tranquillement? Proposai-je.
- Je ne fais qu'une chose dans une chambre, baisé, tu veux baiser petite secrétaire blanche? Répondit-il sur le même ton.
- Euh non! Pas question. Donc, comme tu l'as compris, mon patron m'a spécialement envoyé te demander la garde de deux de vos anciennes prostitués, Aline et Diane je pense.
- Combien il envoie cette fois? Cents milles? Il a intérêt à mettre le paquet, ces deux-là ne seront pas donner.
- Un million. Le coupai-je dans son charabia.
- Kisa? kot kob la? (Où est le fric bordel?)
Je lui lance le  sac que je portais, il le ramasse et l'ouvrit en reniflant les billets.
- Ils sentent trop bon putain. Gardez la pute d'Aline, pour Diane c'est la porte à côté de celle-ci. Je ne veux plus les voir dans les parages. Pour ce prix, ton boss n'en voudrais pas d'autre? J'en ai des plus jeunes, elle suce mieux je trouve.
- Parce que vous pensez que les deux ne valent pas le prix?
- Je m'en fou royalement de ces pétasses, Cette connasse de Line est muette comme une tombe quand je la baise et Diane, sans son cul elle serait déjà renvoyé. Tu vois petite blanche, seul le fric m'intéresse. Barre toi maintenant, ton job est fait.