Suite

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Après cet échange avec Gritta, je rejoins mon formateur pour continuer mes leçons. 4 heures plus tard, il me congédie et nous prenons rendez-vous pour le lendemain cette fois-ci à dix heures. Ce qui ne me déplaisait pas car j’étais tellement fatiguée que je pourrais dormir deux jours entiers.
Je remarque la silhouette de Viola qui discutait avec Gritta à l'accueil et son corps familier me ramène à la réalité, ma routine. Un bref signe de la main à ma nouvelle amie, et nous partîmes rejoindre sa voiture pour rentrer.
- Ne me dis pas que tu vas m’emmener puis venir me chercher chaque jour Vi. Lui dis-je à notre arrivé.
- Tu ne veux pas?
- Si mais je ne veux pas te déranger.
-Mais non mon cœur, j'aime te faciliter au moins le transport, déjà que tu vas avoir Maria sur le dos chaque jour.
- Gritta t'a raconté?
- Qui ça?
- Gritta... Lui répondis-je perplexe.
Viola parti dans un fou rire incontrôlé, elle se laisse tomber sur le canapé du salon, les bras en croix. Je la laisse dans son délire et me rend à la cuisine ou une bonne odeur de riz au légume attirait mes narines. Je me servi alors que Vi se calmait petit à petit.
- Tu pourrais au moins m'attendre gloutonne.
- T’étais occupée à rire du nom de ma nouvelle amie et j’étais trop affamée aussi.
- Avoue que c'est nul comme nom.
- Tu es méchante.
Elle se servi et me rejoint sur le comptoir.
- Tu n'as pas intérêt à donner à nos enfants des noms affreux.
- Je les appellerai Gritto et Gritanne.
- Arrête, ce n'est pas drôle
- Si, ça l'est un peu.
- Non
- Si
- Je t'aime.
Alors comme ça elle veut des enfants, avec moi. Je la regarde furtivement et dépose un chaste baiser sur ses lèvres.
Après notre repas, je parti me doucher, laissant Vi regarder sa précieuse série.
Je réfléchissais à ce que j'allais lui dire à propos de ma discussion avec la folle de Maria Delgado. Devrais-je lui en parler? C'est donner trop d'importance à ce qui n'en a pas. Nous allons passer une bonne nuit de folie et j'effacerai cette histoire de mes souvenirs, comme ci cela n’étais jamais arrivé. Nous valons plus que cela et j'ai trop confiance en Viola pour même penser qu'elle pourrait m'abandonner un jour.
Je la rejoins et m’assoies en califourchon sur son dos.
- Tu regardes quoi?
- Batwoman.
- Tu as déjà pris ton bain?
- Oui.
- Tu as fais quoi toute la journée?
- Rien.
- Vi arrête de me répondre par monosyllabe.
Elle ferme son ordinateur portable, et se retourne vers moi.
- Raconte-moi ce que tu veux me dire.
- Non, je n'ai rien à te dire.
J'allais me relever quand elle m’arrête dans mon élan et emprisonne mes pieds.
- C'est Maria? Je l'ai mis en garde de ne pas t’importuner, si elle l'a fait, tu dois te plaindre à la PDG, qui t'aime bien en passant.
- Je peux gérer mon cœur, ne t'en fais pas.
- Je t'aime.
- Moi encore plus Vivi.
Elle me fait des chatouilles pour me faire rire et c'est ce que je fis, je suis très chatouilleuse comme fille. Ma chérie le sait et chaque fois qu'elle sent que je suis triste, ou qu'une dispute est dur le point de commencer elle utilise cette arme qui marche 10 fois sur 10.
Je suis pleinement consciente de la vie que je mène. Celle-ci peut s’avérer être en désaccord avec mon milieu, mais je n'en ai rien à cirer de l'avis des gens. Mon bien-être avant tout, c'est Viola, jusqu’à présent qui est ma paix et mon bonheur. L'amour est universel, il n'y a pas à comprendre, on doit juste le vivre, jusqu’à épuisement.
Cette sensation d’être toujours sur la lune, le cœur qui tambourine à chaque regard échangé, chaque effleurement de peau. Je tombe amoureuse de Viola encore et encore. À mesure que les jours passaient, je la découvre sous un nouvel angle, et ça me plait. Cette femme possède tout ce qu'on pourrait rêver avoir.
-Pourquoi tu souris? Me demande-t-elle.
- C'est ainsi à chaque fois que je suis perdue dans mes pensés et que je pense à toi. Je n’arrête pas de me demander ce que tu me trouves, je cherche encore les raisons de ton amour... du mien.
- Et tu en penses quoi? Me répond-elle en me prenant dans ses bras.
- Je n'arrive pas à mettre la main sur les raisons de tes sentiments pour moi, mais je connais les miennes.
- Ah bon?
- Si.
Cette femme a peu de choses en commun avec moi, pourtant je reste accrocher au rêve d'une vie meilleure à ses côtés. Il n'y a pas, à ce jour, autre endroit où je me sentirais aussi bien que maintenant. Dans le creux de ses bras, à écouter battre son cœur et forçant ma respiration à suivre son rythme. Je sais, il m'en faut peu pour aimer et me sentir bien.
- Rendors-toi mon amour. Me chuchote Vi.
- Je t'aime.
Un dernier baiser échangé et je tombe dans les bras de Morphée, rêvant de la perspective d'une vie parfaite que m'offre cette nouvelle ère.
Le lendemain, je me réveille assez tôt car je suis trop excitée pour rester au lit. Je prépare le seul repas dont je suis sûre ne pas foirer, les pâtes. Après la cuisson, je me sers une bonne assiette en entendant la douce voix de ma partenaire sous la douche. À ma dernière bouchée, elle apparaît dans la cuisine, à moitié nue pour me sermonner de ne pas l'avoir attendue pour manger.
- Ta chérie est gourmande, tu le sais.
- C'est toi qui a préparé ou tu t'es fait livrer? Me dit-elle suspicieuse en soulevant le couvercle.
- Pour qui me prends-tu? Je sais prendre soin de ma femme... C'est ma recette de pâtes.
- Ma chérie, tu m’impressionnes. Prends moi une assiette, j'ai trop hâte d'y goûter.
Elle est toute excitée et cela me fait plaisir, bien que j’appréhende un petit peu.
- C'est trop bon. Dit Viola la bouche pleine.
- C'est vrai?
- hm hm. Me répond-elle, la bouche toujours pleine.
On échange un baiser de pâte et je parti me préparer pour ma deuxième journée de formation.
Ma semaine se passa comme un vent, les derniers jours, je rentre plus tard que prévu pour retrouver Viola affalée sur le canapé, s'excusant de ne pas venir me chercher et me sermonnant de ne pas l'avoir appelé.
- T'en fais pas mon cœur, je suis venue en taxi.
- Je sais mais et s'il t’était arrivée quelque chose de mal?
Je me débarrasse de mes vêtements et je me retourne vers ma grincheuse adorée pour lui faire un câlin et la rassurer.
- Il ne va rien m'arriver, je t'aime, tu as raison de t’inquiéter mais je sais que tu seras toujours là pour moi, donc je ne m'en fais pas.
- Je t'aime encore plus.
Un autre baiser échangé, suivi des attouchements sensuels. J’arrête ma partenaire, ce qui me vaut une mine confuse de sa part.
- J'ai envie d'un bain relaxant. Lui susurrai-je à l'oreille.

Chronique de ViolineOù les histoires vivent. Découvrez maintenant