Chronique de Violine

Suite (Fin)

- Puis je me suis réveillée à l’hôpital, avec la seule personne que j’avais envie de voir. Dis-je en daignant enfin poser mon regard sur Viola.
Je la découvre les yeux embués de larme, ses paumes en sang.
- Putain... Lâche t-elle en se levant.
- Putain... Dit-elle en frappant le miroir à coup de poing qui parti en mille morceaux.
Je voyais dans ses gestes qu'elle avait la haine, elle essuyait ses larmes sans ménager ses mains ensanglantées qui laissaient des traces rouges sur son visage. J’étais assise, spectatrice de l'amour de ma vie qui se maudissait intérieurement de ne pas m'avoir protégé. Elle savait que j'avais survécu des trucs affreux, mais elle n'imaginait pas que c’était à ce point.
- Le plus important, c'est que je vais mieux, je suis avec toi et puis Gino est derrière les barreaux.
- Line... Tu es tellement... Oh mon Dieu... Me dit Viola qui parti en larme en  se jetant dans mes bras.
On resta ainsi un long moment, elle me demandait pardon de ne pas avoir été présente, elle se faisait responsable de tous mes malheurs, mais je lui disais que ce n'était pas sa faute, que tout cela devrait se faire pour que nous soyons ensemble. Je la gardais près de mon cœur, à nous câliner, nous embrasser en pleurant jusqu’à ce que je m’écarte pour regarder ses mains.
- Allons nettoyer ça.
Je l’emmène à la salle de bain où j'ai pu nettoyer ses plais avec du désinfectant et je lui ai mis un bandage autour de sa main.
Nous nous rendons ensuite au salon, nous asseoir devant la télé en zappant sur les chaines.

Deux semaines s’étaient écoulées depuis que Viola était au courant de tout sur ces fameux jours où j'ai fais face à la mort. Elle m'a ensuite raconté ce qu'elle avait fais dans son pays, malgré ma jalousie pour cette Johanna, Viola m'avait juré qu'il ne s’était rien passé, j'ai donc lâché l'affaire.
Diane venait me rendre visite une fois sur deux et c’était avec plaisir qu'on passait des journées a papoté. Elle avait trouvé un emploi de serveuse dans l'un des meilleurs restaurants de la ville et elle me racontait les potins sur toutes les femmes qui étaient comme moi, mais qui vivait dans le secret.
Ce samedi matin, Viola me traînait presque dehors car j'avais encore du mal avec le regard que les gens portaient sur moi. Mais je devrais sortir car lundi prochain, mon travail à la chaîne allait reprendre. Elle m'a emmené chez son esthéticienne, Valentine, qui était heureuse de me revoir.
En ressortant, Viola me gratifiait d'un sourire à fendre son visage. Je me mis à constater combien elle me manquait.
- Tu es la plus belle femme de ce pays Line. Me dit-elle en m'embrassant sur les lèvres.
- Seulement de ce pays? Répondis-je taquine.
- De l'univers mon amour.
Elle pressa mes fesses contre elle puis on remonte dans la voiture.
Ces dernières semaines étaient très pénibles, Viola ne pouvait pas abandonner sa culpabilité d'avoir vécu des bons moments pendant que je me faisais torturé. Après des et des dialogues, des conversations qui duraient des heures, on s’était convenu de faire table rase de nos passés et de continuer à lutter pour vivre notre amour envers et contre tous.
Dans la voiture qui nous ramenait à la maison, Viola me pris la main et la porta à ses lèvres où elle déposa un doux baiser.
- Je te promets de toujours être là mon cœur, même contre ton gré. Personne, ni rien ne pourra jamais nous séparer. Je t'aime pour l’éternité. Si je me réincarnerais dans un autre corps, je serai toujours à ta recherche et je mourrai seule si je ne te retrouve pas.
- Je te promets de ne jamais te pousser à partir comme je l'ai fait, car même si je ne voulais pas l'accepter, je sais qu'avec toi je peux me permettre de ne pas lutter, de juste accepter ta protection.
En arrivant, Viola gare la voiture et m'ouvre la portière, elle me prend ensuite dans ses bras et me porte jusque dans notre chambre, où nous passerons le reste de la journée, éprise l'une de l'autre, d'un corps à corps sans répit.
 
                   Grande Finale