17. Révélations

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Les deux jours qui suivirent parurent une éternité à Harry. Durant ces deux jours, il ne parla ni à Ron, ni à Hermione. Il ne croisa pas Ginny, et personne ne sembla très enclin à engager la conversation avec lui. La seule personne avec qui il passait ses journées était Neville. L'entendre sans cesse parler de botanique était certes éprouvant, mais Neville était d'une bonne compagnie.

Le premier jour, il avait dû revoir Dumbledore, qui lui avait parlé un peu plus des horcruxes. Ils avaient visité la mémoire de trois nouvelles personnes - pour voir des souvenirs dont Harry ne comprenait pas le sens - et au plus grand malheur d'Harry, Dumbledore lui avait également reparlé de sa journée d'absence.

-Dis-moi Harry, où étais tu il y a quelques jours ? Personne ne t'a vu, tu as éveillé les soupçons.

Harry avait rougi.

-J'avais besoin de... d'un peu de solitude.

-Et tu as jugé bon de m'utiliser comme excuse ? Minerva m'a raconté, oui.

-Je suis vraiment désolé professeur, je ne savais pas quoi répondre sur le moment, et je...

-Ne t'en fais pas Harry, je t'ai couvert pour cette fois. Mais j'aimerais quand même que tu me racontes un peu ce qui se passe. Tu ne traînes plus avec Mr. Weasley et Miss Granger...

-C'est un peu compliqué, à vrai dire, avait répondu Harry.

-La jeunesse est toujours compliquée Harry. Mais si tu veux un conseil, ne néglige pas tes amis. Ils te seront d'un grand soutien le moment venu.

Harry allait poser une question quand Dumbledore s'était levé.

-Maintenant, il se fait tard, et il faut vraiment que tu rentres dans ton dortoir. Bonne nuit Harry.

-Bonne nuit Dumbledore.

Et Harry était sorti, maudissant Dumbledore et ses phrases énigmatiques. Qu'est-ce que ça voulait dire, ça ? Ils te seront d'un grand soutien le moment venu... Quel moment ?

Le deuxième jour d'attente était passé vraiment très lentement, mais heureusement pour Harry, il n'y avait eu aucun incident. Et le soir, à 23:00, le Gryffondor se tenait devant la salle sur demande, impatient.

Malfoy n'arriva pas en retard, et dès qu'ils entrèrent dans la salle sur demande, Harry se laissa tomber sur un des canapés.

-Un peu de tenue, Potter, je te prie, grommela Malfoy.

Harry leva les yeux au ciel, mais n'en était pourtant pas agacé, il était bien trop euphorique de revoir Malfoy pour cela.

-Dis Malfoy, tes amis sont au courant que tu es ici, avec moi ?

-Bien sûr que non, et les tiens ne sont pas au courant non plus.

-Mais ils pourraient l'être si l'on ne s'était pas disputés.

-Tu comptes te réconcilier avec eux ou pas ?

-Je sais pas, c'est un peu compliqué, tu vois.

-Tu as juste à aller les voir et à t'excuser, tu leurs dit que tu étais pas trop dans ton assiette ces derniers temps et que tu étais très distrait. Hésite pas à accentuer l'effet en te faisant passer pour la victime.

Harry rit.

-Tu as l'habitude, toi, de te faire passer pour la victime, n'est-ce pas ?

-Non, moi, c'est différent, je suis toujours la victime.

Harry ne put retenir un rire, et Draco mima une profonde offense.

-Comment oses-tu te moquer de moi ?!

-Jamais je n'oserais, voyons.

-C'est ça, c'est ça... Mais revenons à nos goules.

-J'essaierai de parler à Ron et à Hermione bientôt.

-Quand ?

-Avant le match de samedi contre les Poufsouffle. De toute façon, je crois que même Dumbledore est décidé à nous réconcilier.

-Qu'est-ce que tu veux dire par là ?

-Tu connais Dumbledore et ses phrases étranges... Il m'a dit que mes amis me seraient d'un grand soutien le moment venu. Mais je ne vois pas de quel moment il parle.

-Es-tu stupide à ce point Potter ?

-Je ne te permets pas de...

-Tu ne vois donc pas ce qui se prépare ? Il y a une guerre en marche, Potter. Et tu vas être le point le plus important de cette guerre.

-Et si je ne veux pas combattre ?

-Ne raconte pas de bêtises, Potter, tout le monde compte sur toi.

-Et c'est le problème ! Pourquoi est-ce que tout le monde compte toujours sur moi ? Pourquoi est-ce que je ne peux pas avoir une vie normale, comme tout le monde ?

-Parce que tu es l'élu, le survivant.

-Je n'ai jamais voulu ce nom, ce titre. Je n'ai jamais voulu être reconnu, adoré. J'ai toujours rêvé d'une vie simple.

-On a pas toujours ce que l'on veut dans la vie, Potter.

-Certaines personnes si. Toi par exemple, tu as tout ce que tu as toujours voulu, non ?

Malfoy se releva d'un bond, plus en colère qu'il ne l'avait jamais été depuis bien longtemps.

-Donc c'est ça que tu penses de moi ?!

-Oui, je pense, oui.

-Tu ne sais même pas la moitié des choses qui se passent dans ma vie, Potter !

-Alors raconte-moi !

-Très bien. Mon père est à Azkaban, ma mère dépérit sans lui, Tu-Sais-Qui gagne de plus en plus de puissance et de partisans chaque jour, et quand il aura atteint le summum du pouvoir, il se tournera vers moi, parce que ma famille le sert depuis très, très longtemps. Et moi, je ne veux pas ! Je ne veux pas rejoindre ses rangs, mais il va s'attaquer à ma mère ! Tu ne sais absolument rien de moi, Potter.

Harry ne dit rien, sous le choc. Il avait toujours pensé que Malfoy avait une vie des plus simples, des plus faciles.

-Peut-être que Granger avait raison, finalement. Tu devrais peut-être penser à regarder plus loin que le bout de ton nez.

Puis Draco se retourna et se dirigea précipitamment vers la porte avant de sortir de la salle en trombe.

Et une fois de plus, Harry se retrouva seul, tiraillé de tous les côtés.

oOo

Chapitre de 1021 mots.

Hello, alors ne m'en voulez pas pour cette fin assez brusque s'il vous plait, je vous assure que c'était essentiel dans le déroulement de l'histoire pour que Draco lâche enfin tout ce qu'il avait sur le cœur et qu'Harry se rende compte un peu de la situation.

Allez zoubiii <3

Rendez-vous nocturnesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant