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- Dazai stop! Tu ne peux plus m'appeler comme ça ! Ça t'amuse de m'agacer à distance ? C'est ça, que ça doit être drôle... écoute, tu ne peux plus me téléphoner tout les soirs comme ça, ça fait trop mal putain. Tu ne fais que me torturer davantage, tu t'es barré, et maintenant quoi ? Tu veux revenir dans ma vie ? C'est l'idée... tu fais du mal à tout ceux qui t'aime bordel! Alors maintenant suicide toi une bonne fois pour toute si tu veux mais laisse moi loin de toi.

Et Chūya lui raccrocha au nez. C'était la première fois qu'il sortait enfin ce qu'il pense au plus profond de lui, même si c'était maladroit, il le pensait tellement. Dazai en l'appelant ne contribue qu'à le rendre d'autant plus fou. Tordant ses tripes et son cœur sans gêne, lui faisant miroiter une pseudo complicité qui n'en est rien à en juger par son départ. Son retour est d'ailleurs tout autant vide de sens pour lui, ce n'est pas comme si ils s'étaient réellement retrouvés. Et le fait, que Dazai fasse continuellement un pas en avant vers lui et trois en arrière.

Peut être que Dazai n'ose pas, peut être que lui aussi ignore si ses sentiments sont réciproques, peut être... trop de peut être, trop de possibilités. Trop de tout. Trop de souffrance pour le mafieux, qui voit leur relation stagner, piétiner sur place, il pensait qu'en le retrouvant les choses auraient évoluées entre eux, que son départ aurait une explication valable et qu'il s'excuserait, qu'il lui dirait o combien il l'aime et ne veux plus jamais l'abandonner.

Mais il n'en fus rien. Ils se sont simplement contenter de jouer leur rôle, comme toujours.

Chūya pensait que Dazai le rappellerait, qu'il viendrait même jusqu'à son appartement, mais là aussi il n'en fut rien.

Il fixe son téléphone. Se sentant sentant coupable, un goût amer dans la bouche lui remonte de son estomac. Dazai ne le ferai tout de même pas...? Non, impossible se convainc t'il vainement en tentant d'aller dormir, après avoir bu un dernier verre de vin.

~ le lendemain matin. Mafia portuaire.

Chūya rentra comme tout les matins dans les locaux de la mafia, le regard et une prestance assuré malgré les doutes qui fourmillent en lui. Sa carrure ferait très clairement tomber de sa chaise n'importe qui, tant qu'émane de lui quelques chose de puissant, frappant, et sa beauté n'y est pas pour rien non plus.

- Salut Akutagawa.
- Chūya. Il lui lança un regard étrange, le genre de quelqu'un qui doit annoncer une nouvelle qu'il ne veut pas promulguer.
- Qu'est ce qu'y a?
- Tu n'es pas au courant donc...
- De quoi tu parle ?

Son pouls s'accélère directement, la peur que la raison porte le nom de Dazai et que tout soit lié à ce qu'il lui a déclarer hier. Sa respiration se coupa dans la patience de savoir si il pouvait ou non souffler de soulagement.

- C'est Dazai, il a été retrouvé mort en bas d'un immeuble. Il aurait enfin réussi à mettre fin à ces jours apparement.

Son cerveau sembla couper toute information l'environnant, il fut saisit d'une secousse qu'il peina à dissimuler, c'était comme si il n'entendait plus rien. Pas même la voix de son ami, parlant dans le vide au vu du fait qu'il est comme devant un film muet. Devant le film de sa propres vie.

- J'ai oublié mon chapeau je... je reviens. Prononça t'il, peu sur de si Akutagawa l'a entendu ou non.

Il sortit le plus vite possible et une fois à l'abris des regards, il s'effondra. Il hurla de rage, laissant couler ses larmes abondamment, ne parvenant plus à s'arrêter de pleurer, respirant de manière affreusement saccadée, totalement incapable de se ressaisir.

Je l'ai tué. Pensa t'il, prenant sa tête entre ses mains.

Il se leva et marcha toujours dans le même état de choc, jusqu'à atteindre le bas de son immeuble. La rue est déserte par chance, honnêtement il n'aurait pas eu la force de cacher sa douleur si il en avait été autrement.

Il s'assit ou plutôt se laissa tonner lourdement sur les marchés, les larmes cavalant sans repis son visage crispé.

Ce n'est pas comme si Dazai allait appa...

- Dazai ? Il releva la tête vivement en observant des chaussures qui lui sont familières, ainsi que le bout d'un imperméable bien atypique, se poser devant lui, qui avait les yeux rivés sur le sol.

Il ne fallut pas plus pour qu'il ne saute quasiment au cou de l'arriviste, le serrant le plus fort possible, larmes encore présentes.

Puis sans s'éloigner de lui il le gifla, et allait recommencer quand Dazai lui attrapa le poignet afin de l'en empêcher.

- Eh calme toi. Tout vas bien.

Et le brun poussa sa tête contre son torse, cherchant à le rassurer du mieux qu'il le peut.

- Tu...
- Mise en scène.
- Hein? Il s'éloigne de lui, plongé dans une vaste incompréhension.

Dazai lui lance un sourire, attrape sa main.

- J'ai monté tout cela afin que tu laisse enfin éclater au grand jour tes sentiments.
- P-pardon? Tu rigole, bordel mais je t'ai cru mort moi!
- Calme, je sais mais... comment dire c'était peut être le seul moyen pour moi aussi, de réussir à exprimer mes sentiments.

Il resserre sa prise sur sa main, conservant celle ci comme ci c'était la chose la plus précieuse en ce bas monde.

Et, Chūya tira Dazai vers lui, profitant que ce dernier le tienne comme un poisson accrocher à son hameçon et que donc il puisse aisément l'amener à lui. Il ne lui laisse pas le temps de dire quelque chose ou de revendiquer, et il l'embrasse. Comme il en a toujours rêvé.

Tant de tourments, de peurs, pour en arriver à ce qu'ils entrevoient enfin qu'ils sont faits l'un pour l'autre. Qu'ils s'aiment. Qu'ils ne pourraient supporter la mort de l'autre.

- Au fait, comment as tu mis Akutagawa dans l'équation ?
- Disons qu'une certaine personne m'a aidé à le convaincre.

Et il l'embrassa a nouveau, empêchant par ce biais sa limace de lui répondre.

~ le lendemain matin

- Bien dormi ? L'accueille Dazai.

Pour simple réponse Chūya embrasse son ventre, étirant son bras jusqu'à sa tête, caressant du bout des doigts son visage. Ce visage qu'il lui plaît tant.

Il roula afin d'être encore plus près de lui, se posant sur ses coudes, entreprenant car après tout il en a marre de se cacher derrière un masque, de ne pas oser.

Dazai soulève sa tête et l'embrasse.

Ils espèrent tout deux tellement que ce magnifique réveil deviendras un cycles dans leurs vies, que chaque matin sera semblable. Juste eux deux, après une nuit à s'être chercher encore et encore, à avoir expérimenté ou bien à sa conforter dans ce qu'ils connaissent, qu'ils se réveilleront ensuite collés l'un à l'autre. Que leur amour ne partira pas. Qu'il restera tel qu'il l'est actuellement.

Mais cela seul l'avenir leur apprendra, et surtout eux seuls seront maître de leur destin, de cette chance qu'ils ont eux même déclenchés.



                                    || Fin ||


Hey ! Petit os dont j'ai eu l'idée en regardant le film "département V, miséricorde" . J'espère qu'il vous à plut et je vous dit donc à bientôt💜

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