| OS soukoku |

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   Chūya serra encore et encore le coup de son ancien partenaire, faisant fi de son regard s'éteignant petit à petit. Au fur et à mesure qu'il exerçait de plus en plus de pression, son visage devenait livide et pâle, et son corps qui ne se débattait même pas, se laissait tomber. Seule la poigne du mafieux lui permettait de ne pas s'écrouler sur sol. Dazai mourrait, et il ne fallut pas plus de temps pour que l'air ne lui manque trop, et que son cœur ne s'arrête.

- T'es enfin mort fichu maquereau! Prononça Chūya d'un ton bien différent que d'ordinaire, il aurait du ressentir une sensation de platitude, conquis d'enfin avoir pu accomplir son rêve qui l'immerge depuis tant d'année, mais rien d'autre qu'un vide en lui ne se formait.

« Tuer Dazai » cet ordre qu'il a tant attendu. Criant au monde entier son envie de lui tordre le cou. Et pourtant, rien de ce qu'il espérait sentir ne lui arrivait. Au lieu d'être heureux d'avoir réussit à lui ôter la vie, il était complément perdu, pour ne pas dire saisit d'effroi.

Il se laissa tomber sur les genoux, hébété, il secoua ensuite Dazai, en lui hurlant de se réveiller.

Mais rien, rien d'autre que le bruit glacial du frottement de ses vêtements, contre le bitume ne résonnait.

Il ne pouvait plus faire marche arrière, il l'avait tué. Et s'en voulait plus qu'il ne le devrait. Son cœur lui rappela promptement qu'il n'avait au fond, jamais souhaité sa mort. Il l'aimait, et coup du sort, il n'en prenait réellement conscience qu'à cet instant où tout est trop tard.

- Bordel je t'aime! Il hurla cette simple phrase en affaissant sa tête contre celle de son ancien coéquipier. Son corps bouillant contrastant avec celle de la tête froide de Dazai.

Cette scène lui immergea l'esprit, et il se réveilla en sursaut couvert de sueur. Ce rêve était bien trop poignant pour ne pas être la vérité.

Il secoua sa tête, il ne se rappelait que très peu des événements, mais tout ce qu'il pensait savoir était qu'il avait assassiné celui qu'il prétend faussement considéré comme son ennemi juré.

Il en oublia tout, plus rien n'apportait, il se leva et après s'être vêtu en quatrième vitesse, il quitta son appartement en trombe. La chemise encore à moitié boutonnée, il marcha en direction de sa moto. Sûr et certain de ce qu'il devait faire: présenter ses plus humbles excuses aux détectives armés, et après se jeter d'un pont. Oui c'était extrême, mais il avait acquis conscience qu'il ne pouvais pas décemment vivre sans cet insupportable bousilleur de bandage, surtout si il était mort par sa faute, le meilleur moyen d'expier ce péché et tout les autres méandres qu'il a commis, est irréfutablement de disparaître de la surface du globe.

Cet affreux goût d'amertume qui le dévore de l'intérieur, bien pire que l'effet de se prendre un coup de couteau, ne faisait que renforcer son envie de rejoindre les cieux. Depuis qu'il est né il n'a créé que le chaos, jusqu'à en tuer celui qu'il aime. Cela ne lui était pas concevable, c'était beaucoup trop dur à encaisser.

Il roula à toute vitesse, et arriva à l'agence en un temps record. À peine fut il garé qu'il se mis presque à courir à l'intérieur du bâtiment.

Avant de passer la porte, il réajusta tout de même ses vêtements, et se recoiffa rapidement.

Et dire qu'il n'a même pas souvenir de s'être rendu à l'enterrement! Honnêtement il songea cela normal au vu du fait que c'était lui le fautif de sa mort. Il était donc naturel qu'il n'y était pas convié. Tout ce qu'il se remémore est que Mori lui a commandé son assassinat et qu'il a accompli sa tâche. Seul la sensation de ce moment fatidique lui revint sans cesse en mémoire. Son esprit doit tenter d'oublier le reste, refusant de se sentir encore plus coupable qu'il ne l'est déjà à ses yeux.