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- Monsieur Dazai me semble préoccupé ces temps-ci.
- Tu voudrais que j'use de ma super hypothèse, afin de trouver pour quelle raison, c'est cela? Souffla Ranpo, en ouvrant un nouveau paquet de chips.
- Oui.

Le brun tourna la tête vers le sujet de la conversation, qui en effet paraissait tendu, et étrangement semblait rédiger ses rapports, chose grandement inhabituelle! D'ordinaire, sa flemme aurait pris le dessus, mais davantage inquiet et curieux sur les raisons du soudains changement de comportement de son ami, il se laissa à accepter la requête du tigre-garou.

Magistralement, il sortit ses lunettes de sa poche et les enfila comme à l'accoutumé. Appuyant au milieu de celle-ci afin de les ajuster, il plissa les yeux, comme pour actionner son "pouvoir".

- Je sais! S'écria t'il, après même pas deux secondes de réflexion.
- Alors?
- C'est simple, banal, futile, des plus élémentaires. Tu aurais pu y songer toi même.
- J'ai cherché, mais en vain.
- Cherché quoi? Tonna une voix dont l'interlocutrice se pencha nonchalamment sur les épaules d'Atsushi. Se grandissant naturellement sur la pointe des pieds, et laissant ainsi ses cheveux courts érafler la peau du plus grand.

Atsushi déglutit, et tourna la tête vers Yosano, il expira ayant eu crainte que ce ne soit Dazai qui est surpris leur échange, même si il avait bien évidemment reconnu cette douce voix- différant bien de celle du surnommé bousilleur de bandages, mais n'avait pas pour autant réussit à ne pas sursauter.

- Racontez-moi vos ragots, dit elle en se déplaçant à leur côté.
- Dazai étant anxieux, Atsushi a fait appel à mes incroyables compétences pour déterminer de quoi il s'agissait.
- Interessant, je crois qu'ici tout le monde s'interroge sur ça. Sauf peut-être Kunikida pour qui cela l'arrange, ainsi il se contre fous sûrement de la raison pour laquelle Dazai travaille assidûment.

Ses deux collègues acquiescèrent en silence.

- Et quelle est donc la cause? Demanda la jeune médecin.
- C'est primaire, vous ne vous en doutez pas?
- Mmmh non. Pas le moins du monde.
- Pathétique, mais passons. Prononça t'il en portant une autre rondelle de pomme de terre séchée, à sa bouche. Ça concerne Chūya.
- Chūya? Répéta Atsushi, ne comprenant pas.
- En effet, ça ne peut qu'être lui. Rajouta Yosano en prenant son menton entre ses doigts.
- Mais en quoi? Demanda le tigre-garou.
- Eh bien, ce mafieux sort avec quelqu'un. Du moins, Dazai pense qu'il a une campagne. Il a du les surprendre, poursuit-il, mais je dirai que toute cela n'était qu'un moyen de défense pour ce Chūya.
- Je vois. Merci Ranpo, tes déductions ont été lourdement utile.

Après cet échange, chacun retourna vaquer à ce pourquoi il est payé. Sauf Edogawa, qui lui continua de déguster ses gourmandises, désormais fatigué d'avoir du fournir des efforts de réflexion malgré que c'était une déduction facile.

Atsushi devait aider son ami, celui qui l'a sauvé d'une vie de misère, et à qui il doit tant. Même si il ne comprend pas comment Ranpo a pu deviner aussi aisément la cause de l'anxiété de Dazai, il demeure vraiment inquiet pour la santé mentale du suicidaire. Il avait honnêtement surtout retenu le fait que Chūya soit en couple, ainsi il ne s'attarda pas sûr la possibilité que ce n'était pas le cas. D'ailleurs Yosano aussi, visiblement conquise d'avoir enfin trouvé un moyen pour forcer cette tête de mule de Dazai à se bouger!

- Dazai-kun? L'intima t'il, peu sur de lui.
- Oui, mon petit Atsushi?
- Chūya est... est en couple?
- Et? Feigne t'il l'innocence, en s'arrêtant toutefois de pianoter, ses épaules se contractant légèrement, gestes qui n'échappèrent pas au plus jeune.
- Cela vous dérange.
- Absolument pas, qu'il se mari même si il le souhaite! Je m'en fiche.
- Je ne vous crois pas, vous arrivez à l'heure, remplissez vos rapports, et ne chantonnez plus. Cela cache quelque chose.
- Mais en quoi cela concernerai ma limace?
- Ranpo ne se trompe jamais, vous me l'avez dit un jour. Et bien cette idée vient de lui. Il se gratta la tête, quelques peu gêné.
- Je n'ai donc aucune chance de plaider le contraire.
- Je n'y connais rien en amour, mais si vous ressentez quelques choses vous devriez le lui en faire part, avant qu'il ne sois trop tard.
- Mais il est déjà trop tard. Lâcha t'il solennellement.
- Non, rien n'est perdu. Vous avez toute vos chances!

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