| OS soukoku |

| 15 |

- Pourquoi tu fuis toujours?
- Je ne fuis pas, je dois filer il est tard. Prétexta t'il.
- Oh cesse de te voiler la face Chūya.

Pour que Dazai ne le surnomme pas limace ou porte chapeau ou encore le nain, il était forcément plus que sérieux.

- Écoute, tu compte me retenir encore longtemps? Soupira t'il face à son air plus que demandeur de réponse.
- Le temps qu'il faudra. S'expliqua t'il.

Le roux laissa retomber sa tête en arrière, exaspéré du tempérament têtu de son petit ami. Il glissa ses mains dans ses poches, plus par habitude que par gêne.

- Bien, alors je me répète: pourquoi fuis tu?
- Comme je te l'ai dit, je ne fuis pas. Prononça t'il en haussant le ton et accentuant ses mots dans le but que peut être cet idiot comprenne mieux.

Osamu sourit de manière machiavélique et sournoise, il adore faire craquer son Chūya, et surtout avoir raison.

- En un an de relation on a baisé que deux fois, à chaque autre tentative tu t'es inlassablement lambiné.
- Ce n'est pas ma faute si j'ai beaucoup de boulot.
- Ne mens pas, ce n'est qu'une vile excuse, comme quand tu fais semblant de dormir pour me repousser gentiment. Je suis un si mauvais coup?
- Ce n'est pas toi le problème.

On y venait. Chūya et son incommensurable complexe d'infériorité. Malgré son apparence de dominant, sa carrure et surtout sa démarche imposante, il se sent nul au fond. Par ailleurs, il prétend avoir une abondante confiance en lui mais la moindre de ses réactions intérieure n'évoque que le contraire. Face à cet homme qu'il trouve si parfait, il se trouve toujours une centaine de défaut et est saisit d'effroi à l'idée de décevoir celui qu'il aime.

- J'ai peur de ne pas être à la hauteur, de ne pas t'avoir satisfait les peu de fois où on a couché ensemble. Finit il par balancer.

Dazai le fixa se retenant de vanner en s'esclaffant que la seule hauteur qu'il n'atteint pas est celle de sa taille, mais ne peux pas décemment plaisanter en sachant qu'il se libère et ose enfin lui dire ce qui l'empêche de passer le pas.

En effet, bien que Dazai ne sort pas avec lui que pour coucher, il se sent frustré de ne jamais pouvoir l'emmener au septième ciel. Avec lui au passage. Toutefois, il comprend aisément ses craintes.

- Comment peux tu songer un seul instant que tu ne me plairais pas. Ta seule présence me complaît. Et crois moi que si tu te prenais moins la tête, tu ne te poserais même pas la question de savoir si j'ai apprécié nos ébats.

Le mafieux resta scotché devant ces paroles se voulant rassurantes.

- Tu ne m'as jamais déçu, y compris au lit. Poursuit il.

Il douta un instant de sa sincérité, mais se résout, Dazai est franc et même pour ne pas le blesser, il ne lui mentirait jamais de la sorte.

- Je me sens souvent comme une véritable limace, gluant et hideux. Je ne sais même pas pourquoi je te dis tout ça sérieux...
- Pour aller de l'avant il faut dire les choses. C'est bien que on est cette discussion, j'en finissais par croire que tu voyais quelqu'un d'autre ahaha.
- Jamais je ne te tromperai imbécile !
- Je le sais mais avoue que de te voir déguerpir comme si j'avais la peste, prétextant toujours des excuses à la con, ça pouvait porter à confusion.

Gêné, il baissa la tête et tenta de calmer son cœur qui battait la chamade. Autre que le fait qu'il l'est rassuré, et lui a permit de se délester d'un poids, Dazai lui a notamment proclamé une sorte de déclaration qu'on pourrait qualifier d'amoureuse. Le genre qui ne laisse pas indifférent.

Qui ne le laisse pas de marbre.

- Dois tu toujours partir? Tenta le brun en souriant tendrement.
- Je ne crois pas, enfin si tu veux bien que je reste.

Ils se regardèrent comme les deux amoureux qu'ils savent être, et malgré ses joues rouges et son sentiment de peur quant à ne pas lui plaire, Chūya se laissa guider par ses instincts et fit fi de toutes ses questions qui lui embrumaient la tête et de ses angoisses, pour se laisser aller.

Il s'avança vers l'homme qu'il chérit au plus profond de son être, lui agrippa sa chemise encore boutonnée, et vint lier leur lèvres ensemble.

Cette nuit allait sûrement être mouvementée, mais pas moins symbole d'un nouveau départ.

                                || Fin ||

Petit OS :)  qui d'ailleurs m'est venu sur un coup de tête. J'espère qu'il vous a plut quand même !

Sur ce,

               à

                       bientôt.